ARADIA
APPENDICE 2
Les enfants de Diane, ou comment naquirent les fées
NDLT : j'ai volontairement résumé certaines phrases lorsque l'auteur se perdait en considérations dont j'estimais qu'elles n'apportaient rien à l'histoire.
Toute chose fut faite par Diane, les grands esprits des étoiles, les hommes, les géants, les nains qui creusent les rochers, et qui, une fois par mois, l'honorent avec des gâteaux.
Il y avait une fois un jeune homme, très pauvre, sans parents, mais d'une grande bonté. Une nuit qu'il était assis dans un endroit isolé, mais tout à fait magnifique, il vit mille petites fées qui dansaient dans la lueur de la pleine lune. «J 'aimerais être comme vous, ô fées » dit il « libre de toute contrainte, n'ayant pas besoin de manger. Mais qui êtes vous en vérité ? »
« nous sommes des rayons de Lune, les
enfants de Diane, répondit l'une d'elle
« Nous sommes les enfants de la Lune,
nés d'une lumière brillante,
quand la Lune envoie ses rayons,
ils prennent la forme d'une fée »
« Et tu es l'un de nous car tu es né quand la Lune de notre mère Diane était pleine.
Oui, toit, notre frère, notre semblable, tu fais partie de notre clan »
« et quand tu es affamé et pauvre, et que tu souhaiterais avoir de l'argent en poche, alors pense à la Lune, à Diane, sous laquelle tu es né, et répète ces mots :
Lune, merveilleuse Lune !
Plus brillante que les étoiles,
Lune, ô Lune, si c'est possible,
Apporte-moi le bonheur
« et si tu as de l'argent en poche, il se verra doublé
car les enfants qui sont nés à la pleine Lune, sont les fils et les filles de la Lune,
surtout s'ils sont nés un dimanche de marée haute »
Pleine Lune, marée haute
Grand homme tu seras
Le jeune homme qui n'avait qu'un paolo dans la poche (5 centimes romains) toucha l'argent et dit :
« Lune, Lune, merveilleuse Lune
pour toujours ma Lune adorée ! »
Et ainsi le jeune homme qui voulait devenir riche acheta et vendit, et gagna de l'argent, qui doublait chaque mois.
Mais après un certain temps il arriva qu'un mois il ne vendit rien, et donc ne gagna rien. Alors la nuit il s'adressa à la Lune :
« Lune, ô Lune, toi que j'aime de loin plus
que toutes les autres étoiles,
dis moi ce qui fait
que ce mois ci je n'ai rien gagné ? »
Alors lui apparut une petite fée, toute brillante, qui lui dit :
« Tu n'obtiendras plus ni argent ni aide tant que tu ne travailleras pas assidûment »
puis elle ajouta :
« je ne te donnerai sûrement pas d'argent, uniquement de l'aide mon cher »
Alors le jeune homme comprit que la Lune, comme Dieu, et la Chance, n'aide que ceux qui s'aident eux-mêmes.
« comme l'appétit vient en mangeant, le gain vient en travaillant et épargnant »
Etre né à la pleine Lune signifie être rapide d'esprit, et être né en plus à la marée montante signifie un intellect brillant et de riches idées. Mais il ne suffit pas d'être assis dans la nef de la chance.
« il faut encore pagayer ardemment, si on veut que la nef avance
les bonnes paroles ne suffisent pas il faut une pagaie pour faire bouger la nef »
et comme on dit :
« la chance donne, la chance prend,
et parfois elle offre la fortune,
aux fainéants,
Mais bien plus souvent elle la donne aux besogneux »