Comment peut on être sûr
qu’un homme ou animal a été ensorcelé
D’après Frischbier (1870)
par Véro
Ce n’est pas très difficile. Les enfants en excellente santé commencent à
dépérir, les humains ou les animaux ensorcelés commencent à être agités de
tremblements dans les membres, ils ne peuvent plus ni marcher ni se tenir
debout, ils transpirent abondamment. Si on veut être vraiment sûr qu’un enfant
non baptisé a été ensorcelé, sa mère doit passer sa langue sur le front de
l’enfant. Si le goût en est salé l’enfant est sans aucun doute possible
ensorcelé. Ces mêmes enfants pleurent beaucoup et fort.
Si les vaches habituellement productives donnent moins de lait ou du lait de
moindre qualité, c’est aussi un signe. Si le lait sent la bouse, c’est pareil.
Si le bétail tombe soudainement malade, ne vous posez plus de question !
A Litauen les gens se voient proposer les services de montreurs d’ours pour
savoir si la sorcellerie a frappé. Si une étable est atteinte l’ours n’y
rentrera que contraint et forcé, ce qui arrive d’ailleurs à tous les coups.
Commencent alors les transactions quant au prix que le montreur d’ours prendra
pour annuler le sort. Le bannissement réussit à chaque fois car après cela
l’ours entre volontiers dans les étables nettoyées
Si on loue la beauté ou la bonne santé de quelqu’un, il faut aussitôt faire
suivre le compliment de la formule « ce n’est pas un sort, Dieu te bénisse, Dieu
est fort ».
Les mères ou les jeunes accouchées, devraient, si quiconque les félicite pour la
beauté de leur progéniture, murmurer « va te faire voir 99 fois » et ceci aussi
longtemps que dure le compliment. Dans certaines régions elles diront plutôt «
hier c’était mieux » ou « ail, bulbes de jacinthe, trois fois des haricots
blancs »
Oui, je sais, ça a l’air bizarre vu comme ça, mais après tout…. Si ça marche !
J’imagine la mère juive qui après avoir dit « il est beau mon fils » se doit
d’ajouter « ail, bulbes de jacinthes et trois fois haricots blancs »
Si on porte ses bas, ses gants ou sa chemise, légèrement décalés vers la gauche
on est à l’abri de toute mauvaise intention. Il est donc conseillé, dès la
confection des vêtements des enfants, de coudre une couture de travers, ou de
mal monter une manche. Vous noterez certainement qu’avec les tee shirts, qui en
général, dès le premier lavage voient leurs coutures partir de tous les côtés,
on est tranquilles.
L’ail est un puissant outil contre les sorts, il faut donc toujours en porter
sur soi et en donner au bétail.
Lorsqu’on emmène l’enfant pour le baptême, et afin de le protéger sur le chemin
il faut placer dans son coussin de baptême une pierre à feu et un peu de
souffre. Ou bien on donne à l’enfant une bourse contenant 9 articles magiques :
de la swertie vivace (le premier qui trouve ce que c’est gagne toute mon
affection), valériane, cumin, ase fétide, ail, sel, pain, acier, monnaie. Elle
sera emmenée à l’église, ou elle sera bénie sans que le curé le sache, et on la
garde ensuite précieusement. Ainsi l’enfant sera protégé à vie et de plus sera
chanceux. De plus la personne qui portera l’enfant vers l’église devra quitter
la maison en enjambant du pied droit d’abord une hache et un balai posés en
travers du pas de la porte.
Pour se protéger la nuit, il faut prendre garde à ranger ses chaussures, non pas
la pointe dirigée sous le lit, mais vers l’extérieur. Quoi que…. Ça dépend des
régions. Donc, se renseigner d’abord quant à la coutume locale, ou bien ranger
ses chaussures ailleurs, tout simplement.
Si on voit arriver une femme, qui pourrait être une sorcière, il faut jeter le
balai devant la porte, ainsi ne pourra-t-elle pas rentrer chez vous.
Il faut aussi éviter de filer de la laine ou du fil le jeudi soir, jour faste
pour les sorciers.
Pour protéger l’étable il faut tracer trois croix sur la porte le 24 juin avant
le lever du jour. On peut aussi tracer un cercle avec une craie préalablement
bénie par un ecclésiastique. Ou bien on peint à la peinture permanente des croix
sur les portes des étables, porcheries, etc….
Il y a une région où on fait un bouquet avec 9 sortes de fleurs, on y plante un
bouquet de ronces, et ce double bouquet, sera fixé avec deux bâtons à une
clôture dans le village. Si une sorcière passe par là elle s’assiéra sur les
ronces et ne pourra plus en bouger
La nuit du 24 juin est une nuit où les sorcières se promènent beaucoup. Tout
comme le 24 décembre. Alors il faut être très prudent : mettre de l’acier dans
les mangeoires du bétail, attacher les bêtes avec du raphia car la sorcière dit
« le raphia tient bien ». On peut aussi cacher sous le toit de l’étable de la
jusquiame, des bardanes, de l’armoise, de la valériane, du coriandre, du
fenouil, et nourrir les bêtes avec du cerfeuil, ou de l’acoré et enduire leurs
cornes et pis avec du fenouil. On peut aussi planter devant l‘étable trois
branches très feuillues, ainsi si une sorcière veut entrer, elle ne pourra
s’empêcher de compter les feuilles et cette tâche l’emmènera au delà de minuit,
ainsi la date fatidique sera t elle passée.
La nuit du 24 juin est une nuit où les sorcières se promènent beaucoup. Tout
comme le 24 décembre. Alors il faut être très prudent : mettre de l’acier dans
les mangeoires du bétail, attacher les bêtes avec du raphia car la sorcière dit
" le raphia tient bien ". On peut aussi cacher sous le toit de l’étable de la
jusquiame, des bardanes, de l’armoise, de la valériane, du coriandre, du
fenouil, et nourrir les bêtes avec du cerfeuil, ou de l’acoré et enduire leurs
cornes et pis avec du fenouil. On peut aussi planter devant l ‘étable trois
branches très feuillues, ainsi si une sorcière veut entrer, elle ne pourra
s’empêcher de compter les feuilles et cette tâche l’emmènera au delà de minuit,
ainsi la date fatidique sera t elle passée.
Le 23 juin il faut cueillir 7, 9 ou 13 plantes qui varient selon les régions,
les hacher menu, les mélanger à de la farine, en faire des espèces de pilules
qu’on donne par paquets de trois aux vaches durant les 9 jours qui précèdent la
saint Jean de l’année suivante. Ainsi les sorcières ne pourront elles pas faire
tourner leur lait.
Cette période 9 jours (également à Noel) est particulièrement propice aux
sorcelleries. Le paysan prévoyant va donc répandre du sel dans l’étable et la
mangeoire, dès le coucher du soleil, inscrire les croix sur les portes des
étables et de la maison d’habitation, ainsi que sur la poutre au dessus de la
porte de l’étable. On peut aussi mettre une hache en travers de l’entrée (la
sorcière ne pourra pas passer par dessus).
Dans le même esprit, il faut entrer les harnachements des chevaux dans la
maison, on les met sous la table et les y laisse durant les 12 jours après Noël,
ainsi les chevaux n’auront ils pas de soucis lorsqu’on les sortira au printemps.
On peut protéger le bétail contre la magie en clouant sur les deux montants des
portes des étables des feuilles sur lesquelles on a noté ceci :
+A+C+S+M+S+C+V+
S+T+S+S+M+T+M+T+M
S+S+T+S+S+C+S+M+
S+C
Le huitième commandement.
Tu ne feras pas de faux témoignage etc….ainsi que d’autres versets de la Bible.
Devant un tel déluge de précaution la sorcière s’évanouit (à mon avis elle
cherche le sens caché des lettres séparées par des + et ça l’épuise)
Quand on amène pour la première fois du bétail dans l’étable il faut le faire
entrer en marche arrière, ainsi sera-t-il protégé. Toujours payer son bétail un
peu plus que prévu, même quelques piécettes, ainsi se protège-t-on des
éventuelles mauvaises intentions du vendeur.
Si une vache vient de vêler, il faut lui planter un clou en fer dans la corne
pour la protéger.
Dès la naissance d’un animal à la ferme prononcer les mots suivants :
" tu nais brut comme un ours que celui qui veut te faire du mal te compte les
poils " puis on lui met un ruban rouge autour du cou et on met du fer dans son
auge.
Si on achète du lait au marché il est conseillé, sur le chemin du retour, d’y
ajouter un peu de sel, c’est une bonne protection contre le mauvais œil.
Pour se protéger lorsqu’on sème, nouer dans un coin du sac de graines de l’ase
fétide, de l’ail et une pièce de monnaie en argent. Si malgré tout on a
l’impression que notre voisin (par exemple) a jeté un sort sur notre récolte,
prendre trois poignée de la terre de son champ et dire " je reprends mon bouquet
de moisson ".
La première fois qu’on fait sortir les bœufs destinés à tirer la charrue, les
faire passer sur une nappe posée au sol, dans laquelle on a roulé un morceau de
fer. Cela assurera une bonne année pour eux.