Les Spirales de l’Existence

par Evan John Jones


Pour le regretté Robert Cochrane et pour ceux qui faisaient partie de son groupe, le symbole de la spirale à deux extrémités avait une signification particulière qui dépassait de beaucoup la simplicité de son graphisme. Pour nous la double spirale est là pour symboliser le voyage de chaque âme le long du sentier de la sagesse et de la compréhension et cela jusqu'à la fin lorsque l’âme a atteint son but final et n’a plus besoin de se réincarner une fois de plus. Comme tous les symboles il doit y avoir un raisonnement et une logique derrière tout cela et comment un groupe en est arrivé à une telle conclusion ?
Tout d’abord chaque concept est basé sur un fait. Le concept des spirales de l’existence tire son origine de la modification des habitudes en matière de sépulture et du passage des tertres allongés aux tertres en cercle aux alentours de 2500 avant notre ère. Dans un sens nous avons un exemple de ce qui est probablement un des plus anciens symboles magiques, le cercle utilisé d’une façon spécifique en association avec la mort et la sépulture. Cela pose la question de ce qu’est un cercle ?
Il faut aussi prendre en compte l'atmosphère de l’époque et le développement de la conscience religieuse de ces gens qui ont les premiers donnés une forme à une idée abstraite. Il nous faut concevoir un monde peu peuplé, qui parait hostile à la vie, les gens étaient chauffés le jour par le soleil et la nuit ils étaient confrontés à des ténèbres telles que nous ne pouvons les imaginer de nos jours sauf en partant dans une partie déserte de la planète. Pour ces gens là, les étoiles devaient être des points froids, des lumières brillantes dans le ciel noir jusqu'à ce que la lune naissante éclaire la campagne de sa lumière pâle. Pour un esprit capable de raisonner, voir comment le cycle de la lune correspond au cycle de la vie avec le premier croissant, la pleine lune, le dernier croissant et la période sombre de la lune. C’est donc sans surprise que la lune a représenté la Déesse Blanche elle-même.

C’est comme la vie, lorsque les gens naissent, grandissent, sont âgés et meurent laissant derrière eux des proches attristés et une carcasse vide dont quelque chose d'essentiel était parti. Peu à peu il a été admis que ce « quelque chose » était ce que nous appelons l’âme. Dans le même temps, les gens réalisaient de plus en plus qu'après que l'âme ait quitté le corps elle allait quelque part. Ensuite, en ensevelissant le corps ou les cendres dans une tombe circulaire est venue l'idée de mettre dans la tombe des biens choisis dont l'âme aurait besoin au cours de son voyage. Ainsi la tombe est devenue le portail entre le monde physique sur Terre et le monde des Esprits que dirige la Déesse.
Pourquoi choisir une tombe ronde alors que pendant des siècles les morts ont été placés sous des tertres en longueurs ? La réponse est que ceux qui ont construit les tombes circulaires n’étaient pas les mêmes que ceux qui ont construit les tombes en longueur et qu’ils avaient des croyances différentes, bien qu'ils conservaient la croyance de base que l’ombre des morts devait être apaisée. Ils devaient aussi être retenus par magie dans leur tombe circulaire afin qu’ils n’importunent pas leurs descendants. Lorsqu’il s’agissait de choisir un site pour les tumuli, choisissaient ils un endroit au hasard, ou choisissaient ils un site spécifique où quelque chose s’était passé ? Dans ce cas qu’avait il de si spécial ?
Des fouilles ont démontré que les sites funéraires n’étaient pas uniquement recouverts d’herbes, mais qu’ils pouvaient aussi être cultivés comme le montrent des traces de semailles non récoltées trouvées sous les monticules. Si cette terre avait été considérée comme sacrée avant de la construction du tertre, pourquoi y avoir fait des plantations ? Est-ce que quelque chose s’est passé après la plantation et qui a sacralisé ce site. Je pense que oui. Ce que de nos jours nous appelons un « crop circle » est apparu soudainement et a marqué l’endroit, la douce respiration de la Déesse a tracé un dessin faisant de ce lien une place sacrée.
Les crop circles ne sont sûrement pas un phénomène récent. Dans un passé proche, ils étaient considérés comme l’œuvre du diable et cette explication était suffisante. De nos jours, beaucoup s’interrogent sur leur origine et toutes sortes de théories émergent, cela va des « faussaires » qui les fabriquent nuitamment aux extra terrestres qui cherchent à communiquer avec nous. Je préfère la théorie qui dit qu’ils sont formés par l’interaction d’une colonne en forme de spirale d’électricité qui se charge d’air chaud et qui couche les tiges des longues herbes ou des céréales le grain. Lorsque l’on analyse la cause et les effets de ce qui provoque les crop circles en se mettant à la place de nos ancêtres, à l’époque où la séparation entre le naturel et le surnaturel était pour ainsi dire inexistante, le bruissement d'une colonne invisible sur les blés pouvait être pris pour le souffle de la Déesse. Le cercle laissé par le vortex était considéré comme un endroit devenu sacré puisque la Déesse y avait couché l’herbe ou les céréales.

Lorsque les gens ont eu l’idée de faire de la magie dans un cercle à proximité de la colline c’était bien avant qu'ils ne réalisent que l’on pouvait aussi pratiquer d'autres formes de magie dans un cercle. Par la suite, l’idée que toutes les formes de magie et les cérémonies devaient être entreprises dans un cercle magique, car c’est là que le pouvoir était levé est peu à peu entrée dans les esprits. Dans le même temps, comme le cercle était considéré comme un endroit sacré, on se considérait en sécurité à l’intérieur du cercle lorsqu’on était susceptible de craindre un danger naturel ou surnaturel.
Cette idée s’était déjà fortement implantée dans les esprits à l’époque des premiers Chrétiens Celtiques qui, lorsqu’ils étaient confrontés à un danger, traçaient un cercle sur le sol. Ensuite, ils séparaient le cercle en quartier et, se tenant au centre du cercle ils invoquaient les quatre rois des quartiers afin d’être protégés. Ainsi lorsqu’une sorcière travaille dans ce qu’on appelle « un cercle sorcier » elle ne fait que reproduire une très vielle tradition. Une tradition bien plus ancienne que l’Art qui a été repris et adapté par des sorcières qui se rencontrent dans des buts, des systèmes et mythes spécifiques à chaque groupe, coven ou clan.
La logique voudrait qu’il n’y ait aucun lien entre les bâtisseurs de cairns. Là encore, une fois qu'une idée a été assimilée, peu importe ce qui change, il devient très difficile de changer une idée profondément implantée dans les mémoires. Ce qui n’était que de la simple nécromancie s’est métamorphosé en un autre concept, le concept des spirales tournant vers l’intérieur et l’extérieur qui est un concept en lui-même. Un des exemples qui vient immédiatement à l’esprit c’est la danse dans le sens des aiguilles d’une montre et la danse dans le sens inverse des aiguilles d’une montre de la sorcière.
La danse dans le sens des aiguilles d’une montre est une célébration de la vie et de l’existence. Au contraire, dans la danse dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, ou moulin, vous êtes dans l’optique d’un travail magique où l’aide de puissance surnaturelle est invoquée. L’image est si forte pour nous qu’à Halloween nous traçons deux cercles côte à côte un pour la vie et un pour la mort. Dans le cercle de vie nous tournons dans le sens des aiguilles d’une montre pour symboliser la spirale tournant vers l’extérieur de la vie.

Lorsque nous passons dans le cercle de la mort cela devient la danse du Moulin dans le sens contraire des aiguilles d’une montre qui représente la spirale tournant vers l’intérieur. Si vous considérez qu’Halloween est là pour célébrer la mort, alors cela devient une façon symbolique
de lier les choses. Lorsque nous voulons illustrer ce concept de la façon la plus simple possible nous parlons d’une spirale tournant vers l’extérieur qui peut revenir vers le centre. Elle tourne vers l’intérieur pendant la mort où elle devient la Rose au-delà du Tombeau, la dernière transformation.
Dans le même ordre d’idée et par extension, le symbole de la spirale représente le chemin en spirale de la réincarnation de l’âme. Si nous croyons à la réincarnation avec l’âme qui revient encore et encore pour vivre une autre vie dans un autre corps pour un nouveau laps de temps, la question est : « Nous réincarnons-nous à l’infini ou y a-t-il plus que cela ? » Naître et renaître sans rien gagner ni rien perdre semble vain ce qui est des plus rares en Sorcellerie où il y a généralement une bonne raison à chaque chose.
Ainsi lorsque nous parlons de transmigration de l’âme nous visualisons cela comme une lente progression le long d’une spirale tournant vers l’intérieur jusqu’à atteindre un état où il n’est plus nécessaire de revenir en ce monde. Dans cet état l’âme devient une partie du divin et ne fait plus qu’un avec ce divin qui s’est recréé lui-même à partir d’éléments qui ont été utilisés pour ensemencer la Terre sous la forme d’âmes individuelles. Ce symbolisme exprime notre croyance que lorsque nous mettons pour la première fois le pied sur ce chemin, nous débutons au point le plus éloigné du centre. Je pense qu’on peut dire que le vrai début de ce parcours est le moment où l’on prend conscience de l’existence de la réincarnation de l’âme. Avant cela l’âme progresse sur ce chemin sans le réaliser jusqu’au moment où la personne le comprend et alors débute la réminiscence des vies antérieures. A partir de là chacun a son destin dans ses mains. Ce qu’il choisit de faire de son destin ne dépend que de lui.
Notre tradition affirme aussi que le long de ce chemin nous acquérons un savoir spirituel, mais cela n’est pas en soi suffisant. Nous devons aussi apprendre à contrebalancer le savoir avec la sagesse car plus le chemin d’une personne est long plus elle deviendra un grand magicien et plus son potentiel, pour le bien ou le mal, sera grand. Il ne s’agit pas là des nuisances accidentelles provoquées par le manque de sagesse et d’expérience, mais d’une intention délibérée de suivre une voie où l’on abandonne toute modération liée à la sagesse et au savoir pour une soif de puissance et de domination. La puissance ne contient pas uniquement les germes de l’autodestruction, mais aussi de l’effondrement spirituel des autres. Il y a eu tellement de prétendus grands magiciens qui ont tiré leur puissance des esprits et des corps brisés de leurs adeptes. Le dernier et probablement l’un des plus grands fut Hitler qui se servit en toute connaissance d’une nation.

Ce qu’il faut garder à l’esprit c’est que le concept de la voie de la spirale n’est pas propre à la sorcellerie et que ce concept est beaucoup plus répandu que la Foi. On retrouve ce concept dans d’autres traditions occultes et si vous regardez les illustrations du travail de l’enseignant Gnostique Basile Valentin vous trouverez le même concept. A cette époque on l’exprimait sous la forme d’une colline avec une route en spirale ascendante qui tourne autour de la colline avec parfois un château au sommet de cette colline. On trouve le long de cette route des représentations symboliques d’épreuves que l’initié doit surmonter avant d’atteindre le sommet. Pour l’atteindre, le prix à payer est la transformation de sa foi personnelle en une certitude de l’existence du divin et d’un éclaircissement de la relation entres les hommes et Dieu. Les symboles peuvent être différents, mais l’idée de base d’une progression le long d’une route en spirale où finalement vous vous retrouvez face à face avec le divin ce qui est exactement le même concept que dans la Sorcellerie.
La double spirale nous rappelle aussi qu’en tant que sorcière nous devons vivre pleinement même si tout n’est pas douceur et lumière. Il faut vivre sa vie comme elle est et accepter ce qu’elle nous offre tout en réalisant qu’elle a une aussi dimension spirituelle. Cet élément spirituel nous demande plus que d’aller à la messe le dimanche matin ce qui est devenu plus une convention sociale qu’un acte religieux sincère. Cet élément spirituel implique la croyance que notre renaissance et notre vie future sont gouvernés par ce que nous faisons dans cette vie. Lorsque nous regardons ce qu’est le monde aujourd’hui, y renaître peut donner un nouveau sens au mot Enfer, trop de personnes sont sur cette Terre et vivent dans un désespoir total.
Nous n’acceptons pas notre lot dans ce monde avec la promesse de gagner notre rédemption au Ciel ou au Paradis comme voudraient nous le faire accepter certaines religions. Au lieu de cela nous réalisons que notre salvation spirituelle dépend de nous, ce que nous faisons dans cette vie aura des conséquences dans une prochaine vie. Ainsi cela nous incite à faire attention à ce que nous faisons, surtout si d’autres sont concernés. Si nous nous servons d’eux pour nos propres buts et à notre avantage, alors il nous faudra en répondre un jour. Ce que personne ne peut faire c’est jouer à être sorcière, vous devez être impliqué à 100% ou pas du tout.

Là où nous sommes différents de beaucoup d’autres groupes traditionnels c’est dans la manière dont nous voyons la spirale de l’existence et dont nous la lions à l’idée exprimée par le concept anglo-saxon de wyrd ou destin. Si l’on considère cela logiquement, les spirales de l’existence avec la réincarnation sont l’aboutissement d'un voyage particulier et nos actions lors de ce voyage déterminent les conditions de notre vie future, nous décidons en partie du destin de nos futures incarnations. Pour certains, cela peut paraître démodé et ce ne peut être une notion reconnue par une religion moderne. Si vous y songez lorsque vous essayez de définir ce que nous pensons maintenant de la Déesse Blanche et ce qu’elle représente il faut se référer au passé car il n’y a pas d’équivalent moderne de la place qu’elle occupe dans notre tradition.
Que sont les wyrd et comment est ce que cela correspond à notre manière de pratique ? Tout d’abord nous devons commencer avec l’ancien mythe païen que l’on retrouve dans de nombreuses cultures de la déité toute puissante dont le concept original était personnifié sous la forme d’une femme. Vous pouvez l’appeler l’Esprit de Création, la Force Vitale derrière l’univers ou la Magna Mater, pour nous elle a toujours été l’Alpha et l’Omega de toutes les créations. Même le destin des Anciens Dieux dépendait d’elle. Le destin de Baldur, le dieu de la lumière nordique lui-même était de mourir du fait de la seule chose qui n’avait pas juré de ne pas lui faire de mal : le gui. A sa mort il est devenu le jeune Dieu de la végétation qui doit renaître encore et encore parce qu’elle l’a décidé. Ce n’est que dans la tradition nordique que Baldur n’est pas parvenu à revenir détruisant ainsi les cieux, la Terre, les Anciens Dieux et l’humanité tombés victime du Ragnarok, « la fin du monde » que l’on sait maintenant être un fait scientifique.
Je suppose que si cela c’était réellement passé on parlerait des Trois Sœurs qui préparent les fibres, les filent puis coupent le fil du destin de chaque personne. Nous savons que pour les Romains et les Grecs il y avait trois Parques et dans les sagas islandaises elles étaient connues sous le nom des Norns ; Udre, Verlandi et Skuld, mais dans la mythologie Anglo-Saxone le nom de deux des sœurs a été perdu, seul celui de Wyrd nous est resté. On a pris son nom et ses attributs et on les a donnés à la Déesse Blanche, nous avons ainsi fait un portrait de la Déesse ce qui nous permet de la visualiser plus facilement et nous la rend plus accessible.
Quant à l'explication du pourquoi nous devons regarder en arrière et étudier le Macbeth de Shakespeare et plus précisément la scène où le prince rencontre les trois sorcières dans la lande désolée. Elles l’accueillent avec ces mots : Première sorcière : « Salut, Macbeth… salut à toi, Seigneur Glamis » deuxième sorcière : « Salut, Macbeth… salut à toi, Seigneur de Cawdor » troisième sorcière : « Salut, Macbeth…qui seras roi un jour ». Les titres qu’il eut, qu’il a et qu’il aura.
Si comme le supposait Robert Cochrane, Shakespeare faisait allusion à une tradition orale à moitié oubliée pour cette scène là, les trois vieilles sorcières n’étaient autres que les Wyrd, que la tradition populaire avait transformées en trois sorcières. Leur nom a été modifié mais pas leurs pouvoirs. Elles pouvaient toujours dire le passé, le présent et l’avenir grâce à leur chaudron.

La Wyrd est la seule sœur dont nous savons réellement quelque chose et elle a certainement de nombreux attributs qui sont attribués à la Déesse Blanche. Tout d’abord elle est une de celles qui sont décrites comme trois vieilles sorcières et pour nous la Déesse est aussi vieille que le temps. Son visage est blanc et froid comme la neige qui vient de tomber. Son front est lisse et blanc comme l'albâtre. Ses cheveux sont aussi noirs que l’ébène, séparés par une raie au milieu, ses cheveux pendent de chaque côté et retombent sur ses épaules, créant un contraste avec son visage blanc. Sous des sourcils noirs et courbés et épais se trouvent deux yeux d’un bleu vif et glacé. Pas le bleu que l’on connaît pour des yeux normaux, mais le bleu dur que l’on a lorsque le soleil brille sur la glace et tout aussi froid. Il a souvent était dit que ces yeux sont le miroir de l’âme. Les yeux de la Déesse sont comme des clapets d'acier bleu qui se ferment pour cacher la connaissance dans l'âme qui se trouve derrière. Son nez est long, fin et un peu crochu, alors que sa bouche est grande et généreuse et ses lèvres sont d’un rouge sang. Sa lèvre supérieure forme un parfait salut de Cupidon et sa lèvre inférieure est pleine, donnant à sa bouche un aspect sensuel. Cela ne doit pas être une surprise si vous considérez qu’elle est celle qui construit son nid avec les os des poètes et d'autres personnes qui sont tombées sous le charme de sa magie lunaire.
Dans le même esprit elle est toujours la Gardienne du Chaudron, qui a maintenant tous les attributs de la wyrd Anglo-Saxonne. C’est toujours le chaudron où le passé, le présent et le futur ne sont plus qu’une seule et même chose et dont le contenu est toujours en train de bouillonner de déborder, de se faire et de se défaire. Il contient tous les savoirs du passé et du présent qui se combinent encore et encore pour créer ce qui adviendra. C’est aussi le chaudron de sagesse et d'inspiration duquel, si nous en absorbons la petite gorgée, nous pouvons acquérir un peu de cette connaissance.
Symboliquement c’est aussi le chaudron qui contient le moyen de fabriquer de nouvelles idées et de nouvelles pensées à partir des anciennes. Aussi informes et inexprimées qu'elles puissent être, elles restent efficaces et la connaissance peut être gagnée par l'âme assez assoiffée et assez courageuse pour en boire. Ce que nous devrions tous être prêts à faire lorsque nous rejoignons la Sorcellerie.

Dans un sens mystique, le même chaudron peut aussi être vu comme le réceptacle des existences. Suspendu, il est rempli des vies passées et des vies à venir symbolisées par le concept de naissance, décès et renaissance. C’est là que nous retournons à notre mort dans l’attente d’une éventuelle renaissance. C’est de ce chaudron que nous serons à nouveau confrontés à la vie avec toutes ses épreuves et tribulations au moment de notre renaissance. L’expérience de la joie et du chagrin au cours de la vie et faisant part de cette vie et le rachat de nos actions dans nos vies précédentes. Il n’y a pas à être trop surpris de voir que quand nous décrivons la Déesse nous la montrons toujours assise sur son trône avec deux de ses oies sacrées. Calme, impartiale et infiniment éloignée, avec une atmosphère de tristesse teintée de compassion qui l'entoure.
Car elle est celle qui connaît le destin ultime du monde et de notre espèce, car elle est celle qui l'organise et le tisse dans le tissu de création. Lorsque ce destin s’est accompli, elle sera toujours l’Alpha et l’Omega de toute création, la puissance qui est derrière ce que nous avons choisi d’appeler les Spirales de l’Existence.

 

NDT : Il y a quelque chose qui me gêne dans ce texte. Evan Jones fait comme s’il ignorait le nom de deux des trois sœurs.
Cochrane a transmis ces noms, si on m’a communiqué ces noms comment est il possible Evan Jones ne les connaisse pas ?
Tout le monde ou presque connaît le nom grec des trois Parques (Clotho, Lachesis & Atropos ). Dans un texte Cochrane les nommait The Oak, the Ash and the Thorn selon l’essence de bois qui les représentait.

Oralement il nous a transmis les noms des sœurs.
Il n’y a pas de secret pourquoi les cacher plus longtemps ?

« Il y a trois reines des éléments Wyrd, Weorthend et Sculd, le feu ne peut être gouverné que par un homme… »

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