Après le décès de Robert Cochrane lors du Solstice d’Eté 1966,  certains membres de son groupe ont décidé de reprendre le flambeau et de continuer son œuvre. Parmi eux Ronald White et George Winter ont formé un groupe païen qui se voulait plus « ouvert » qu’ils ont appelé « The Regency » avec l’idée qu’ils n’étaient là que jusqu’à ce que le fils de Jane et Robert Cochrane soit assez âgé pour prendre la place qu’avait occupée son père, mais ça ne s’est jamais fait.

  

Noms

par Ronald M. White

 

Les noms ne sont que des étiquettes, pas la chose elle-même. Cependant, nous sommes plus à l’aise en présence d’un objet quand nous pouvons le nommer. C’est également vrai pour les personnes et certainement aussi pour les Dieux. Le nom doit être capable de contenir plus d’une idée et plus d’un aspect de la personnalité. Il doit contenir en lui sa légende et exprimer la persona du Dieu. Le nom peut être considéré comme étant une forme de condensé de toutes les qualités que possède le Dieu. Ce n’est pas Dieu.

Comme dans tous les domaines, il faut rechercher la simplicité. La complexité n’explique que peu si ce n’est sa propre obscurité. Nous devons avancer prudemment et préférer ce qui est enfantin et simple, car les enfants en bas âge vont au plus simple, Maman et Papa sont suffisants. Parfois aussi les enfants inventent des noms secrets pour les personnes ou les choses auxquelles ils tiennent. Un nom secret est un mot de pouvoir et ce peut être ce qui se cache derrière celui que nous avons adopté, un nom évident et simple peut aussi être un secret partagé uniquement avec le groupe et qui aide à donner à ses membres un sens de la camaraderie et de cohésion.

Cependant, le lieu le plus habituel et le plus évident où chercher des noms serait dans nos mythologie et héritage nationaux ou locaux, qui semble plus que jamais s’enraciner dans la conscience populaire et incarne en eux les personnages qui sont largement considérés comme les « genus loci » de cette terre.

Deux des grandes légendes de cette terre concernent le Roi Arthur et Robin des Bois. Les deux noms sont des plus appropriés pour nos dieux. Robin est tout ce qui est lumineux, vif et agile. Arthur est plus mûr, plus majestueux et dans la légende lui et ses compagnons sont emmurés sous terre où ils attendent de revenir et libérer le pays de grands dangers. Ces deux personnages ont des liens saisonniers forts, Robin avec l’Année Croissante, il est considéré comme le Seigneur de Vie, et Arthur avec l’Année Déclinante, il a le rôle du Seigneur de la Mort. Ils ont leurs propres arbres, le Houx et le Chêne et leurs propres oiseaux totem, le rouge-gorge et le roitelet, qu’on retrouve dans le rituel et le folklore. Bien qu’historiquement plusieurs personnes aient employé ces noms et légendes, leur mythologie est toujours familière et on connaît bien leurs attributs. Les deux sont des exemples des vertus païennes : honnêteté, courage, fidélité, compassion, la haine de l’oppression et l’amour de la liberté, le respect pour ceux qui sont de bonne volonté et l’exaltation d’un sens de l’unité entre l’homme et la nature. Plus encore, les deux sont consacrés à leurs dames et étaient des exemples de véritables chevalerie et courtoisie. Les deux ont aussi douze compagnons. Douze ou treize, comme nous le savons, forment une cellule psychique, une unité ou une équipe. C’est le nombre idéal pour un groupe qui se consacre à la coopération dans un but commun. Les groupes supérieurs à quinze tendent à se diviser en factions et devraient donc se dédoubler pour former le noyau de deux groupes, et ainsi de suite.

Et pour la Déesse alors ? Il est dit : « Elle est toutes les choses et tous les noms sont Ses Noms ». Comme nous avons considéré le Dieu sous deux aspects, nous pouvons considérer la Déesse sous trois aspects, ou comme les Dieux sous bien plus encore. Généralement, cependant, nous nous concentrons sur Ses trois aspects principaux. En matière de noms nous pouvons être aidés par le choix des noms donnés ici aux Dieux. Tout ce dont nous devons nous souvenir c’est qu’elle est adorée comme Demoiselle, Mère et Vieille.

On remarquera que je n’ai fait aucune suggestion quant au nom central de la Déesse ou du Dieu. J’estime qu’en la matière, les considérations personnelles et celles du groupe devraient peser sur le choix. Il est aussi bon de se rappeler qu’un tel nom (ou noms) peut être considéré comme un nom secret employé uniquement par ce groupe comme point puissant de convergence pour leurs méditations les plus profondes.

 


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Le Cercle de la Pierre Sorcière Wica et Sorcellerie