Les Cours de Magie de Madeline Montalban

 in Frontirers of Belief version française Tof



La Magie est l’un des arts les plus anciens connus de l’homme et de nombreuses théories et pratiques des magiciens viennent d’un lointain passé. Mais des magiciens modernes sont à l’œuvre aujourd’hui, ils jettent des sorts et pratiquent des rituels pour agir sur les évènements. Madeline Montalban pratique la magie, mais en plus elle dirige une école pour aspirants magiciens et enseigne même la magie par correspondance.

Le nom de Madeline Montalban est l’un de ceux qu’on entend régulièrement dans les cercles occultes magiques. Certaines personnes sont persuadées qu’elle pratique la magie noire, d’autres groupes affirment que ce nom est le pseudonyme sous lequel opère une équipe de magiciens cérémoniels pratiquant à Londres.
Mme Montalban est une femme rondelette et joviale qui vit dans un appartement encombré d’objets curieux et intéressants du West End. Elle fume sans arrêt des Woodbines et boit du sherry lorsque des visiteurs appellent. De son appartement elle s’occupe d’un cours de magie par correspondances pour des élèves du monde entier. Ses étudiants londoniens assistent toutes les semaines, par groupe de 24, à des cours dans sa demeure. Mme Montalban, vêtue d’un élégant vêtement de cérémonie, leur donne un enseignement personnalisé en astrologie, histoire, rituel et tous les autres aspects de la magie.
« Lorsqu’ils commencent les cours » dit-elle, « je leur dis qu’ils doivent signer une promesse de secret. A la troisième leçon, lorsqu’ils sont capables de pratiquer leurs propres sorts, la promesse devient inutile – après tout, si vous connaissez l’emplacement d’une mine de diamants vous n’allez pas en parler à d’autres personnes.
« Je suis née avec un instinct intrinsèque pour la magie. J’ai étudié dans les musées et les bibliothèques et j’ai finalement rassemblé les éléments de l’antique magie Chaldéenne que je pratique et enseigne aujourd’hui. Mes cours consistent en 22 leçons après lesquelles mes étudiants en savent autant que moi. Ce qui fait la valeur de mes cours c’est qu’ils sont hautement condensés sans blabla superflu. Les étudiants doivent travailler dur, il faut apprendre une certaine dose de Grec, de Latin et d’Hébreu entre autres choses. » Elle précise que tous ceux qui veulent étudier la magie peuvent le faire en travaillant dans les musées et les bibliothèques comme elle l’a fait elle-même.
Mme Montalban a eu la chance, lorsqu’elle était « étudiante » de rencontrer feu Aleister Crowley, celui qui se qualifiait lui-même de « Grande Bête » et dont les activités dans les années 20 et 30 l’ont rendu célèbre. Il lui y a enseigné beaucoup de choses en matière de magie et Mme Montalban dit qu’elle l’a trouvé « très agréable ». Lorsqu’elle l’a rencontré il venait d’avoir une de ses crises d’asthme et était assis dans sa baignoire avec un coussin sous la tête et des difficultés pour respirer. Heureusement elle savait ce qu’il fallait faire car un membre de sa famille avait eut les mêmes symptômes. Crowley lui a été reconnaissant pour ses attentions et ils sont devenus amis après cela.
« En ce qui concerne ses exploits sexuels » dit elle, « il ne m’a jamais importunée. J’avais environ 16 ans à l’époque et l’une des premières choses qu’il m’ait demandée c’était « Es-tu vierge ? » Je lui ai dit que je l’étais et il fut ravi. Bien sûr les vierges sont très utiles en magie et il semble que Crowley n’en a rencontrées que bien peu au cours de sa vie. Je peux vous assurer qu’il a veillé sur ma chasteté comme si j’avais été une nonne. Son gros problème était ses difficultés avec l’astrologie. Il n’a jamais rien compris en astrologie et l’astrologie est, bien sûr, la base de la magie efficace. »
Mme Montalban travaille elle en harmonie avec les étoiles car, dit-elle, c’est par les étoiles et le cortège d’anges et d’esprits mineurs qui leurs sont assignés – qu’elle qualifie de « démons » - qu’agit la magie.
« Par exemple » explique-t-elle, « je suis journaliste et magicienne et Mercure est la planète de la communication, de l’écriture, de la publication etc. Ainsi, si je veux, disons, décrocher un contrat pour un livre. J’utiliserai un sort invoquant Raphaël, le principal esprit Mercuriale ou l’une de ses créatures qui lui est affectée, je devrais aussi utiliser des moyens normaux – la magie aide ceux qui s’aident eux-mêmes. Vous ne pouvez pas obtenir par magie quelque chose que vous pourriez facilement obtenir autrement et vous devez être extrêmement précis dans votre requête.
Je me souviens lorsque je débutais en magie, en guise d’exercice j’avais jeté un sort pour obtenir des poissons rouges. Une fois le rituel achevé je me suis assise et j’ai attendu – les résultats n’ont bien sûr pas été instantanés, ils arrivent toujours de façons apparemment naturelles. Quelques minutes plus tard quelqu’un a frappé à ma porte. Un de mes voisins était devant chez moi avec deux truites dans une petite coupe. Il était allé à la pèche cette après midi et il se demandait si j’aimerais deux poissons pour le souper. Lorsque j’en ai parlé à mon mentor il s’est mis à rire car bien sûr j’aurai dû demander un petit aquarium contenant de l’eau et où nagent des poissons rouges ! »
Un des exercices magiques les plus curieux pratiqué par Mme Montalban implique « d’embouteiller » un démon. Elle utilise, dit-elle, le même principe que les Chaldéens de l’antiquité – le sort qui a fait que le djinn « d’Aladin » demeure dans sa lampe. On utilise une bouteille ordinaire sur laquelle on colle une étiquette où sont inscrits des nombres mystiques et les « sigils » ou signes personnels du démon spécifique auquel on fait appel. On pratique une cérémonie, le démon est invoqué et il entre dans la bouteille. La bouteille est ensuite bouchée et scellée avec de la cire.
« Les démons « embouteillés » sont très utiles et pratiques » dit-elle. « J’ai régulièrement des demandes venant de fermiers. Pour des raisons agricoles, j’embouteille bien sûr des esprits de terre. Lorsque les récoltes sont faites et mises en sécurité, sous l’égide de l’esprit, l’agriculteur ouvre la bouteille et libère l’esprit qui retourne à la terre.»
Les « démons embouteillés » sont bien sûr invisibles, même si Mme Montalban affirme de temps à autre ils se matérialisent partiellement sous la forme d’une substance brumeuse et ils cherchent désespérément à s’échapper.
« Ils ont l’habitude de faire exploser les bouteilles ou de les faire tomber et se briser. Mais ils attirent l’attention. Tout ceux qui voient la bouteille l’attrapent et la gardent en main. »
En plus des démons en bouteilles, Mme Montalban est familière avec d’autres phénomènes occultes – la lévitation, par exemple, fait partie de son quotidien. « Même mes jeunes élèves peuvent se faire léviter les uns les autres » dit-elle, « mais cela ne prouve rien du tout et c’est un exercice qui est totalement inutile. »
L’attitude de Mme Montalban par rapport à ses pratiques magiques est étonnamment terre à terre. La magie, dit-elle, ne devrait être utilisée que pour obtenir des gains matériels. Elle-même jette des sorts pour avoir de l’argent, pour avoir des contrats pour faire des travaux journalistiques et pour tout ce dont elle peut avoir besoin. Elle n’utilise pas la magie pour faire du mal à ses ennemis et elle n’a jamais pratiqué la magie noire.
« De toute façon la magie n’est jamais noire ni blanche. Un magicien n’est qu’un magicien et il se sert de ses pouvoirs pour influencer ses affaires. Mais la magie n’est pas une question solennelle. Je ne supporte pas ces soit-disant « magiciens » qui traitent tout cela comme un exercice intellectuel : ne pas fumer, ne pas boire, être strictement végétarien, dormir avec la tête au nord etc. Tout cela n’a aucun sens. La magie doit rendre la vie plus facile et c’est bien tout.






 


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