La Sorcière et le Chaman
Certaines sorcières se présentent comme étant sorcière et chaman.
Je suis sorcière oui, mais
je ne suis pas chaman. Je n’ai pas grandi dans les steppes de Sibérie ni chez
les Inuits, ni dans une tribu d’Amazonie, ni même dans une réserve indienne.
J’ai choisi d’être sorcière, même si cette évidence s’est imposée à moi, ma tribu n’a pas décidé que je devais être son prochain chaman.
Je ne me sens aucune affinité avec telle ou telle ethnie, je suis fils de la déesse et mes origines ethniques n’ont aucune importance. Le chaman, comme la sorcière, pourra agir en intermédiaire entre le monde des humains et celui des morts, des esprits et des dieux, mais le chaman le fera uniquement dans son cadre ethnique.
Je reconnais que certaines pratiques chamans ne me sont pas étrangères, mais c’est toujours avec une certaine réticence que je les emploie. Je me sens toujours un peu coupable d’un vol vis à vis de l’héritage des vrais chamans.
Je suis sorcière, mais je ne suis pas chaman !
Même si nous refusons, pour nous mêmes, l’usage de drogues, nous nous sentons tout de même très proches des plantes. Nous nous soignons de préférence par les plantes et à titre personnel je sais que " le doigt de la vierge " est ma " plante soeur ".
Ceux qui étaient avant nous ont parfois utilisé les plantes / drogues dans leurs rituels.
Robert Cochrane par exemple se passionnait pour les " potions sorcières " les drogues à base de plantes, et recherchait les visions que les plantes pouvaient lui apporter. Cochrane s’est d’ailleurs semble-t-il suicidé en mâchant des feuilles de belladone.
Cette passion pour les plantes fut une des causes du départ de Doreen Valiente de son groupe sorcier.
les drogues sont une partie
essentielle de beaucoup de systèmes curatifs et chamaniques traditionnels. La
plupart des chamans en emploient. Dans notre cercle nous n’employons pas de
drogue ou d’hallucinogène
La drogue peut certes ouvrir la conscience, mais ensuite nous ne conservons que difficilement le contrôle.
La tradition décrit l'utilisation des drogues comme des moyens de se plonger dans des états de conscience modifiée.
L'utilisation des drogues n'est pas interdite par la tradition cela peut faire partie des méthodes de certains cercles pour faire de la magie, mais pas le nôtre.
Une des lois gardneriennes recommande de ne rien faire qui puisse mettre en danger le cercle ou qui risque d’amener les autorités à s’intéresser aux activités du cercle. Nous pensons que cette pratique est une bonne pratique, aussi, bien que notre cercle ne soit pas gardnerien, nous faisons nôtre cette recommandation.
Gardner parle pourtant d’une plante qui mélangée à l’encens libère l'inconscient, mais il dit aussi que le coven de New Forest ne connaissait pas cette plante, on ne peut donc qu’en conclure que les sorcières "pré gardneriennes" n’employaient pas ces plantes non plus.
Nous affirmons que l'utilisation de "toxiques", autres que l'alcool, ne fait pas partie de notre tradition.
Et encore, l'usage de l'alcool doit être modéré, nous n'avons que faire d'une personne ivre dans le cercle.
De plus est-il bien raisonnable de se trouver dans le cercle avec une personne qui "s’explose la tête" alors qu’il y a des lames très pointues à proximité ?