Fais ce qui est nécessaire 

  

L'éthique Wica est souvent basée principalement sur deux règles, la Wiccan Reede et la loi du triple retour.

La Wiccan Reede dit : « si ne blesse quiconque fais ce que tu veux ». Cela ne signifie pas que l’on peut faire n'importe quoi tant que cela ne blesse personne. La volonté d’une personne c’est le chemin qu’elle a choisi après une longue réflexion, pas simplement le caprice d’un jour. Découvrir sa volonté vraie fait partie de son chemin spirituel. De plus personne ne peut dire qu'une action ne lèsera pas quelqu’un d’une manière ou d’une autre, seuls les Dieux le savent. Il est donc hypocrite d’employer cette formule, c’est pourquoi nous disons :

« Ne fais pas ce que tu veux, fais ce qui est nécessaire ».

La loi du triple retour dit que ce que vous donnez vous revient au triple. C'est un principe karmic qui tire son origine de religions orientales et qui est le pendant du concept du péché du christianisme. En d'autres termes, si vous nuisez à quelqu'un (péché), vous en subirez triplement les conséquences. Comment peut on sérieusement penser qu’en magie tout vous revient trois fois et que pour les gens ordinaires ce n’est pas le cas et que donc ils peuvent faire ce qu’ils veulent sans risquer le triple retour.

De plus, qui a déjà souffert ou bénéficié de ce triple retour ? A ma connaissance personne.

En plus comment quantifier ce retour ? Comment quantifier la magie ? Et puis pourquoi trois fois ? Pourquoi pas cinq, dix ou cent fois ? Nous ne reconnaissons ni la Wiccan Reede ni la loi du triple retour. Nous ne faisons pas référence à la moralité, mais plutôt à la responsabilité et l’honneur personnel. Il n'y a pas de bien ou de mal, il n’y a que l’intention. Les humains ont la capacité de prendre des décisions et d'agir en fonction de ces choix, et cela avec de bonnes ou de mauvaises intentions. Nous prenons la responsabilité de nos choix. En pratique, ceci signifie qu'on utilise des malédictions ou des sortilèges. Si nous sommes provoqués ou menacés, nous pouvons agir par instinct de conservation ou pour protéger notre famille et notre maison. Ce sera même considéré comme acte honorable. Et s'il en advient des conséquences négatives, nous sommes disposés à les accepter.

Ce qui nous mène à la sorcellerie c’est l’expérience, l’intuition et la transmission directe d’une personne à une autre. Aucun ouvrage ne peut par définition apporter ou même décrire cette approche des mystères.

Lire ne peut être qu’une approche, c'est un peu comme si l’on voulait connaître la peinture d’après la description d’un aveugle. Ce peut être un début mais ce n’est que cela.

La wica tire son symbolisme, son esthétisme, et son inspiration des traditions et légendes de l’ancienne sorcellerie païenne germanique, anglo-saxonne et celte.

La wica est une expérience de l'aspect caché de la nature et de la vie. C’est un passage du monde logique, de lumière, vers un monde intemporel plus sombre et moins logique. Ce passage peut être dérangeant ou difficile pour l’esprit, et n’est pas ouvert à celui qui manque de curiosité ou à celui qui a un attachement trop fort au confort du quotidien, au raisonnable ou au normal.

La wica est une vision active et une expérience moderne de l’ « l’Art », qui ne s’acquiert que par le travail et la recherche.

Cela exige un raccordement intuitif aux Mystères de la terre, et à la métaphysique traditionnelle de la mort (ce que nos ancêtres éprouvaient et comprenaient).

La sorcellerie ne peut être écrite, elle doit être expérimentée, c’est pourquoi les livres ne seront jamais pour nous d’une très grande utilité.

 

Sorcières et Wicas observent les phases de la Lune et les phénomènes naturels. 

Le cercle est un point central de la pratique wica. Les wicas créent un espace sacré pour les rituels, en traçant un cercle, en utilisant des techniques de visualisation et créant de l’énergie.

Mais tout espace est sacré et toute vie est une cérémonie. Pour pratiquer la magie la sorcière peut aimer aller dans un endroit particulier, tel qu’une montagne ou une rivière, mais les pratiquants reconnaissent que le parc de la ville ou la cour du voisin sont tout autant sacrés.

Il est souvent difficile pour les sorcières urbaines de se faire une expérience pratique de la nature.

Les contes de Fées et ceux de Charles Perrault ou des frères Grimm sont une source importante pour retrouver le savoir traditionnel.

 

La nature fortement symbolique de ces contes suggère une certaine survie de la sagesse païenne et même d’un système métaphysiques où il est question de voyages magiques, de mots de passe, d'énigmes, et de rencontres avec des sorcières revenant de l'au-delà…

 

Évidemment, lire des contes n’est pas tout. Autre chose sera exigée pour l'expérience vraie de la sorcellerie traditionnelle mais cela permettra une vision plus mystique et plus animiste du monde ainsi qu’une conscience forte et respectueuse des puissances de la nature.

Il nous faut parler aussi de la magie. La magie est au centre de la sorcellerie, par contre beaucoup de wicas ne pratiquent malheureusement pas l’art magique. Mais la magie reste présente dans toutes les religions, la prière par exemple est une forme de magie.

 

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