Il est bien connu que Doreen
Valiente collectionnait les balais et les livres traitant d'occultisme.
On sait aussi qu'elle hantait les brocantes et y achetait de vieux objets
magiques.
Ce qu'on sait peut être un petit peu moins c'est que pendant plusieurs dizaines
d'années elle a découpé et collectionné des articles de journaux traitant de
sorcellerie.
J'ai eu le bonheur d'avoir accès à une partie de sa collection.
Voici la version française d'une de ses coupures de presse :
Le Quintuple Baiser et une Sorcière est née
version française Tof
Le jeune homme dont les yeux ont été bandés avance avec précaution. Ses bras
sont liés dans son dos avec une corde noire qui remonte jusqu’à sa nuque.
Une jeune fille sort de l’ombre. Ses tresses blondes rayonnent.
Ils sont nus tous les deux. Ils se touchent. Leurs lèvres se rencontrent Ils appellent cela le quintuple baiser de béatitude.
Il est un initié. Elle c’est Maxine Morris, la Grande Prêtresse d’un coven de sorcières à Manchester.
Tous les deux ont 19 ans. Autour d’eux il y a d’autres sorcières. Tous sont nus.
Un baiser scelle l’union du jeune homme avec Diana la Déesse Lunaire.
Il est maintenant une sorcière du premier degré, il peut saisir l’épée cérémonielle et observer les armes magiques nécessaires à sa nouvelle vocation…
Un couteau à manche noir qui n’est utilisé que lors des cérémonies, jamais pour couper.
Un couteau à manche blanc pour graver et une baguette qui symbolise le contrôle des éléments.
On appelle le plat « Pentacle », il est utilisé pour contrôler les anges et les esprits – on y place aussi les gâteaux consacrés lors du repas rituel.
Puis il y a l’escourge, le symbole de domination, un souvenir du besoin de souffrance et de purification.
La nouvelle sorcière regarde vers le sol, longtemps et amoureusement. Il se lève
ensuite et la Grande Prêtresse demande :
« Es-tu prêt à t’aventurer dans l’inconnu ? » Il répond : « Je le suis. »
Voilà la sorcellerie à l’œuvre en Grande Bretagne en 1967.