Digitaline
par Doreen Valiente
Cette drogue issue du principe actif du « gant de la fée » fut
introduite dans la pratique médicinale qui découvrit ses secrets grâce à une
sorcière.
Le docteur William Withering (1741-1799) est né à Wellington dans le Shropshire.
Il a écrit : « An account of the foxglove and some of its medical uses » en
1785.
Withering a découvert que certaines personnes allaient se faire soigner par des
sorcières ou des guérisseuses et il était intrigué car cela était parfois
efficace. Une vieille femme en particulier avait une potion à base de plantes
efficace pour certains problèmes de cœur.
Ayant accepté cela, Withering est allé rencontrer la vieille sorcière et a
obtenu d’elle la recette de cette potion. Il a remarqué que l’ingrédient le plus
important en était « le gant de Notre Dame ». Il commença alors à étudier, pur
son propre compte, cette plante.
Il devint célèbre durant sa vie grâce à sa contribution à la médecine et on lui
a érigé un monument à Edgbaston Old Church où on a gravé des « Gants de Notre
Dame » pour le remercier de ses découvertes.
Le « Gant de Notre Dame » a depuis longtemps été associé aux sorcières et est
appelé Witche’s gloves (gants de sorcières) ou witche’s thimble (dés de
sorcières). Son nom anglais (fox glove = gant de renard) n’a rien à voir avec
les renards. A l’origine c’était le gant du peuple (folks glove) le gant du bon
peuple, c'est-à-dire les fées.
De nos jours on utilise régulièrement la digitaline en médecine. Cela prouve que
le savoir ancestral des sorcières n’est pas que superstitions, en particulier
dans le cas de la connaissance des plantes.