Margaret Murray
 

En 1915 alors que la guerre fait rage une égyptologue du nom de Margaret Murray est bien ennuyée. Son terrain de recherche (l’Egypte et la Palestine) est physiquement sous la coupe des allemands, elle ne peut donc plus se livrer à ses recherches in situ. Elle a donc choisi d’étudier folklore et la mythologie européens. Et plus particulièrement la sorcellerie.
Le postulat de l’anthropologue était que la sorcellerie n’était autre qu’une ancienne religion du paléolithique qui avait survécu jusqu’à nos jours. Dans "The Witch Cult in Western Europe" elle parle d’un culte de la fertilité, de Jeanne d’Arc, de Gilles de Ray…
Alors qu’elle travaille en tant qu’assistante d’égyptologie (elle s’était fait un nom lors des fouilles en Egypte sous la direction de Sir William Matthew Flinders Petrie) dans une université londonienne, son intérêt pour la sorcellerie ne faiblit pas. En 1931 elle publie son second livre sur le sujet : The God of the Witches (le Dieu des Sorcières) où elle parle essentiellement du Dieu Cornu qu’elle présente comme le dieu de la fertilité de la préhistoire tout en continuant en parallèle à publier des ouvrages sur l’Égypte antique.
En 1935 Margaret Murray (alors âgée de 72 ans) quitte l’enseignement mais continue à donner des conférences sur la sorcellerie.
En 1953 elle devient présidente de la Folk Lore Society, une association qui cherchait à compiler le savoir ancestral et les légendes britanniques.
En 1954 parait son troisième et dernier livre sorcier « The Divine King in England » (le Roi Divin en Angleterre) où elle affirme que depuis Guillaume le Conquérant de nombreux rois anglais sont morts suite à un assassinat rituel (c’est aussi ce qu’affirmera Robert Cochrane quelques années plus tard) destiné à assurer la fertilité du pays.
La même année paraît également « Witchcraft Today » le premier livre de Gerald Gardner qui ne soit pas un roman et Margaret Murray a accepté que son nom y soit associé puisqu’elle en a écrit la préface.
Elle décéda en 1963 peu après avoir publié son autobiographie « My First Hundred Years » (Mes premières 100 années) où elle confie sa croyance dans la réincarnation, à la survivance de l’âme après le pourrissement du corps.
Après la publication de son premier livre sur le sujet « The Witch Cult in Western Europe » (Le Culte Sorcier en Europe Occidentale), Un grand nombre de sociétés occultes et magiques est allé dans les campagnes à la rencontre des derniers sorciers, rebouteux et autres sourciers afin d’essayer de récupérer une partie de leur savoir. Il faut dire que selon M. Murray le culte sorcier était la religion dominante au moyen âge, et que ce n’est qu’à partir du XVème siècle que l’église s’est sentie assez puissante pour combattre effectivement la sorcellerie. L’inquisition a assimilé la sorcellerie à un culte du diable alors que dans les faits les Sorcières rendaient un culte à Diane et à un Dieu Cornu. Selon Murray toujours, ce culte n’a pas disparu et a été préservé dans le secret de certaines familles.
Suite à ces rencontres certains de ces groupes ont décidé de mettre en pratique ce qu’ils avaient appris auprès des sorcières et de s’en servir pour essayer de reconstruire une forme de sorcellerie conforme à ce que décrivait Margaret Murray dans « The Witch Cult in Western Europe ».

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Le Cercle de la Pierre Sorcière Wica, Wicca et Sorcellerie