Une jeune fille catholique

devient reine sorcière dans un coven de Manchester

 Des Sorcières Dansent des Rituels Païens sous la Lune 

par Chris Robins in Manchester Comet du 23 juin 1965 version française Tof

Alors que dans la nuit noire le vent fait du bruit dans les arbres, quatre sorcières nues se tiennent dans un cercle tracé à l’aide d’une corde blanche. 
Deux hommes tapis autour d’un chaudron sur des flammes. Un autre homme et une fille tendent une épée vers le ciel et invoquent « les dieux et déesses du nord, du sud, de l’est et de l’ouest ».
J’ai observé cette scène stupéfiante à la lueur de la lune… alors que les gens dormaient tranquillement chez eux à quelques kilomètres de Alderley Edge.
On m’a aussi dit qu’avant son initiation la reine sorcière était Catholique.
On m’a aussi dit qu’une des sorcières était un pasteur Méthodiste dans une église de Manchester.
Les sorcières se sont rendues dans cette petite grotte en cette veille du Solstice d’Eté pour pratiquer un rituel.
Elles sont venues de nuit de leur quartier général de Manchester pour une invocation suivie d’une cérémonie.
La fille, une reine sorcière se tient devant le chaudron et dit : « Puissance du ciel, pouvoir du soleil, nous t’invoquons par tes anciens noms : Michael, Balin, Arthur, Lugh, Herne. Reviens comme par le passé sur ta terre ».
Maxine, la reine âgée de 18 ans, est une grande et belle blonde avec des yeux sombres et profonds. Jusqu’à son initiation en novembre dernier elle était catholique romaine. Sa mère qui est veuve ne sait que depuis quelques semaines que sa fille est une sorcière.
Sa mère a tout de suite appelé la police pour préserver la fille de la sorcellerie. Des prêtres ont pratiqué un exorcisme et l’ont aspergée d’eau bénite.
La reine sorcière m’a dit que depuis que sa mère est au courant, les prêtres de la paroisse ont commencé à prier pour sa rédemption. Un ami anglican a demandé à l’Evêque de Manchester, le Dr. William Greer de faire de même.
La reine sorcière a quitté le domicile familial et vit dans un appartement.
Après ces premières paroles, elle a tendu une baguette à son grand prêtre. Il l’a plongée dans le chaudron en disant : « Lance au chaudron, lance au graal, esprit à la chair, homme à la femme, soleil à la terre ».
Le grand prêtre m’a dit qu’il a 39 ans et est sorcière de profession.
Il est le fiancé de Maxine et envisage de se marier avec elle lors d’un rite sorcier appelé « Handfasting » lorsqu’elle aura 21 ans.
« Je suis l’ancien de ce coven », dit-il « celui qu’on appelait le diable autrefois ».
 40 sorcières en tout
 Il y a trois ans il a fondé le coven qui regroupe 40 personnes issues de tout le Lancashire.
Les deux autres hommes sont un clerc de 21 ans et un dessinateur de 22 ans.
La cérémonie, impliquant des incantations et des signes mystérieux, s’est achevée. Le feu du chaudron a été éteint.
Nous avons assisté à quelque chose qui est rarement vu par les non initiés. Nous avons vu ce dont parlait une rumeur locale – un rassemblement de sorcières à Alderly Edge.
Plus tôt dans la soirée nous étions assis dans le quartier général du coven, attendant la confidentialité des ténèbres pendant que le grand prêtre nous parlait de sorcellerie.
Il a dit : « Il y a ici 40 sorcières de tout le Lancashire. Dans les derniers 17 mois j’ai initié 4 nouveaux.
Ils viennent de tous les horizons et occupent toutes sortes de professions.
L’un d’entre eux est pasteur Méthodiste d’une église de Manchester ».
Il explique que « Wica » le culte des sorcières est une religion de « parfait amour et parfaite confiance ».
Personne ne doit abandonner ses croyances pour devenir une sorcière ».

Il a dit que dans le cas de Maxine, ce fut ce qu’a fait sa mère et la réaction des prêtres qui l’ont fait abandonner le Catholicisme.
Il a dit que lui, le premier à pratiquer la sorcellerie à Manchester, a été initié par sa grand-mère alors qu’il avait sept ans.
« Je l’ai dérangée pendant qu’elle pratiquait. Elle a réalisé que la déesse voulait aussi que je sois fait sorcière et elle m’a donc initié ».

Ce ne sont que ceux qui ont été choisis par la déesse qui peuvent devenir sorcière. Les sorcières ne cherchent jamais à convertir qui que ce soit. Les gens viennent à elles, demandent à les rejoindre et si la déesse donne son accord ils pourront être acceptés.
« Travailler » est le nom qu’on donne aux rites par lesquels elles invoquent le pouvoir.
« Nous pouvons créer un grand cône de pouvoir » dit le grand prêtre des sorcières. « Avec lui nous pouvons soigner des maladies, agir sur les gens et la chance et accéder à des richesses.
Nos lois nous interdisent d’utiliser les pouvoirs pour le mal. Voilà ce qui fait la différence entre nous et les magiciens noirs.
Nous ne pratiquons par la magie noire pour faire le mal. Nous utilisons la magie blanche pour faire le bien ».
Alors que d’autres sorcières du coven ont des emplois, il est sorcière à temps plein.
« Comme un prêtre chrétien je suis celui qu’appellent ceux qui ont besoin de moi, nuit et jour ».
Il explique qu’il vit grâce à des revenus privés.