Comme le faisaient les premières
sorcières, la magie chamanique fonctionne avec la nature. Les sorcières
traditionnelles étaient à la base des chamans de villages avant que les formes
modernes de Wicca et de Sorcellerie furent inventées, dans les îles
britanniques. La vraie sorcellerie est basiquement cet aspect du chamanisme
celtique lié au culte de la fertilité et aux autres pratiques païennes plutôt
qu’aux rites solaires des druides. Malheureusement, de nos jours, de trop
nombreux systèmes magiques s’y réfèrent et parlent de Sorcellerie. Vous allez
peut être apprécier la phrase qui suit :
Dès que vous tracez un pentagrame
Ce n’est plus de la Wicca
Regarde l’araignée, regarde-la tisser
Wicca
La Wicca est un système hermétique qui fonctionne aussi avec la nature – lorsque
les wiccans font de la magie, ils le font en harmonie avec la terre et avec
notre expression naturelle de l’esprit / corps. En pratique la Wicca utilise les
structures inhérentes ou formes que l’on trouve dans la nature. Nous utilisons
ces formes plutôt que de nous soucier de l’utilisation magique d’imagerie
conceptuelle, même si nous utilisons aussi l’imagerie conceptuelle.
Voici la différence principale entre les Wiccans et les magiciens traditionnels.
Par exemple, les magiciens utilisent des images numérotées qui sont en
corrélation pour représenter différentes planètes et formes divines, alors que
les Wiccans ne les utilisent que pour représenter les puissances les plus
importantes – pour les assister dans leur Art.
Soror Moonshe, une étudiante du défunt Alex Sanders a souvent souligné qu’une
image n’est que la surface d’une ressemblance.
Nous devons être prudents, car c’est toujours un vrai danger lorsqu’une magie se
diffuse et lorsqu’elle se propage. En contraste avec cela, Alex Sanders disait
que chaque lien avec des images conservait son lien approprié symboliquement et
psychiquement. Souvent, lorsqu’une personne pratiquant un système de magie du
genre de la GD place une image de pouvoir dans son entourage cérémoniel, elle ne
sait pas comment faire pour que l’image cesse de perdre sa réalité magique. Alex
disait que ces magiciens risquaient de n’avoir plus qu’une image qui n’était
plus que le fragment d’une apparence de pouvoir.
Wicca Pratique
Voyons un exemple de Wicca pratique. L’arbre que l’on utilisera pour illustrer
cet exemple sera le chêne. J’ai des raisons personnelles pour choisir le chêne
qui est l’arbre le plus puissant lorsqu’il est question d’échange.
Le chêne est un bon choix lorsqu’on parle de l’intrusion d’un esprit
inexpérimenté dans sa quête de contact avec la réalité alternative terrestre.
Mes premiers enseignants attachaient une grande importance au rôle du Chêne dans
la formation des européens qui souhaitaient devenir wiccans.
Alex Sanders a dit à Soror Moonshee avant qu’elle ne parte pour la Nouvelle
Zélande :
« Trouve un cœur de chêne
Ainsi tu sauras
Dedans il y a une graine d’Etoile
Que tu dois voir »
En Nouvelle Zélande où je vis, il y a
d’autres arbres plus puissants que le chêne pour pénétrer la magie de ce pays,
surtout les forces les plus anciennes et les plus primitives. Mais je pense
qu’il est mieux pour un novice d’utiliser un arbre plus sûr et plus
traditionnel. Ceux qui sont capable de communier avec les arbres indigènes de
leur propre pays n’ont pas besoin de lire ce texte. Toujours est il que le Chêne
est très certainement capable de représenter la terre dans l’esprit des wiccans.
Le Chêne et le Totara
Michel Freedman a suggéré que le Totara de Nouvelle Zélande soit l’arbre le plus
proche du chêne. En Europe, « le chêne est le Roi avec le Pin et l’Orme » mais
en Nouvelle Zélande, le puissant Pounkani Totara est, avec le Katura et le Kauri,
le seigneur des forêts. Pour un Wiccan l’intérêt principal du Chêne est qu’il
aide à augmenter les possibilités d’expérimenter les communications par visions
avec le monde élémental. Ce type de communication est proche de l’expérience
chamanique du contact avec le déva personnel des arbres. L’initié rencontre le
déva en utilisant la technique de transe wiccane qui, en se concentrant sur le
chêne, se voit révéler l’esprit de l’arbre ou déva. Le chêne ayant accepté, le
Wiccan communique en utilisant le déva de l’arbre comme médiateur.
Pour paraphraser ce qu’a dit Alex Sanders à Moonshee :
« L’échange à l’intérieur de la conscience est la clé pour que l’esprit du chêne
permette au Wiccan d’accéder à la réalité élémentale »
Le Chêne voit le Wiccan
Le déva lui-même est tellement attaché à la vie du chêne que nous ne pouvons
savoir si le déva est un être indépendant. Mais si c’est le déva qui regarde le
Wiccan, c’est en réalité le chêne qui le voit. Le chêne peut voir profondément
dans l’âme du Wiccan. Alex disait que nous ne pouvons demander de faveur ni au
chêne ni à un autre arbre. Il disait aussi que la communication avec le chêne
n’est pas une question de vertu de la part des Wiccans. C’est le chêne qui
décide de vous accepter ou non. Si le chêne vous accepte, branchez-vous sur
l’énergie de la terre pour entrer en contact avec le déva de l’arbre.
Le Wiccan « voit » et « entend » le Chêne. Pour beaucoup, voir le Chêne arrive
avant de pouvoir entendre le chant. Voir n’est pas vraiment le bon mot dans ce
cas précis, mais je n’en vois pas d’autre. C’est comme « voir » sans
pré-identification dans le Monde du dessous. Boucca Wicca nous enseigne que ce
doit être un regard sans nommer, comme cela nous pouvons voir plus fort et voir
l’influence de la (des) réalité(s) qui se trouve derrière cette dimension.
Lorsque le Chêne nous autorise à pénétrer dans sa réalité nous commençons à
voir. Savoir sans expérience est pour le Wiccan comme une potion de cécité.
Plutôt que de voir avec l’innocence d’un enfant et accepter les ombres d’êtres
se manifestant dans la lumière.
Par exemple : pour voir une fée il faut laisser la fée se manifester de ce côté
et ne pas stopper cette manifestation en pensant qu’une fée doit ressembler à
ceci ou cela ».
Lorsque le Wiccan trouve le chêne, il est assisté par des structures
alternatives de perception comme il est dit dans le « Et Custodi Tutelae » qui
correspondent par la suite et se mélangent avec ses autres sens. Après le
premier contact, un chant suit. Tout d’abord le chant du chêne peut ressembler
au frémissement des feuilles. Puis un cri perçant et des gémissements profonds
qui semblent venir de l’intérieur du tronc se manifestent à vous. Plus tard, ces
sons à faire frémir sembleront prendre forme et le Wiccan commencera à y trouver
un sens. C’est de cette manière que l’esprit magique parvient toujours à trouver
de l’ordre dans le chaos, le Wiccan incorpore ces sons dans ses propres chants.
Ce que nous dit le chêne est pour nous une leçon et le déva du Chêne guide le
Wiccan vers une plus grande communication avec le monde des esprits de la
nature. C’est presque comme si le chant du déva créait ou stimulait les autres
réalités.
Les Wiccans habiles peuvent utiliser les chants, la confusion, la danse ou la
cérémonie comme outils pour intensifier