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Charles Cardell
par R.Hutton version française Tof


A part Gerald Gardner, la première personne à avoir affirmé publiquement être détentrice d’une tradition sorcière fut Charles Cardell, qui a pris le nom de Rex Nemorensis, le titre du roi divin dans le Rameau d’Or de Frazer. Il vivait dans une maison dans une grande propriété à Charlwood dans le Surrey et dans un appartement à Londres où il pratiquait comme psychologue. Sa vie personnelle était inhabituelle, dans les années 30 il avait fait un pacte avec une femme prénommée Mary, de vingt ans sa cadette, et sont devenus comme frère et sœur en prenant tous deux officiellement le nom de Cardell. Depuis ils vivaient fraternellement ensemble. A la mi 1958 ils furent les héros d’un article de Light une revue pour occultistes et spirites, où ils affirmaient être des « Wiccens » et invitaient toutes les véritables sorcières à les contacter. Cette demande était probablement liée à la récente publicité offerte aux Wicca dans The People. Le moment était opportun pour Doreen Valiente et le groupe qui venait de quitter avec elle le coven du Hertfordshire de Gardner et qui était à la recherche de nouveaux alliés. Ils ont parlé à Charles Cardell qui affirmait que sa mère avait été une « Wiccen » et qu’elle avait laissé, à lui son athamé et à Mary son bracelet. Tout d’abord, Doreen Valiente et son grand prêtre furent vraiment impressionnés par lui et l’on mit en contact avec Dafo qui a refusé de répondre à ses questions sur le New Forest coven et a averti Gardner de ses machinations. Peu de temps après Doreen Valiente elle-même a commencé à douter lorsqu’il a essayé de lui faire croire qu’un objet avait été trouvé dans les fouilles de Pompéi alors qu’il datait de toute évidence du dix-neuvième siècle, qu’il lui a désigné une statue de Thor en disant qu’elle était celtique et qu’il a essayé de l’hypnotiser.

La réponse de Cardell, en septembre 1958 fut de déclarer une guerre contre toute la famille gardnerienne. Il a informé Gerald Gardner avec prétention qu’il ne le reconnaîtrait ainsi que ses initiés que s’ils pouvaient produire les mots de passe traditionnels dont ils semblaient ne rien savoir. En 1959 la chance fut de son côté et Olive Greene une initiée de Gardner fut totalement éblouie par lui et en fit son nouveau mentor.   

Les années qui ont suivi les Cardell ont financé une réédition d’Aradia de Leland,  ont donné des interviews à des magazines et des journaux en tant que « Wiccens », ont fait de la publicité pour un commerce d’outils et huiles magiques et ont publié leur propre magazine, « The Witch Evening News and Star». Rien de tout cela ne leur a apporté des amis ou des partisans, même s’ils ont dirigé un temps un coven dans leur domicile du Surrey et vers 1962 ils se sont faits bien plus discrets. 

Juste après le décès de Gardner, les Cardell ont publié une attaque haineuse envers lui, sa prêtresse et Doreen Valiente ainsi que des détails personnels sur cette dernière ainsi que les souvenirs hostiles de Greene à propos de ses initiations. Il a aussi publié l’intégralité du Livre des Ombres d’Olive Greene pour le rendre public et le dévaluer et a précisé à ses lecteurs qu’il n’y avait pas véritables sorcières en Grande Bretagne et qu’il n’y en avait jamais eu. En 1967 avec l’idée de faire parler de lui et de gagner de l’argent il a attaqué « The London Evening News » pour les avoir traités de sorcières en 1961. Les Cardell affirmaient s’être fait passer pour des sorcières pour explorer ce monde et révéler ses mensonges. En 24 minutes le jury a donné tort aux Cardell et les a condamnés aux dépens. Ils furent financièrement ruinés et Charles est mort totalement oublié en 1976.

Cet enchaînement d’événements rend impossible de prendre les premières affirmations des Cardell au sérieux où même d’avoir de la sympathie pour eux en tant qu’êtres humains, mais ils avaient pourtant certaines qualités. Charles pouvait être un enseignant attentif et sympathique et « The London Evening News » a décrit un de leurs rituels qui avait vraiment du style. Il s’est déroulé dans les bois sur leur propriété et impliquait six hommes et six femmes en tenues. Charles, dans une pèlerine noire avec un pentagrame d’argent, a tracé le cercle avec une épée et a soufflé dans une corne de chasse aux quatre directions. Marie, dans une pèlerine rouge, est entrée en transe, assise sur la fourche d’un arbre, pour communiquer avec les esprits des morts. Pour finir, Charles à envoyé une flèche dans les airs avec un arc droit.

Cette scène correspond à diverses affirmations sur la sorcellerie païenne traditionnelle de Raymond Howard, qui fut manœuvre pour les Cardell. C’est lui qui a guidé le journaliste pour espionner la cérémonie dans les bois, une vengeance après son licenciement. Au procès les Cardell l’ont décrit comme quelqu’un de pathologiquement malhonnête. Il a aussi montré au journaliste une de ses possessions, une grande tête en bois sculptée et peinte qui lui avait été donnée par une gitane et qui représentait Atho un dieu païen. Au milieu des années 60, Howard a ouvert une boutique d’antiquités à Field Dalling non loin de la côte de Norfolk. Il a aussi publié quelques numéros d’un magazine « Witchcraft » et continuait à exhiber la tête, qu’il accompagnait maintenant d’un « bâton runique » deux souvenirs de sorcellerie païenne légués par la gitane. Il affirmait que la tête avait 2000 ans. En 1967 on a dit qu’elle a été volée. Par la suite Doreen Valiente a appris que la tête avait été donnée à Howard en 1930 par une vieille sorcière Alicia Fench qui vivait avec des gitans et avait formé le jeune Howard à la sorcellerie et que le nom « Atho » venait du Gallois « Arddhu », « le sombre ».Il n’y a aucun moyen de vérifier cette histoire et il est difficile de faire confiance à quelqu’un qui a trahi ses employeurs. Tout ce qu’on peut dire avec certitude c’est que la tête a existé et que « Atho » a trouvé sa place dans certaines liturgies Wiccanes ultérieures.

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!