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La Fabrication du Livre des Ombres
par R.Hutton version française Tof

Tout au long des années 1950, Gardner a continué à réécrire les rituels Wiccan. Au début du processus, entre 1948 et 1953, il a emprunté des idées dans un nombre considérable de sources livresques. L’apparition soudaine d’une strophe de Kipling dans la cérémonie de la veille de Mai est caractéristique. Doreen Valiente a découvert que l’expression merveilleusement évocatrice « Livre des Ombres » utilisée pour remplacer l’expression traditionnelle de « grimoire » a été empruntée, dans un article publié en 1949 dans « The Occult Observer » sur un manuel sanscrit sur l’art de la divination en observant l’ombre d’une personne. Elle a aussi découvert le mot « athamé » utilisé par Gardner pour désigner le couteau à manche noir également décrit dans les « Clavicules de Salomon » dans une nouvelle de Clark Aston Smith publiée en 1947 dans le magazine américain « Weird Tales ». Il semble que ce mot ait été trouvé par Smith dans une version du dix-huitième siècle des Clavicules conservée à la Bibliothèque de l’Arsenal et reproduit dans le livre de Grillot de Givry « Pictorial Anthology of Witchcraft, Magic and Alchemy » (1931) un livre que possédait Gerald Gardner. Dans ces deux textes le mot était orthographié « arthame » mais on ne sait pas d’où vient cette différence orthographique. Il est également probable que Gardner ait aussi trouvé chez Givry le début du chant « Bagabi lacha bachabe » un charabia qui faisait office d’invocation de Satan dans un texte du treizième siècle « Le Miracle de Théophile », il réapparaît, comme chant d’ouverture, dans le rite d’Halloween. L’expression qu’il utilisait comme alternative au mot Wicca, « L’Art des Sages » avait été employée par Hugh Ross Williamson pour décrire la religion sorcière de Margaret Murray dans un roman, « The Silver Bowl », publié en 1948. Son texte sur les chants des sorcières, incorporé à la seconde version du « Livre des Ombres », est basé sur la « Déesse Blanche » de Robert Graves.

« La Légende de la Déesse » est un ajout particulièrement important au Livre des Ombres. Il s’agit d’un psychodrame racontant l’histoire de la descente de la Déesse aux Enfers pour y rencontrer le Dieu, Seigneur des Morts. Elle a été publiée dans « Witchcraft Today » et ajoutée au rite d’initiation du second degré. Gardner lui-même fait remarquer qu’elle semble dériver de mythes Indiens et Babyloniens parlant de Shiva et Ishtar mais dont le souvenir serait très vague. En réalité, ces histoires ont été sérieusement modifiées pour exprimer la vision wiccane de la réincarnation. A ce jour on ne sait pas qui a rédigé ce texte, mais comme l’emploi de la flagellation légère est au centre de l’histoire cela peut laisser penser que ce peut être Gardner lui-même.

Après 1953 ses révisions, même si il y en a toujours, cessent d’être des emprunts à des sources externes et livresques et sont plutôt là pour faciliter la pratique des rites, la formation des initiés et régir les relations entre les membres du coven, entre les coven et entre la Wicca et le vaste monde. Il commence aussi à agir selon les suggestions de ses propres sorcières. Les festivals saisonniers en sont un parfait exemple. Dans les deux premiers Livres des Ombres on ne trouve les cérémonies que de quatre Festivals, ceux que Margaret Murray dit qu’ils se déroulaient à la veille de février, mai, août et novembre. En décembre 1953 Gardner célébrait aussi le solstice d’hiver, au moins de façon informelle. En 1958 son coven principal lui a demandé si on pouvait incorporer pleinement les solstices et équinoxes dans le calendrier rituel Wiccan, ceux-ci étant réputés être d’anciens festivals qui sont également célébrés par les druides contemporains. Gardner a donné son accord et c’est ainsi que fut créé le calendrier Wiccan à huit étapes qui est devenu le standard dans la Wicca puis de là dans pratiquement tout le paganisme aujourd’hui.

 

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!