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Dans les Livres des Ombres utilisés par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb.

Vénus, la Déesse Magique de la Chair
par Pierre Piobb

LES CINQ SACREMENTS A VENUS

De tous les sacrements d’une religion, seul, le principal, - la communion, - peut se ranger à la fois dans les trois catégories des pratiques sacramentelles (1).
Il est, à vrai dire, communicatif, parce qu’il établit un rapport étroit entre le fidèle et son dieu. Mais il est également initiatif, parce qu’il confère une qualité hiératique au croyant qui le pratique pour la première fois et qu’il transforme son être psychique. Enfin, il est aussi moral, car il peut à la rigueur se passer - surtout dans la religion de Vénus - de rites spéciaux, qu’il sanctifie un acte ordinaire de la vie et que chacun, en somme, peut le recevoir en particulier.
Les autres sacrements n’ont pas pour but de mettre l’homme en rapport avec l’ensemble des courants devisés de la potentialité-dieu, mais seulement avec certains d’entre eux. Ils doivent nécessairement se ranger dans une des trois catégories.
On remarquera, cependant, que toutes les religions ne comportent pas un même nombre de sacrements, Ce fait n'est pas dû à un pur hasard. C’est, au contraire, une conséquence logique de la nature même de chaque religion.
En effet, les dieux possibles représentent chacun une forme de la Divinité inconnaissable et sont par eux-mêmes chacun une potentialité différente. Sur un cercle, ces dix dieux ont chacun une place déterminée qui fait un angle plus ou moins grand avec un point origine. La religion du dieu qui est placé en ce point origine possèdera un maximum de sacrements, dont le nombre sera déterminé par le maximum de différenciation des sous-courants Z dérivés de la potentialité. Elle présentera donc autant de pratiques sacramentelles qu’il est possible d’imaginer pour mettre en rapport l’homme terrestre avec chacun des sous-courants Z dérivés d’une potentialité. Cette religion-là se trouvera certainement analogue au plan humain terrestre lui-même.
Ce sera donc la religion du Christ.
En style cosmologique, on exprimera, par une formule qui suppose maintes propositions démontrées, que l’axe du christianisme est superposable à l’axe de la Terre, ou encore : que ces deux axes font avec le plan zodiacal héliocentrique le même angle.
Les autres religions ont diverses inclinaisons d’axe. Aucune, par conséquent, ne peut présenter la même disposition de sacrements (2).
La religion de Vénus ne comporte que cinq sacrements: la communion, dont il vient d’être parlé, - la rémission de la défectuosité originelle, - la confirmation de la vibration attractive, -  le mariage - et l’hiérodulisme.

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Le péché originel symbolise, dans toute religion, l’union de l’âme immatérielle et de la chair. C’est un péché, dans le sens de défectuosité (3). Mais, selon la conception adoptée par une religion, cette défectuosité se constate diversement. Dans la religion de Vénus, l’hiérophante trouve dans le corps humain un obstacle à l’acte d’amour. C’est, chez la femme, la membrane hymen et, chez l’homme, le ligament du prépuce.
Un croyant ne devient un véritable fidèle que lorsqu’il est capable de communier avec le dieu. Or, comment arriver au spasme complet dans une union charnelle, si l’on ne peut pratiquer cette union ? Il faut donc remédier à la défectuosité originelle. De là, l’institution d’un sacrement ayant pour objet de fendre la membrane hymen et de couper le ligament du prépuce.
Quand cette cérémonie est accomplie, le néophyte se trouve apte à recevoir les autres sacrements. La dévirginisation se pratique donc au début de l’existence, comme, du reste, tout rite de rémission de la défectuosité originelle. Il importe, en effet, que l’homme soit au plus tôt admis dans le sein de la religion, car, ainsi, il ne perdra pas un seul instant pour profiter des doctrines et du merveilleux moyen éducatif qu’elles constituent. Dans l’instruction profane, nous ne procédons pas autrement, du reste: nous apprenons à lire aux enfants dès leur plus bas-âge.
A l’époque de la puberté, se reçoit le second sacrement de Vénus : la confirmation de la vibration attractive. C’est la première menstruation des filles, la première éjaculation des garçons. A ce moment, les fluides attractifs commencent à vibrer dans l’être, et le fidèle qui connaît leur origine supérieure en respecte les manifestations. Logiquement, la religion de la chair doit les consacrer par des rites symboliques.
Enfin, arrive le mariage. L’attraction dans l’humanité, ayant pour résultat social et physique l’union des êtres, le mariage constitue un des principaux sacrements de Vénus. Mais, ici, le mariage est surtout envisagé au point de vue sexuel. C’est uniquement le moyen de parvenir à la communion avec la déesse. Si bien que le mariage et cette communion ne représentent qu’un même sacrement dans la forme, quoiqu’ils soient, en réalité, distincts dans la matière et aient le caractère de deux sacrements.
Le mariage, dans la religion de Vénus, est donc une union rituelle de deux êtres. On ne le considère pas uniquement, ainsi que font les fidèles du Christ et de Jéhovah, comme le fondement de la famille. Aussi le mariage n’entraine-t-il aucune liaison, si peu durable qu’elle soit. C’est surtout une union charnelle pour le plaisir et pour le spasme.
Il a donc comme complément naturel le cinquième sacrement : l’hiérodulisme sous la forme de prostitution sacrée. L’hiérodulisme, c’est l’ordination hiérophantique, la consécration complète du croyant au service de la déesse (4). Il établit une distinction entre le fidèle et le prêtre, Tandis que le premier ne pratique la communion rituélique qu’en de certaines occasions appelées fêtes solennelles, ou quand sa piété particulière l’incite à se rapprocher du dieu, le second, au contraire, a le devoir de communier régulièrement. Dans la religion de Vénus, cette communion consiste dans le spasme ; l’hiérodulisme, par conséquent, devient une manière de prostitution méritoire. 

(1) Cf. Préface des Mystères des Dieux (dans ce volume).
(2) Les conciles de Florence et de Trente ont déclaré que les sacrements du christianisme surpassaient ceux des anciennes fois. C’est une doctrine d’ésotérisme chrétien fondée, comme on le voit, sur la raison. Seulement, les sacrements chrétiens ne surpassent pas les autres ; ils sont plus adéquats au plan humain.
(3) Peccatum signifie défaut.
(4) Dans l’hiérodule, nous distinguerons le servant et le prêtre.


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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!