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Dans les Livres des Ombres utilisés
par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de
textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande
Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la
Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb.
Vénus,
la Déesse Magique de la Chair
par
Pierre Piobb VALEUR DES SACREMENTS A VENUS
Les
sacrements, dans une religion, sont ou nécessaires ou facultatifs. Tous
ceux de Vénus sont nécessaires, sauf, bien entendu, l’hiérodulisme.
Aucun fidèle n’est jamais obligé de se consacrer au service du dieu. Tous
sont initiatifs. Ils correspondent à des stades divers dans
l’instruction religieuse. Deux seuls sont communicatifs : le mariage et
la communion. Ces derniers établissent des liens parmi les croyants
entre eux et un rapport entre le croyant et la déesse. Ces deux seuls
aussi sont moraux et le fidèle doit les pratiquer dans la vie
journalière. Cependant, la communion n’est excellente qu’accomplie dans
le temple, solennellement, et selon le rite. Mais le mariage, qui unit
les époux par sa consommation, peut avoir pour conséquence aussi
l’établissement de la famille : c’est donc principalement le sacrement
moral. Quelle est la valeur de ces sacrements ? Autrement dit,
quelle est leur raison au point de vue des fonctions cosmiques, de la
moralité et de l’utilité courante ? La dévirginisation, qui met
l’être en état de recevoir les vibrations attractives et d’atteindre le
spasme, remplit incontestablement une fonction cosmique primordiale.
Rituéliquemnent, par un moyen sacramentel, ou autrement par la fortuité
de l’existence, l’homme doit nécessairement se débarrasser des tares
imposées par la défectuosité originelle. Cette tare des membranes de la
virginité est destinée à disparaître. La conserver reviendrait à
refuser les bienfaits de l’amour. Or, refuser les bienfaits de l’amour,
c’est négliger d’entrer en communication avec le plan terrestre de
l’attraction. Il en est de même pour la puberté. Ce phénomène
s’impose. Aucun homme n’y échappe. L’homme peut conserver la tare
originelle de la virginité ; il arrivera malgré lui à l’époque de la
puberté et le phénomène se produira. Inutile d’insister : l’évidence de
la fonction cosmique est démontrée par la vie courante. Le mariage
est nécessaire si l’on envisage la fonction sociale, car il a pour
postulat la reproduction. Il apparaît moins indispensable si l’on se
rapporte aux fonctions cosmiques. L’homme peut demeurer vierge et le
refuser. Mais, en ce cas, ne refusera-t-il pas également les vibrations
cosmiques de l’attraction ? ne se privera-t-il pas du spasme complet ?
On ne peut nier sérieusement que le mariage remplisse une fonction
cosmique. La prostitution, par contre, nous semble, aujourd’hui,
entièrement en désaccord avec les institutions naturelles. Notre
mentalité, façonnée selon les préceptes de la religion du Christ qui
dédaigne la chair, nous fait considérer la prostitution sous un jour
défavorable. Cependant, autour de nous et en nous, la prostitution
s’étale au grand jour ! Quel est l’homme qui fut toujours monogame ?
Quelle est la femme qui n’a appartenu, du moins en pensée, à plusieurs
hommes ? Dans notre effort évolutif à nous séparer de l’animalité, nous
voulons nous distinguer des animaux en demeurant toujours sur les
hauteurs de l’intellectualité et en ne nous unissant jamais qu’à un
seul être ! Folie et orgueil ! Rien n’est plus contraire à notre nature
d’hommes doués non seulement d’une âme intellectuelle, mais aussi d’un
corps animal. La prostitution n’est que la consécration du fait
indéniable et constant de la polygamie et de la polyandrie. Elle est
même supérieure, dans un sens, à toute institution d’un mariage fondé
sur la polygamie et la polyandrie. En effet, elle ne réglemente pas le
nombre des conjoints ; elle laisse le soin aux lois cosmologiques du
déterminisme de régler les accouplements. Etablie dans la société
comme une institution générale, elle conduit à l’hétaïrisme et nous
fait perdre la notion de famille. Or, la notion de famille ne peut être
négligée. La famille est un ensemble, un bloc humain, uni par la
consanguinité et les affinités héréditaires. On ne peut en faire
abstraction : c’est un fait. L’hétaïrisme disperse la famille. Nul
ne sait plus quel est son père. L’hétaïrisme, alors, est obligé de
devenir gynécocratique, c’est-à-dire de poser le principe de la
filiation maternelle, - la seule que l’on puisse réellement prouver.
L’essai a été fait dans l’humanité ; nous en avons aujourd’hui la
certitude (1). Si on ne l’a pas continué, c’est moins à cause de ses
conséquences sociales que par suite d’une transformation évolutive de
la mentalité des hommes. On remarquera, cependant, que la
filiation maternelle donne à l’enfant une famille incomplète. Cet
enfant a nécessairement un père. Pourquoi ne le connaitrait-il pas ?
Virtuellement, ce père fait partie de sa famille. Pourquoi n’y
figurerait-il pas réellement ? C’est ce que l’hiérophante de Vénus
a compris. Il s’est bien gardé d’établir un mariage sous la forme de
prostitution et d’instituer dans la société l’hétaïrisme. Du reste, il
ne le pouvait pas. La Haute-Science lui imposait, par la construction
géométrique de sa religion, de distinguer le mariage de l’hiérodulisme,
sous peine d’être en discordance avec le plan des vibrations
attractives terrestres dont il se servait (2). Le mariage
dans la religion de Vénus est d'abord l’union sexuelle ; mais il est
aussi l’union sexuelle des époux constituant la base de la famille. L’hiérodulisme,
c’est l’union sexuelle simple, sans liaison d’aucune sorte, sans
lendemain. – c’est bien la prostitution pour le plus grand nombre de
communions avec la déesse. Il y a bien là une fonction cosmique,
celle de la recherche du meilleur spasme par changement de polarité du
conjoint. C’est une loi de notre évolution : nous devons progresser,
donc changer continuellement. Nous avons constaté que l’habitude
fatigue et qu’elle émousse la sensation. A toujours unir son être à un
même autre être, on ne progresse pas dans le plan de la vibration
attractive. On doit donc changer parfois. Nous ne pouvons indéfiniment
conserver ni les mêmes amis ni les mêmes amantes. De là la fonction
cosmique de la prostitution. * * *. Quant à la
moralité de tels sacrements, elle ne se discute même pas si l’on
envisage toujours le bien relatif terrestre comme ce qui est humain et
le mal relatif terrestre comme ce qui est anti-humain. Il est humain de
ne pas conserver sa virginité, d’être pubère, de se marier, voire même
de pratiquer la prostitution. Le mal - ce qui se trouverait anti-humain
- serait certainement de ne pas aimer et de ne pas procréer ; ce serait
aussi de tomber dans l’hétaïrisme à cause de la désorganisation de la
famille par manque de filiation paternelle. Néanmoins, si la
prostitution demeure un hiérodulisme, si elle ne sort pas du temple,
elle prend l’allure d’une institution humaine très acceptable et très
profitable. Et les courtisanes, comme aussi les éphèbes voués à
l’amour, au lieu d'être considérés comme des désorganisateurs sociaux,
deviennent au contraire des êtres nécessaires dont la mission est de
satisfaire à la fonction cosmique du changement. En ce sens, ils sont
respectables. Au point de vue de la religion de Vénus, ils sont même
sacrés. On comprend pourquoi les peuples anciens les honoraient. Utiles,
ces sacrements le sont également. Car il est utile de ne pas conserver
sa virginité pour se marier et de se marier pour éprouver le spasme. Il
est utile aussi d’établir une prostitution pour permettre le changement
de conjoint aux chefs des familles et pour donner accès au spasme à
ceux qui ne fondent pas de familles. En faisant abstraction de
tous les préjugés que nous ont légués les institutions du Christ, nous
arrivons très bien à saisir les rouages de cette religion oubliée et
méconnue de Vénus et à en comprendre les raisons logiques. (1) Baschofen, Das Muttereicht. (2) Voir le schéma de la religion de Vénus. .
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