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Dans les Livres des Ombres utilisés par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb. 

Vénus, la Déesse Magique de la Chair
par Pierre Piobb

II
Hiérologues anciens

Les détails manquent sur la façon dont ces divers sacrements de Vénus étalent administrés.
Les auteurs de l’antiquité nous ont cependant de ci de là laissé entendre qu’ils existaient. Mais aucun ne parait nous avoir légué une théologie sur laquelle on puisse épiloguer. Il y a de cela une raison primordiale. La religion de Vénus, comme toutes les religions, comportait une initiation rigoureusement ésotérique. Rien de ce qui est ésotérique ne devant être révélé, nous ne possédons généralement que les textes indispensables pour constituer une base hiératique. Seule, la religion du Christ, où l’initiation est réduite à son expression la plus simple, où l’adeptat est en quelque sorte uniquement public, où, en tout cas, les rites cachés sont très peu nombreux, a pu donner l’occasion aux auteurs d’analyser et de commenter les sacrements. C’est ainsi que nous avons des théologies chrétiennes et que nous n’en possédons guère sur les autres formes religieuses.
Les adeptes de Vénus, au surplus, n’avaient pas besoin d'être grands clercs pour se faire une raison suffisante de la nécessité des sacrements de leur religion. S’ils n’en saisissaient toute l’importance et toute la beauté que quand ils étaient initiés, du moins ils pouvaient facilement se rendre compte de la logique des formes adoptées.
En effet, tandis qu’il faut à un fidèle du Christ un certain effort pour comprendre par exemple comment l’aspersion du baptême efface une tare originelle, le mode de dévirginisation est si peu symbolique que toute explication devait au fidèle de Vénus en paraître superflue.
Aussi les auteurs de l’antiquité se sont-ils contentés de signaler que l’on immolait la virginité des enfants en l'honneur de la déesse (1).

*

*        * 

Cependant, il faut prendre garde, lorsqu’on lit les auteurs de l’antiquité, de distinguer les anticléricaux, les cléricaux et les initiés.
De tout temps, on a vu des anticléricaux. Ce sont des persifleurs auxquels le sens supérieur des pratiques religieuses échappe. Or, par une tournure étrange de leur esprit, ces contempteurs des hiératismes ne peuvent s’empêcher de parier de ce qu’ils méprisent. Au lieu de demeurer indifférents, ils cherchent à expliquer les doctrines et les rites qui leur paraissent vétustes, illogiques ou inutiles, et que, bien entendu, ils ne comprennent pas.
Tout adepte d’une religion adéquate à l’époque où il vit est un anticlérical par rapport aux autres tortues religieuses.
Aujourd’hui, les adeptes de la science, laquelle doit nécessairement percer à jour les mystères des dieux et mettre en évidence les raisons des hiératismes, sont anticléricaux.
Aussi discutent-ils volontiers du Christ, de Jéhovah, de Brahma et de toutes les potentialités constituant des sujets de mythes. Ils ratiocinent à l’envi, mais ils n’avancent guère.
Jadis nous avons eu, très près de nous, les premiers chrétiens imbus de mysticisme qui ont répandu les idées les plus fausses sur les cultes de l’antiquité. Nous avons eu, auparavant, lors de la décadence romaine, des littérateurs fort élégants, mais très sceptiques, qui, dans la confusion des diverses religions présentée par la civilisation cosmopolite, rejetaient sinon les dieux, du moins les hiératismes. En Grèce même, bien que la Grèce puisse passer au regard de la postérité comme la terre bénie des idoles où les rites cohabitaient sans se mélanger, nous avons eu également des talents très respectables qui se sont gaspillés à médire des religions.
Ces anticléricaux sont légion. L’hiérologue doit les consulter avec circonspection. Ils se nomment Saint Augustin, Saint Chrysostome, Saint Clément d’Alexandrie, Juvénal, Cicéron, Aristophane ou Démosthène ; ce sont des notoriétés incontestables, des gens convaincus, mais des savants de faible génie.
A côté d’eux se trouvent les cléricaux. Ceux-ci se présentent sous un aspect plus amène. Ils sont tout autant dangereux. Ils ne méprisent rien de ce qui n’est pas leur religion, mais ils déforment ce qu’ils croient comprendre. Ils raisonnent avec leur foi aveugle. On rencontre parmi eux peu de vrais talents. Les plus célèbres sont peut-être Saint Alphonse de Liguori, Virgile, Sapho, Swedenborg. Mais l’hiérologue, homme de science, s’aperçoit vite qu’il ne tire aucun profit de ces visionnaires.
Il s’agit, pour lui, dans la masse, de distinguer les initiés. Les véritables philosophes présentent généralement ce caractère : plusieurs poètes aussi sont indéniablement empreints de cette marque. Tous, du reste, planent sur la postérité avec une renommée ineffaçable. Ce sont les Homère, les Hésiode, les Sophocle, les Ésope, les Platon, les Xénophon, les Zénon, les Apulée, les Lucien, les Phèdre, les Ovide, les Lucrèce, les Albert le Grand, les Saint Thomas, les Dante, les Rabelais, les Jacob Boehme, les Guillaume Postel, les Valentin Weigel, les Robert Fludd, les Goethe.
Ceux-là, si on sait les lire et les comprendre, laissent toujours entrevoir les voies de la vérité.

(1) Cf. St-Augustin, La cité de Dieu. – Hérodote, Histoires. – Strabon, Géographie. Pausanias, Voyage historique en Grèce. – Dufour, Histoire de la prostitution, - Frédéric Creuzer, Religions de l’antiquité, - etc.

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!