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Dans les Livres des Ombres utilisés par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb.

Vénus, la Déesse Magique de la Chair
par Pierre Piobb

Cérémonie de Derceto

Ce rituel devait également narrer le sous-mythe de Derceto. Derceto, fille de Vénus, avait déplu à sa Mère. Celle-ci, voulant se venger, lui inspira un violent amour pour un jeune homme quelconque choisi parmi les fidèles de ses temples. De cet amour naquit Sémiramis, qui devint plus tard reine d’Egypte. Mais, honteuse de son acte, Derceto tua son amant, exposa sa fille sur un rocher et se noya ensuite dans les eaux d’un lac poissonneux, situé près d’Ascalon (1).
Ce sous-mythe s’explique naturellement par l’esprit du deuxième grade initiatique de Vénus, qui est la conséquence même de l’interprétation des symboles des Poissons et des Gémeaux. Derceto a irrité la déesse par sa virginité. L’initié du second grade doit avoir passé par le premier et, auparavant même, doit avoir reçu les sacrements de Vénus. Il ne peut, en aucune façon, être vierge. Il a certainement connu l’amour physique. Aussi Derceto aime et s’unit. Elle s’unit à un quelconque des fidèles du temple, comme toute hiérodule se prostitue au premier adepte qui se présente. Cependant, elle désire demeurer chaste et, après avoir pratiqué l’oeuvre de chair jusqu’à l’enfantement, elle se noie dans les eaux pour se trouver au milieu des poissons. Ainsi doit agir l’initié du second grade de Vénus ne trouvera la chasteté que sous le symbole des Poissons.
Dans ce sous-mythe, on voit Vénus inspirant un amour implacable à un de ses enfants. C'est là une figure qui trace les devoirs de l’initié du second grade. Celui-ci, par l’étude des préparations fluidiques, doit répandre autour de lui l’amour. Il composera donc ces philtres magiques dont les recettes se lisent dans les recueils anciens (2) et il les emploiera pour le plus grand bonheur des fidèles.
L’idéographisme usuel du signe zodiacal des Poissons était considéré comme un talisman d’amour. On confectionnait de tels talismans dans le temple d’Ascalon. Cf. Lucien, Traité d’Astrologie.
Il ne faut pas oublier que l’amour humain n’est autre que la forme terrestre de l’attraction universelle. Il faut se rendre compte que cette attraction universelle s’exerce dans le monde par les moyens de fluides, ou de courants Z. On comprendra, alors, comment en magie, c’est-à dire en physique des courants, l’amour est un levier puissant.
« L’amour a, dit le Dante, fait tout mouvoir : le Soleil et les autres étoiles (3) », l’amour-attraction unit l’atome à l’atome, la monade à la monade, et par ces unions il crée la vie concrète, c’est-à-dire le mouvement réalisé. Le magicien, instruit dans la manière d’utiliser l’amour, possède une force considérable qui lui permet d’exercer une action prépondérante dans l’humanité.
De tels magiciens existaient dans l’antiquité, quand la religion de Vénus s’était presque universellement répandue. Nous savons par un procès célèbre que Démosthène fit condamner à mort une maîtresse de Sophocle, qui passait pour experte dans l’art de confectionner les philtres d’amour. Les débats révèlent que cette femme était une initiée et que Sophocle l’avait connue dans les cénacles ésotériques (4).
L’étude des fluides attractifs constituait donc le fond de l’enseignement du second degré. Par le sous-mythe de Cupidon et de ses amours avec Psyché, nous entrevoyons comment les initiés cherchaient à agir sur l’âme (5). Ils préparaient une sorte d’ensorcellement à l’aide de drogues aphrodisiaques et achevaient ensuite leur victime par un envoûtement. En somme, ils mettaient d’abord l’âme en état de réceptivité des vibrations fluidiques attractives, puis ils lançaient sur elle un courant approprié (6). C’est le symbole de Psyché transportée dans un lieu de délices par Cupidon, dont elle ignore le nom ; elle finit enfin par connaître son amant et celui-ci disparait aussitôt ; à ce moment, Vénus intervient et la tue. Car tous les envoûtements sont extrêmement dangereux et amènent fréquemment la mort (7). 

(1) Cf. Diodore de Sicile, Bibliothèque historique.
(2) Cf. Formulaire de Haute-Magie.
(3) Cf. Dante, La divina comedia.
(4) Cf. Dufour, Histoire de la prostitution.
(5) Cf. Apulée, L’âne d’or.
(6) Cf. Picatrix, La Clef des Clavicules (Bibliothèque de l’Arsenal, ms 86, Sc. et A.).
(7) Cf. Colonel de Rochas, La frontières de la science,


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