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Dans les Livres des Ombres utilisés par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb.

Vénus, la Déesse Magique de la Chair
par Pierre Piobb

La Morale du Plaisir et de l'Amour

 III

Le troisième précepte d’un décalogue se rapporte aux devoirs envers les forces comiques. Le plan dans lequel ces forces se trouvent constitue le lien qui unit tout ce qui est doué de la vie, même latente (1), à l’Absolu. On peut le considérer, en quelque sorte, comme le réservoir général de la nature créée. C’est le plan des fluides universels si l’on veut. L’homme l’atteint par une sorte d’extériorisation consciente de son corps psychique : par ce que l’on a nommé l’extase. Mais l’extase est une forme de la prière : donc, comme corollaire, la prière supplée au besoin à l’extase.
Selon le caractère de la religion envisagée, la prière sera dirigée vers tel ou tel groupe de forces. En d’autres termes, la prière s’appropriera à l’essence même de la potentialité-dieu. Comme dans l’hiératisme de Vénus, la potentialité est l’attraction universelle, comme aussi cette dernière se manifeste dans le concret sous la forme de l’amour, on pourra dire : aimer, c’est prier.
En effet, aimer, c’est s’abîmer dans le spasme, c’est donc communiquer directement avec la potentialité-attractive, c’est par conséquent s’extérioriser dans le plan des forces cosmiques parmi lesquelles se trouve l’attraction, c'est prier.
Pour être efficace, cependant, toute prière doit présenter un caractère rituélique. Le rituel est une observance qui se fonde sur l’état de l’astre-Terre dans le ciel. La Terre, tournant autour du Soleil, sur le chemin de son orbite ou écliptique, parcourt un cercle (2) qui, comme tout cercle, présente douze points. Si le Soleil joue le rôle d’inducteur électro-magnétique, l’orbite de la Terre joue celui d’induit et en chaque point du cercle se forme un sous-courant d’une nature particulière. Or, la prière constitue une sorte de reflex attractif qui monte de la Terre vers les plans supérieurs, le vortex frappe ce plan selon la qualité du point du cercle de l’écliptique où la Terre se trouve (3). On doit donc tenir compte de la position de la Terre dans le ciel pour prier efficacement. C’est le but du rituel.
Le rituel prescrit des dates de cérémonies et de prières publiques, qui ont été choisies selon les principes mêmes de la cosmologie. Il parait imposer des obligations aux fidèles, mais, en réalité, il ne fait que leur conseiller une méthode excellente.
L’étude du culte public le démontrera, du reste. Rien n’est livré à la fantaisie ; tout a une raison d’être dans un rituel, et cette raison d’être est toujours fondée sur un principe cosmologique.
Dans la religion de Vénus, la prière s’adresse à la force attractive. En implorant cette dernière, le fidèle cherche à s'imprégner d’elle ; or, comme elle se manifeste sur la Terre par l’amour, quel meilleur moyen trouverait-il pour prier que d’aimer ?
Du reste, dans le mythe, ce point du décalogue correspond à la naissance d'Antéros, fils de Vénus et de Mars, et, dans le Zodiaque, an signe du Verseau. Ce sont les symboles du raffinement voluptueux. Le but supérieur de celui-ci apparait dans la nécessité de communiquer avec la force cosmique de l'amour, c'est-à-dire de l'attraction.
En conséquence, le troisième précepte moral pourra se formuler ainsi : l'amour est la forme terrestre et humaine de l'attraction : pour profiter des bienfaits de cette dernière, il faut aimer. On doit prier ; donc on doit aimer, car l'amour est une prière.

*
* *

Les devoirs de l'homme envers le principe vital font l'objet du quatrième précepte.
Dans le mythe, ils ont trait à l'épisode de Vénus fuyant Typhon et, dans le Zodiaque, au signe des Poissons.
Le principe vital joue un très grand rôle dans le mécanisme de la vibration attractive sur la Terre. Sans lui, l'amour ne se Manifeste pas. On peut même dire que plus un être possède de ce principe vital plus il est construit pour l'amour. Ainsi les minéraux, doués seulement de la vie latente, n'aiment pas : chez eux l'attraction produit uniquement la cohésion des atomes et, à peine, l'affinité chimique.
La cohésion atomistique ou moléculaire est le premier résultat de l'attraction, elle se rencontre chez tous les êtres, même, par conséquent, chez les minéraux que l'un peut considérer comme des êtres passifs inorganisés (4).
C'est là, si l'on veut, une sorte d'amour primordial, puisque c'est, en somme, l'union de la plastide à la plastide, de l'atome à l'atome, de la cellule à la cellule. Ce n'est cependant pas l'amour proprement dit qui est une vibration fluidique. Celui-ci pourrait, peut-être, dans la forme la plus élémentaire, consister en l'affinité chimique ; les idées que l'on a aujourd'hui sur la constitution de la matière le laisseraient à penser (5).
A mesure que l'on s'élève dans l'échelle des êtres, l'affinité se manifeste sous son aspect fluidique. Quand on arrive à l'homme, elle se présente sous la forme de l'amour complet.
On peut donc dire que l'intensité de la vibration amoureuse est chez un être en raison directe de l'intensité même du principe vital qui se trouve en lui. En d'autres termes, plus un être possède la vie à un degré supé rieur, plus l'amour sera chez lui intense.
Dans ces conditions, à l'intensité de l'amour se lie son excellence. On dira donc d'un amour qu'il est supérieur quand il est très vif.
Le signe des Poissons symbolise parfaitement l'amour dans sa plus haute expression intellectuelle et la déesse fuyant Typhon et ses appétits matériels représente la recherche de l'amour supérieur. Ainsi se tracent les devoirs envers le principe vital selon la morale de la religion de Vénus.
L'homme, afin d'évoluer au plus haut point possible, aura soin constamment de purifier ses amours, car plus celles-ci seront supérieures plus il s'élèvera dans l'échelle des êtres. C'est là le corollaire de la discussion précédente.
On pourra, alors, formuler de la façon suivante le quatrième précepte moral: le principe vital étant réparti dans les êtres en raison directe de l'intensité de la vibration amoureuse, plus celle-ci sera d'ordre élevé, plus l'individu acquerra de principe vital. On doit donc rechercher les amours violentes et supérieures, car elles indiquent an plus haut degré d'évolution.

(1) Donc aussi l’atome minéral.
(2) L’orbite terrestre est en réalité une ellipse dont le Soleil occupe un des foyers ; mais, pour la commodité du raisonnement, vu que cette ellipse est très peu excentrique, on peut la considérer comme un cercle.
(3) Cf. Dr Baraduc, La Force curatrice à Lourdes.
(4) Cf. Jolivet-Castelot, La vie et l’âme de la matière, et Hylozoïsme, alchimie - Chimistes unitaires. – Berthelot, Origine de l’alchimie.
(5) Cf. Gustave Le Bon, Evolution de la matière (p. 222). « Nous devons donc nous représenter un corps quelconque, un bloc d'acier ou un fragment rigide de rocher, comme un composé d'éléments isolés, en mouvement, ne se touchant jamais. Les atomes, dont chaque molécule est formée, contiennent eux-mêmes des milliers d'éléments décrivant, autour d'un ou plusieurs centres, des courbes aussi régulières que celles des astres.
« Quelles sont ces forces qui maintiennent en présence les particules dont est formée la matière et l’empêchent de tomber en poussière?
« L'existence de ces forces est évidente, mais leur nature est totalement inconnue. Les noms de cohésion et d'affinité par lesquels on les désigne ne nous apprennent rien...
cf aussi : Leibnitz, Monadologie. – Boutroux, Introduction à la monadologie et aux nouveaux essais. — Epicure, Œuvres fragmentaires. — LUCRÈCE, De natura rerum.

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