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Dans les Livres des Ombres utilisés par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb.

Vénus, la Déesse Magique de la Chair
par Pierre Piobb

Vénus, amoureuse d'Adonis

Vénus, amoureuse d'Adonis, représente, dans le mythe, l’alliance de la déesse avec les hommes et l'amour humain. Cet épisode se place sous le signe du Bélier.

Ces symboles ont trait aux devoirs envers le plan de l'Univers.
Dans l'harmonie générale de ce Grand Tout, constitué par l'ensemble de tous les systèmes stellaires, l'amour, ou plutôt l'attraction, joue un des principaux rôles et chacun de ses succédanés y contribue pour sa part. Ainsi, l'amour humain devient un facteur universel. Il est, en effet, une modalité de l'attraction. Si on considère celle-ci dans sa totalité, l'amour humain participe, comme quantité composante, aux fonctions qu'elle exerce.
Vénus, dans le mythe, suit Adonis partout où il va. Ainsi, partout où se rencontre un amour humain se rencontre un peu d'attraction universelle. Ce fait est une raison primordiale du fonctionnement du Grand Tout, comme le Bélier est le signe initial du Zodiaque et constitue ainsi la raison primordiale des douze points du cercle.
En aimant, l'homme remplit donc un devoir impérieux envers le Grand Tout.
Mais l'amour non satisfait produit une interférence de vibrations et cause de la douleur. On évitera toujours de causer de la douleur, soit à soi-même, soit à autrui. Par conséquent, on se fera une règle de ne jamais contrarier un amour, ni chez soi, ni chez autrui. Bien mieux, on s'emploiera à satisfaire l'amour qui se déclare. Ainsi, on ne contrariera pas l'attraction universelle dans ses manifestations et on contribuera au fonctionnement du Grand Tout.
La formule du cinquième précepte moral pourra être, dans ces conditions : nul n'échappe à l'amour, sous quelque forme qu'il se présente (amour paternel ou maternel, filial, familial. conjugal); c'est un droit d'aimer, c'est donc un devoir de répondre à l'amour d'autrui. On ne doit pas contrarier un amour, on doit plutôt s'appliquer à le contenter.

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Les devoirs envers le système solaire sont symbolisés par la mort d'Adonis et la désolation de Vénus, ainsi que par le signe zodiacal du Taureau correspondant à cet épisode du mythe.
Le système solaire est un univers restreint : pour nous, il constitue l'univers tangible. Nous le voyons comme une sorte d'anneau cosmique d'une épaisseur de dix degrés dans lequel, à des distances variées du Soleil central, se meuvent les astres appelés planètes. Sur chaque planète, — nous en avons la preuve par ce que nous savons de la nôtre et de ses voisines —, l'évolution des êtres se fait d'une façon particulière. Si le système solaire est un univers, tout astre est par soi-même un monde ; les conditions évolutives s'y trouvent différenciées, seuls
les éléments matériels et les forces paraissent identiques. Ainsi peut-on dire que, malgré l'unité générale, chacune des planètes jouit d'une sorte d'autonomie.

Néanmoins, avec une docilité remarquable, les sphéroïdes obéissent aux lois de l'attraction ; ils se maintiennent toujours à une distance sensiblement égale du centre et ils tournent autour avec une vitesse à peu près identique.
Ainsi cette attraction, tout eu constituant une raison primordiale du mouvement dans le système entier et une cause de la plupart des faits physiques sur un astre, ne semble pas empêcher l'évolution particulière.

Il en est de même de l'amour chez l'homme. L'amour, nécessaire, pour opérer les rapprochements entre les individus, se présente sous l'aspect d'une règle psychique, conséquence des lois supérieures de l'attraction. Il ne peut, il ne doit cependant pas entraver l'évolution de chacun.
Or, de nous, rien n'est durable. Nous sommes des êtres placés sur un plan éminemment instable. Vibrateurs supérieurs de notre sphéroïde, — et, pour le moment, les plus supérieurs des vibrateurs, — nous avons infailliblement une évolution très compliquée, dont les multiples déterminations s'entrecroisent et occasionnent cette instabilité même.
En somme, pour nous, tout est fugitif. Notre corps est, de tout ce que nous possédons en propre, l'élément le plus stable. Encore se transforme-t-il constamment au point que nous nous trouvons très peu de temps identiques à nous-mêmes. D'ailleurs nous contribuons le plus possible à ces changements continuels : nous ne portons jamais les mêmes vêtements et nous en varions incessamment la mode. Nous aimons notre instabilité. Nous nous ingénions à multiplier nos moyens de communications et nous considérons comme un acquêt de civilisation de pouvoir plus facilement changer de résidence. Nos connaissances, nos opinions, nos sentiments, nous les battons en brèche inlassablement et nous ne désirons rien tant que les rendre meilleurs, c'est-à-dire les transformer, donc en changer.
Enfin, notre existence terrestre mente est courte. Les anthropologistes disent volontiers que plus la civilisation s'accentue en progrès plus la durée de l'existence diminue. Si cette remarque est vraie, — mais elle peut aussi n'être qu'une apparence —, elle constituerait un argument de plus.
Dans ces conditions, l'amour humain, éternel en son essence, ainsi que tout fait cosmique, sera éminemment passager pour chaque individu.
L'Amour existe éternel, indépendamment de l'homme, mais l'homme ne le ressent qu'un instant. Dans le mythe, d'ailleurs, la Déesse amoureuse survit à l'homme, son amant, qui meurt.
Notre devoir envers le système solaire est tout tracé. Nous dépendons de lui, nous ne pouvons nous passer de lui, nous en faisons partie intégrante, nous y puisons maints éléments indispensables et notamment l'amour mais, malgré cela, nous avons une évolution particulière dont le caractère indépendant suffit à nous donner l'illusion du libre arbitre. Cet état est nécessaire à nous et au système solaire tout entier, on peut mathématiquement le démontrer. Or, comme il est inutile que nous cherchions à modifier quoi que ce soit des règles et des lois supérieures, nous devons nous contenter de les subir et de nous en accommoder.
Ce sera le meilleur moyen d'éviter les chocs et les douleurs.
On formulera alors ainsi le sixième précepte moral : étant donné que le système solaire en nous laissant une sorte d'autonomie établit pour ce qui est humain, l'instabilité, il nous faut respecter cette dernière. Donc l’amour humain est momentané, donc on ne doit pas s'attacher à le considérer comme éternel.

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!