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Dans les Livres des Ombres utilisés
par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de
textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande
Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la
Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb.
Vénus,
la Déesse Magique de la Chair
par
Pierre Piobb
LES
QUATRE SENS ÉSOTÉRIQUES
DU MYTHE DE VÉNUS
Un mythe doit être considéré comme un document initiatique rigoureux formant la
base d’une religion.
Toute fable qui ne présente pas ce caractère de rigorisme est une légende.
Le mythe est construit suivant des règles fixes, immuables parce qu’elles sont
l’expression même de la vérité géométrique et que celle-ci ne peut se traduire
que d’une seule manière.
Une légende flotte, évolue et subit des transformations à travers les âges et
les pays.
Un mythe demeure toujours égal à lui-même.
Certes, on peut rencontrer plusieurs formes ou plusieurs versions du mythe. Si
on les examine de près, on verra que ces formes et ces versions sont toujours
établies suivent les principes de la symbolique générale, c’est-à-dire de la
géométrie initiatique (1), tandis que les multiples leçons d’une légende ne
concordent souvent pas entre elles.
Il y a des mythes complets, Ce sont les textes que les hiérophantes ont établis
à l’usage de leurs adeptes et que ceux-ci ont précieusement conservés. Mais la
plupart des mythes - et le mythe de Vénus est de ceux-là - ne nous sont pas
parvenus dans leur intégrité. Nous ne les connaissons que par les poèmes.
Le mythe hiérophantique, - comme le Pentateuque ou les Védas ou les Evangiles, -
est indiscutable, sinon dans quelques détails que la tradition peut avoir
infidèlement rapportés. Le mythe poétique, au contraire, est sujet à de graves
discussions.
Ainsi, au début même du mythe de Vénus, les auteurs se disputent pour établir la
généalogie de la Déesse. Est-elle fille de l’écume de la mer, du ciel et du
jour, de Jupiter et de Dioné ? Les modernes voient volontiers dans cette
confusion plusieurs mythes parallèles et en infèrent l'origine imaginative et
artistique du mythe. Habitués, par des siècles de christianisme exotérique, à ne
considérer les vérités de la religion que sous la ferme précise des dogmes
élaborés par les conciles, nous comprenons mal comment un Dieu peut avoir
plusieurs parents. Notre Christ est fils de Marie et du St-Esprit ; nos mythes -
qui sont hiérophantiques - sont unanimement d’accord sur ce point. Nous
voudrions inconsciemment rencontrer une telle précision partout. Néanmoins, si
l'on discute ésotériquement, nous verrons que le Christ lui-même peut avoir
plusieurs parents. Sans aller bien loin, nous nous heurterons au mystère de sa
naissance : il est fils de Dieu, il est fils de la troisième personne de Dieu et
il a un père putatif qui est Saint Joseph. Nous pouvons facilement lui trouver,
sans sortir du texte précis da mythe, trois généalogies.
Il en est de même pour Vénus et pour tous les dieux. Dans un mythe, une
pluralité de faits ou de versions des faits n’implique pas l’incertitude. Au
contraire, souvent, le mythographe a voulu par là renforcer la certitude.
D’où une série de complications faites pour dérouter les hiérologues modernes,
peu au courant des moyens initiatiques. L’érudition étouffe la science. Elle
rassemble les documents, elle exhume des textes précieux, mais elle se comptait
aisément dans les rapprochements factices. Elle demeure profane, c’est à-dire
devant le temple, et se perd en discussions et en délibérations. La science ne
discute pas ; elle raisonne, ne délibère pas ; elle agit. Si Cuvier, au lieu
d’être un savant, eut été un érudit, il se fût contenté d’aligner ses fossiles
dans les vitrines des muséums avec l’indication de leur origine, jamais il ne
fût arrivé à reconstituer des squelettes entiers avec un osselet, jamais il
n’eût créé la paléontologie. L’érudition est une œuvre de lieutenant et non de
capitaine. Ce n’est pas à dire qu’elle soit négligeable : ce sont les capitaines
qui font les plans de campagne, mais ce sont les lieutenants qui gagnent les
batailles !
(1) Bachofen, Das Muttereicht (Préface) : « On a dit que le mythe, pareil au
sable mouvant, ne permet jamais de prendre pied, Ce reproche s’applique moins à
la matière même qu’il nous offre qu’à la manière de la traiter, Multiforme et
changeant dans son aspect extérieur, il obéit cependant à des lois fixes et
n’est pas moins fécond en résultats positifs que tout autre source de
renseignements historiques… Partout expression d’une grande loi fondamentale, il
possède dans la multiplicité des manifestations qu’il en présente la plus haute
garantie de vérité profonde et de nécessité naturelle. »
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