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Dans les Livres des Ombres utilisés par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb. 

Vénus, la Déesse Magique de la Chair
par Pierre Piobb

L’Amante dans l’amour.

L’amante rencontre, alors, l’homme de joie. Elle n’éprouve pas d’amour pour lui, mais elle se donne pour connaître le plaisir. L’adultère est encore une loi commune sur la terre où rien ne demeure jamais pur, parce que tout est en fermentation.
Avec l’adultère commence pour l’amante la tribulation. Les amours mensongères sont surprises par le mari. Celui-ci tend autour des amants la trame de ses soupçons et de ses pièges. Il les surprend. Il les livre à l’opprobre du public. Mais le public ne se tourne-t-il pas toujours contre le mari qui se proclame outragé ? Le spectacle touchant de ces amours dites coupables n’est-il pas magnifique ? n’inspire-t-il pas à quelque personne l’envie d’en profiter aussi ? La séparation s’ensuit. L’amante abandonne son mari ; elle est abandonnée après, parfois en même temps par son amant. C’est là l’histoire schématique de mainte union terrestre.
Vénus, mettant au monde un fils de ses amours avec Mars, représente la femme procréant plus volontiers dans la passion.
Typhon, c’est le satyre de la nécessité qui poursuit l’amante pour la prostituer. La femme en a horreur ; elle fuit devant lui. Lui échappera-t-elle ? Peut-être, si la destinée a soin de placer sur sa route des circonstances qui mettront entre elle et le tentateur une barrière infranchissable.
Adonis, c’est l’homme aimé, celui que l’amante choisit de sa propre volonté. Celui-là est doué d’une beauté adéquate à la sienne. Aussi elle ne le quitte plus ; elle le suit partout, même dans les endroits inaccessibles. La mort seule l’en sépare. Mais, quand la mort survient, il ne demeure de ces amours voulues que la fleur du souvenir.
Mercure, c’est l’amant riche, celui qui peut donner les satisfactions terrestres. Mercure a conçu une passion pour la femme quand celle-ci est tombée. Il préfère volontiers les parfums violents et troublés. La femme se donne à lui sans passion et cependant elle consent à procréer avec lui : n’a-t-il pas, en effet, ce qui est nécessaire pour assurer l’avenir d'un fils ?
Le triomphe de Vénus au jugement de Pâris symbolise la gloire factice de la femme qui n’a que sa beauté et son cœur ; sur Junon, la mère de famille qui se complait dans la régularité matrimoniale, et sur Minerve, qui reste vierge. L’homme de plaisir préfère celle qui promet de lui en procurer.
L’épisode de la guerre de Troie montre l’amante fourvoyée dans les affres de la lutte sociale. Que va-t-elle chercher dans toutes ces vilenies ? Elle va défendre un fils, né du hasard, mais ce fils est un citoyen ; il sait se défendre tout seul.
L’amante, blessée dans sa chair, se retire dans son évolution. Femme d’amour, elle se doit à l’amour. Sa puissance provient uniquement de l’amour : c’est ainsi qu’elle peut gouverner ses amants, la société, l’humanité.
N’est-ce pas là de la plus belle, de la plus noble et de la haute poésie ? N’est-ce pas en raccourci toutes les phases possibles de la vie d’une amante ?

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!