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Dans les Livres des Ombres utilisés par Gerald Gardner et ses Grandes Prêtresses, on trouve quelques extraits de textes en français. Parmi ceux-ci il y a, dans le Livre des Ombres d’une Grande Prêtresse Initiée par Gerald Gardner un grand passage de tiré de « Vénus, la Déesse Magique de la Chair » un livre écrit en 1908 par Pierre Piobb. 

Vénus, la Déesse Magique de la Chair
par Pierre Piobb

Vénus est le Soleil.

Ainsi, uranographiquement parlant, les sous-mythes des géants célestes s’appliqueront aux étoiles de première grandeur et aux constellations. De même ceux des dieux secondaires et des demi-dieux concerneront les planètes (1), en prenant le vocable dans l’acception ancienne de tout astre composant le système solaire, le soleil y compris. Mais les mythes traitant des dieux envisageront seulement le Soleil.
C’est ce qui a fait dire à certains hiérologues, avec beaucoup plus de bons sens que de raison : l’humanité n’a jamais adoré que le Soleil (2).
En effet, le plan le plus élevé que nous puissions atteindre d’une façon expérimentale, c’est le plan solaire. Nous pouvons connaître notre cosmos d’une manière presque absolue et le Soleil est pour nous un centre suffisant. Tous les mouvements de notre sphéroïde terrestre - partant, tous nos mouvements à nous autres hommes - ont pour cause le Soleil et ses forces.
Sous peine de passer pour illogique, l’hiérophante ne pouvait proposer à l’adoration de ses adeptes, dans le concret, un autre dieu. La Divinité inconnaissable, inaccessible, est, à l’infini, le centre « de ce qui est ». Sa représentation uranographique pour nous sera notre centre. Or, ce centre, c’est le Soleil.
Cependant, chacun des dieux n’est pas la Divinité inconnaissable, elle-même ; c’est plutôt une de ses formes. Les dieux, donc, ne représenteront pas tous également le Soleil, mais seulement une de ses formes. Ces formes seront symbolisées chacune par un signe du Zodiaque.
Ainsi le mythe de Vénus ne décrira pas la planète que nous appelons aujourd’hui de ce nom ; mais, tout au contraire, il expliquera le Soleil et, plus particulièrement, le Soleil de la Balance.
Le Soleil des mythes ayant trait aux dieux, c’est le Soleil centre du système. Les mythes sont construits en héliocentrique, c’est-à-dire qu’ils supposent le spectateur placé sur le Soleil et voyant le système tout entier tourner autour de lui. Ils décrivent donc le mouvement réel, selon la conception que nous attribuons à Copernic.
Le Soleil des sous-mythes est au contraire l’astre pris en lui-même. Ils sont donc établis soit en héliocentrique, soit en géocentrique. C’est-à-dire qu’ils considèrent soit le mouvement réel, soit le mouvement apparent et en prenant alors la terre pour centre.
Ces manières d’interpréter les divers mythes et sous-mythes supposent au mythographe des connaissances astronomiques très étendues. Pendant longtemps, notre civilisation moderne a cru devoir revendiquer la gloire d’avoir découvert le véritable fonctionnement des astres. On s’imaginait volontiers que les anciens possédaient des vues fausses sur l’univers. Aujourd’hui, nous devons en rabattre. Nous n’avons rien trouvé en astronomie, sinon des méthodes rapides de calcul et des moyens visuels pratiques. Nous avons pour nous l’invention des tables de logarithmes et celle du télescope. C’est beaucoup. Ce ne sont pas là, néanmoins, des outils indispensables.
On sait qu’il n'est pas nécessaire de voir un astre pour en révéler la présence. La découverte de Neptune par Le Verrier en est la meilleure preuve. On sait aussi que, si l’on a le courage d’entreprendre de longues opérations arithmétiques, les tables de logarithmes sont négligeables. On peut tout faire, en mathématiques, avec la géométrie et l’arithmétique. Mieux encore, tous nos calculs les plus transcendants doivent se résumer en lignes et en nombres. Or, les anciens maniaient supérieurement la science des lignes et celle des nombres. Nous n’avons fait, depuis, que discuter leurs théorèmes. Rien ne s’oppose donc à ce que, dans l’antiquité, on eût des connaissances astronomiques très étendues.
Pour s’en convaincre, il suffit de lire les auteurs grecs: Zénon d’Elée, Platon, Epicure, tous ceux que les doctrines de Pythagore ont plus ou moins influencés, jusqu’à l'astrologue Manillus et au vulgarisateur Ptolémée. Mais il ne faut pas les lire dans les traductions. Il faut posséder soi-même des connaissances scientifiques, sinon adéquates aux leurs, tout au moins égales à celles qu’ils exigeaient de leurs disciples (3). Il ne faut pas les traduire en homme de lettres, mais en homme de science. Alors on verra clair dans les textes et on ne tombera pas dans ces contre-sens ridicules qui ont fait passer Zénon pour un fou, Platon pour un visionnaire, Épicure pour un sot, Manilius pour un farceur et Ptolémée (4) pour un ignorant.
Si nous voulons nous rendre compte de ce qu’étaient les sciences dans l’antiquité, nous devons traduire à nouveau toutes les oeuvres que les anciens nous ont léguées. Alors seulement nous comprendrons comment ils ont pu élever ces monuments que nous admirons et comment ils sont parvenus à établir des mythes aussi parfaits (5). Nous avons réalisé, aujourd'hui, assez de progrès matériels, pour que notre orgueil n’en souffre pas.  

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Dans le sens uranographique d’un mythe, le dieu, donc, représente le Soleil, mais un Soleil correspondant à un des signes du Zodiaque (6).
L’astronomie moderne qui se cantonne, soit dans les calculs de positions des astres, soit dans l’observation simple, a négligé certaines méthodes usitées par les savants anciens. A vrai dire, ces méthodes auraient fait dévier l’astronomie de son véritable but, qui est la connaissance superficielle des mondes. Elles l’auraient engagée dans une voie parallèle et l’auraient transformée en cosmologie. La cosmologie, science née d’hier (7), a pour objet la connaissance intrinsèque des choses. Tandis que l’astronomie pèse, mesure, analyse les corps célestes, la cosmologie - dans sa partie astrale - étudie leurs rôles réciproques, leurs effets les uns sur les mitres, donne les raisons de leur évolution, de leur état, etc. En d’autres termes, l’astronome agit à l’égard des astres comme un critique littéraire qui, en présence d’un livre, le pèserait, le mesurerait, en compterait les feuilles, voire les lettres, mais ne le lirait pas. Le cosmologue vient après lui, lit le livre et en rend compte.
La cosmologie, cependant, ne pouvait apparaitre que de nos jours. Il fallait que maintes autres sciences, moins synthétiques, fussent parvenues à une quasi-perfection pour qu’elle puisse donner des résultats.
Or, appliquée aux astres, la cosmologie, dans l’antiquité, a créé l’astrologie. Il ne faut pas prendre toutefois, ce vocable dans le sens « d’art de la bonne aventure » que le vulgaire lui attribue. L’astrologie, pour les anciens, était l’étude des corps célestes du système solaire dans leur rapport avec notre sphéroïde terrestre. Elle avait connue fondement une induction électromagnétique des astres, dont la formule mathématique a été donnée récemment (8). Cette induction était appelée influx. Le jeu entremêlé des divers influx, soumis naturellement aux lois générales du système, produisait les conditions de la vie sur la terre. C’était, en somme, la science du déterminisme, matériel et psychologique. Dans son ensemble, elle ne pouvait être rejetée que par les esprits imbus de l’hypothèse de notre libre arbitre et pénétrés de la valeur primordiale de l’homme dans l’univers. Aussi, les grands adversaires de l’astrologie, après les prêtres du catholicisme, furent-ils les pontifes de l’athéisme. Les prêtres catholiques condamnaient, avec quelque raison, l’astrologie, car ils défendaient leurs mystères et savaient que cette science pouvait les faire pénétrer. Or, les mystères chrétiens élucidés, que devenait le christianisme et surtout que devenaient ses prêtres ? Les athées, ou soi-disant tels, voulaient substituer l’homme et l’humanité à Dieu et à la Providence ; ils repoussaient toute cause qui pouvait entraver la volonté, par conséquent, ils ne voulaient pas admettre l’ingérence de causalités astrales sur la terre. Leurs études les conduisirent au déterminisme. Or, le déterminisme est un mot vide de sens s’il ne puise ses lois et ses raisons dans les corps célestes.

(1) Cf. Jean Trithème : De septem secundeis. Les planètes étaient dans l’antiquité appelées couramment : les causes secondes.
(2) cf. Dupuy, Origine de tous les cultes. – Max Muller, Nouvelles éludes de mythologie.
(3) Platon avait écrit sur le frontispice de son école : Nul n’entre ici s’il n'est géomètre.
(4) Ptolémée n’a jamais dit que le Soleil tournait autour de la terre. Il a exprimé le sens du mouvement apparent en disant : « Tout se passe comme si le Soleil tournait autour de la Terre » ; il a suivi donc qu’un subjonctif fût traduit par un indicatif pour que le dangereux contre-sens fût fait.
(5) C’en dans le but d’élucider les données scientifiques de l’antiquité que plusieurs savants et courageux chercheurs se sont réunis dernièrement pour constituer un groupe d’études des Sciences anciennes.
(6) Plusieurs auteurs modernes, Dupuy, notamment, ont pressenti ce fait. Son ouvrage sur l’Origine de tous les Cultes est entièrement fondé sur la thèse que chacun des dieux représente le Soleil. Ainsi on y trouve de nombreuses remarques très profondes. Mais sa première erreur fut de ne pas distinguer les dieux principaux - formes de la Divinité inconnaissable - et les dieux dérivés. Ensuite, il confondit, comme la plupart des mythologues du reste, tes constellations zodiacales avec le cercle du zodiaque en soi. Il en arriva à établir de cette façon des rapprochements entre certaines religions qui n’ont rien de commun. Il fut par là légèrement discrédité des érudits. Cependant les rapprochements qu’il faisait étaient justes. Son tort fut seulement de les prendre pour réels, tandis qu’ils n’étaient qu’apparents. Néanmoins, au point de vue uranographique, par l’Origine de tous les Cultes, Dupuy doit être considéré comme un précurseur.
(7) Dont l’auteur de cet ouvrage a été le promoteur.
(8) Cf. L’année Occultiste et Psychique de 1907, pages 9 et suivantes

 

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