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Le Vieux

par Doreen Valiente version française Tof

« Le Vieux » est une expression dialectale fréquemment employée pour désigner le Diable. Cela indique de façon significative que « Le Diable » est certainement un dieu préchrétien, qui a été rabaissé au rang de démon car ses caractéristiques ne correspondaient pas à la nouvelle conception puritaine de la déité.
Pourtant la Vieille Religion, dont ses racines par nature, vivaient toujours dans les coeurs et les têtes des gens. La manière de se référer au Diable comme « Le Vieux » en est un exemple, et il en est de même pour une autre personnalité mystérieuse, le « Vieux Harry ».
Le « Vieux Harry » vient du « Saxon hearh », un sanctuaire au sommet d’une colline où l’on rendait un culte aux dieux païens. Il survit à « Mount Harry », une hauteur des Sussex Downs et la « Old Harry Rocks » sur la Côte Sud, qui est censée avoir été placée là par le Diable.
Le « Vieux Harry » est le Vieux qui était adoré dans les collines.
Christina Hole, dans son livre sur le folklore anglais, note le fait que le mot « providence » est parfois employé par les gens rétrogrades de la campagne pour désigner non pas l’idée chrétienne de la providence, mais le Diable, ou les anciennes puissances du paganisme. Elle cite l’épouse d’un paysan qui préservait un vieux rite païen de chance en rapport avec les moissons, en disant qu’il ne fallait pas oublier la « Vié Providence ». Il était peut-être bon de rester en bon terme avec les deux parties !
Cette petite histoire est révélatrice, des idées et des sentiments des campagnards d'autrefois, qui vivaient près de la nature et avaient une sagesse orale qui leur était propre.
Une autre expression pour désigner le Diable est le « Vieux Cornu », une référence évidente à ses célèbres attributs, les cornes, alors que « Vieux Pied Fendu » ou « Celui aux Sabots » font référence à ses sabots fendus, les caractéristiques du Grand Dieu Pan.
Une désignation en dialecte du Diable, presque oubliée maintenant, est « Vieux Poker ». Elle a la même origine que les mots « Puck » ou « Pooke », c’est une réminiscence de vieil anglais « puca » et du gallois « pwca » désignant un être ou un esprit inconnu. « Vieux Scratch » est une autre expression dialectale, elle vient de vieux norrois « skratte » désignant un lutin ou un monstre.
Peut-être la référence la plus connue au Diable commençant par « Vieux » est « Vieux Nick ». Cela nous ramène directement à l’époque païenne, car Nik était un des noms de Woden, la version en Vieil Anglais d’Odin, le Père de Tout, le Maître Magicien. Comme le Diable plus tard, Woden était censé s’amuser parfois en prenant forme humaine et en errant parmi les hommes. N'importe quel étranger mystérieux pourrait être Woden, surtout s'il avait un air surnaturel et semblait posséder une connaissance au delà de l'ordinaire.
Les adeptes de Woden étaient les Femmes Sauvages, les Waelcyrges, que les nations plus au nord ont appelé Valkyries. Les Vieilles Waelcyrges Anglaises, cependant, étaient plus proches des sorcières que les femmes guerrières que Richard Wagner a dépeintes dans ses opéras. Elles volent de nuit avec Woden dans la Chasse Sauvage, lorsque le vent d'hiver souffle fort et que les nuages passent devant la lune. En effet, le mot Waelcyrge des vieux manuscrits a été parfois traduit par « sorcière ».
Il n'est pas difficile de voir comment Nik et ses Waelcyrges ont contribué à créer l'idée du Vieux Nick et de ses sorcières.
Dans les endroits où on a construit une église chrétienne sur un lieu de culte païen, Nik a parfois été transformé et christianisé en St Nicolas. Par exemple, à Abbots Bromley, dans Staffordshire, là où l’on danse la célèbre Danse des Cornes chaque mois de septembre, il y a une très vieille église paroissiale dédiée à St. Nicolas. C’est dans cette église que les cornes et d'autres objets liés à la danse sont stockés lorsqu’on ne s’en sert pas et à une époque on pratiquait cette danse devant le porche de l’église. On s’accorde généralement pour dire que cette danse est une survivance des périodes très anciennes et a une origine préchrétienne.
De même, la plus ancienne église de Brighton, dans le Sussex, est celle de St. Nicolas. Elle est construite sur une colline, où, selon la tradition locale, il y avait autrefois un cercle de pierres païen. Les églises consacrées à St. Nicolas seront presque toujours construites sur de très vieilles fondations. Il y a également plus de liens entre « le vieux St. Nicolas » et le festival saxon païen de Yule que dans sa version chrétienne que nous appelons Noël. Le joyeux vieux compère vêtu de rouge, qui conduit un attelage de rennes venant du pôle nord, a beaucoup plus en commun avec un ancien dieu orgiaque de la fertilité qu’avec un saint évêque chrétien.

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!