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Magie des Cartes
par
Doreen Valiente
version française Tof

De nombreux ouvrages savants ont été écrits sur l’origine des cartes à jouer,
pourtant cela reste un des mystères de ce monde.
Nous pouvons être à peu près certains que nos cartes actuelles viennent du jeu,
bien plus élaboré, de Tarot. Mais dans leur forme actuelle, notre suite simple
de cœurs, carreaux, trèfles et piques est très ancienne.
Il semble qu’elles viennent de France et datent du quinzième siècle lorsque les
anciennes figures de Tarots ont été remaniées pour former un jeu plus simple à
utiliser pour le divertissement. Dans son livre « Playing Cards : The History
and Secret of the Pack” (Spring Books, Londres), W. Gurney Benham explique
comment les cartes que nous connaissons aujourd’hui viennent du modèle des
cartes produites à Rouen en France vers 1567.
Un jeu complet de Tarot consiste en 78 cartes, avec en plus des quatre suites
habituelles une suite d’atouts, c’est à dire une série d’images symboliques
ainsi qu’une carte supplémentaire dans chaque suite, le Chevalier. Avec le
regain d’intérêt pour les matières occultes, les jeux de Tarots sont devenus
accessibles aujourd’hui. Ces cartes ont été pendant longtemps utilisées en
Europe continentale pour dire l’avenir, surtout pas les gitans. En Angleterre,
pourtant, le jeu de cartes ordinaires était plus utilisé, car les cartes de
Tarots étaient difficiles à se procurer. En conséquence, tout un savoir occulte
s’est développé autour du jeu de carte à jouer.
Il est vraiment curieux que bien que le paquet de 52 cartes ne fut produit que
pour jouer, il contient tout un symbolisme numérique lié à l’année et à la
nature.
Les quatre suites correspondent aux quatre saisons : printemps, été, automne et
hiver. Elles nous rappellent également les quatre éléments et les quatre vents.
Les deux couleurs, rouge et noir représentent le jour et la nuit. Les 52 cartes
représentent les 52 semaines de l’année. Les quatre suites de treize cartes
chacune correspondent aux quatre saisons ayant chacune treize semaines. Les
douze cartes représentant la cour sont comme les douze mois de l’année et les
douze heures entre midi et minuit.
La somme des valeurs des cartes de l’as au dix est de 55. Si nous attribuons le
11 au Valet, le 12 à la reine et le 13 au roi alors le total de chaque suite
sera de 91. Si l’on multiplie 91 par 4, cela donne un total de 364 pour
l’ensemble du paquet – plus 1 le joker ce qui nous fait un total de 365, le
nombre de jours dans une année !
De même, les quatre suites de treize cartes nous rappellent les quatre phases de
la lune, la nouvelle lune, le premier quartier, la pleine lune et le dernier
quartier. Ces quatre phases forment un mois lunaire et treize mois lunaires font
une année.
Il y a de nombreux livres traitant de cartomancie ou divination par les cartes.
La plupart de ces livres donnent différentes significations aux cartes, ce qui
donne un résultat des plus embrouillés. Ainsi, dans ce texte je reviendrai sur
ce qui est, aussi loin que je sache, le plus ancien texte imprimé sur la
signification des cartes à jouer utilisées pour la divination. Dans un livre
anglais en tout cas.
Ces significations et la méthode pour tirer les cartes sont données par Robert
Chambers dans son livre en deux volumes, « The Book of Days : A Miscellany of
Popular Antiquities ». Le premier tome, dans lequel on trouve l’article traitant
des cartes, fut publié en 1869 par W. & R. Chambers à Londres et Edimbourg.
Robert Chambers est né en 18O2 et selon lui il a appris l’art de la divination
par les cartes de la femme d’un militaire qui s’est occupée de lui alors qu’il
était enfant. Cela a du se passer vers l’époque des guerres napoléoniennes. Si
nous présumons que la femme du militaire a appris cette méthode lorsqu’elle
était plus jeune, on peut raisonnablement penser que cela fait remonter
l’origine de cette méthode au moins au dix-huitième siècle. En effet, les
significations données pour les cartes elles-mêmes contiennent des preuves de
leur ancienneté. Elles se réfèrent au danger d’un « duel », ou de « la mort sur
un échafaud ». Les gens n’étaient confrontés à de tels risques qu’avant que le
duel et l’échafaud ne soient bannis de notre système juridique actuel. De telles
significations pour les cartes ne devraient être interprétées que de manière
figurative.
Je pense qu’il est historiquement intéressant de donner les explications de
Chambers avec ses propres mots. Il se réfère à cette méthode de lire les cartes
sous l’appellation de « système anglais » et nous dit qu’on s’en sert :
« sur la terre entière dans toutes les colonies britanniques, et fut sans doute
emporté là-bas par les femmes de soldats, qui comme il est bien connu, sont des
adeptes des plus habiles de cet art. De plus, c’est à la femme d’un soldat que
nous devons attribuer les explications concernant cette méthode. Il y a de
nombreuses années les exigences de la vie militaire, et les ravages dus aux
épidémies de peste, ont fait que l’auteur, alors un enfant chétif mais plus très
jeune, fut laissé de nombreux mois aux soins d’une femme de militaire affecté
dans un pays éloigné. La pauvre femme, bien que sans enfant, a prouvé que la
confiance qu’on avait placée en elle était justifiée. Elle était trop ignorante
pour m’enseigner la lecture ainsi elle m’enseigna la seule chose qu’elle savait,
l’art de « tirer les cartes » comme elle l’appelait. Elle n’avait probablement
jamais entendu le mot cartomancie. Et même si je n’ai jamais pratiqué cet art de
façon professionnelle, je n’ai pas oublié comme le montre l’interprétation des
cartes qui suit.
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