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Explications Supplémentaires
par
Doreen Valiente
version française Tof
« Ce qui précède » dit Robert Chambers, « est
essentiellement l’alphabet de l’art, les lettres des phrases formées par les
différentes combinaisons de cartes. » Il continue ensuite avec les instructions
sur la manière de tirer les cartes et comment les interpréter. La personne pour
qui on tire les cartes est représentée par le roi s’il s’agit d’un homme ou une
reine s’il s’agit d’une femme de la couleur représentant son apparence. Si c’est
une femme mariée pour qui on lit les cartes, alors le roi de la même couleur
représentera son époux et si c’est un homme marié pour qui on lit les cartes,
alors la reine de la même couleur représentera son épouse. Dans le cas d’une
personne célibataire, un amoureux actuel ou futur sera représenté par la carte
de sa propre couleur.
Toutes les cartes représentant une personne perdent alors leurs significations.
Ainsi par exemple le Valet de Pique peut représenter soit « un juriste » soit «
Une personne à éviter » ou ce que pense le Roi ou la Reine de Pique. Tous les
valets représentent les pensées de leur roi ou reine respectifs et donc les
pensées des personnes représentées par ces rois et reines, selon leur
physionomie.
Il y a deux exceptions à ces règles. Un homme quelle que soit sa physionomie,
s’il porte un uniforme militaire, sera représenté par le Roi de Carreaux. Une
veuve quelle que soit la couleur de ses cheveux sera représentée par la Reine de
Piques.
« L’as de cœur représente toujours la maison de la personne pour qui on tire les
carte, certaines règles générales s’y appliquent. Ainsi l’As de trèfle indique
une lettre, sa position avant ou après l’As de cœur nous dit si la lettre arrive
à la maison ou en vient. L’As de carreau s’il est proche de l’As de cœur annonce
un mariage dans la maison mais l’As de pique annoncera maladie et mort. »
Le paquet de cartes devra être bien mélangé puis le paquet sera coupé en trois
paquets par la personne qui souhaite connaître son avenir. La personne qui lit
les cartes rassemble le paquet puis le pose sur la table par paquets de neuf
cartes, face visible. Comme un paquet de 52 cartes n’est pas divisible par neuf,
nous aurons cinq paquets de neuf cartes et un dernier paquet de sept cartes.
« Neuf est le nombre mystique. Chaque groupe de neuf cartes consécutives forme
une combinaison séparée, qui est complète en elle-même, un peu comme un mot dans
une phrase, un peu comme une fraction du grand mouvement du destin, de la même
façon chaque carte, plus ou moins comme les octaves en musique, est liée avec la
neuvième carte et ces neuvièmes cartes forment entre elles d’autres combinaisons
de neuf. Chacune étant une partie du grand tout. »
C’est ce que disait Robert Chambers, dans un langage compliqué et suranné.
En pratique vous disposez votre paquet de cartes comme expliqué plus haut puis
vous comptez les cartes à partir de celle représentant la personne pour qui vous
lisez les cartes. Comptez la carte par laquelle vous commencez comme « un » et
continuez à compter de la sorte de un à neuf. La neuvième carte étant la
première du prochain comptage et ainsi de suite. Comptez de la gauche vers la
droite un peu comme si vous lisiez les lignes d’un livre puis recommencez sur le
dessus du paquet lorsque vous parvenez à la fin du paquet. Il arrivera un moment
où vous retomberez sur la carte par laquelle vous avez débuté et cela conclura
cette partie de la lecture.
Notez aussi quelle sorte de carte est à côté des cartes significatives et si ce
sont des cartes de bon ou de mauvais présage. Cela peut modifier ce que vous
aurez à dire sur leurs significations. Cherchez aussi les Valets qui
représentent ce que pensent les gens ainsi que l’As de cœur qui est la carte «
maison ». Ces cartes sont aussi liées avec la carte qui est à neuf cartes d’eux
que l’on peut donc compter et déchiffrer.
Le Neuf de cœur est la « carte à souhait » selon qu’elle soit proche ou non de
la carte de base, vous pourrez en déduire si un souhait particulier se réalisera
ou non. Après qu’on ai lu l’avenir en général, on pourra faire une seconde
lecture si celui pour qui on tire les cartes le souhaite et a une question
particulière à poser et la réponse découlera de la position du Neuf de cœur
comme cela a été décrit plus haut.
Comme dans tous les systèmes de divination, la pratique et l’expérience
apporteront l’aisance à celui qui lit les cartes. Des questions frivoles ne
recevront que des réponses frivoles. Bien sûr, une personne qui aura des
facultés psychiques sera un très bon devin mais en même temps, la pratique de la
divination si on la pratique consciencieusement aura tendance à développer les
dons psychiques.
En décrivant la pratique de la cartomancie aux gens les plus pauvres de son
époque, Robert Chambers affirmait qu’il croyait qu’en gros ceux qui s’y adonnent
faisaient le bien. Elle apportait complicité et soulagement aux personnes en
détresse et donnait souvent de bons conseils moraux. Plus encore, ils ne
présentaient pas leur lecture comme une fatalité : « Ils prennent toujours soin
de mettre en avant ce qu’ils appelaient « la carte d’avertissement » et
incitaient leurs clients à se prémunir des dangers esquissés par les cartes sans
être effectivement annoncés, car les dangers pouvaient être écartés en étant
prudent et circonspect.
C’est une attitude sage à adopter par celui qui lit les cartes de nos jours.
Prendre plaisir à faire peur aux gens en annonçant des deuils et des désastres
imparables est totalement irresponsable. La divination est censée aider, sans
cela elle n’a aucun sens.
Le système de cartomancie dont il a été question plus haut est certainement une
relique du passé et en même temps il est éminemment pratique. Les sorcières de
village s’en sont servies et probablement les gitans anglais aussi puisque ces
derniers semblent moins habiles avec les Tarots que les gitans de Continent.
Il serait bon pour achever ce chapitre de décrire la bonne manière de pratiquer
l’ancienne coutume de « croiser d’argent la main du gitan ». On en parle souvent
mais on connaît peu sa véritable signification. C’est un vrai petit rituel pour
se prémunir de la malchance que ce soit pour celui qui lit les cartes ou pour
celui pour qui on les lit. Les gitans croient que l’argent est un métal sacré et
magique qui protège du mauvais œil. De nos jours, malheureusement, l’époque des
pièces en argent est révolue et les pièces dont nous nous servons ne sont qu’une
imitation d’argent, mais c’est mieux que rien.
La personne pour qui on lit les cartes doit tenir la pièce entre le pouce et les
doigts et tracer un X au-dessus de la main ouverte du gitan. Ils doivent ensuite
placer la pièce au centre de la croix imaginaire et la laisser non pas
simplement comme un paiement mais comme une offrande aux esprits qui, croit on,
apportent leur aide lors de la divination. Un vrai devin gitan, approché de la
sorte, même si le demandeur ne peut donner qu’une pièce d’argent de peu de
valeur, essayera sincèrement de lui donner un message psychique.
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