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Le Couteau
par Doreen Valiente


Lorsqu’il est tenu par une personne, le couteau est un symbole de volonté. En tant qu’outil, il a la capacité de diriger cette volonté sous forme d’énergie magique. Pendant les travaux privés, il est utilisé comme point focal pour la concentration pendant la ronde de la Danse du Moulin, et comme pointeur pour diriger cette énergie lorsqu’elle est générée. Lorsqu’il est utilisé dans ce contexte, il a la même fonction que la baguette ou l’épée du magicien.
Il prend aussi un aspect de nature sexuelle et, comme symbole phallique, il est utilisé pour la consécration du vin. Lors des réunions plénières du coven, cela se fait avec le couteau du coven, mais lors de travaux avec juste un partenaire et lors des rites mensuels, qu’ils soient pratiqués par un petit groupe au sein du coven ou juste par un couple travaillant ensemble, on utilise le couteau du couple officiant.
En raison de l’aspect fertilité de l’Ancienne Foi, il est incompatible avec la nature et avec la création de la vie qu’une personne seule puisse consacrer le vin dans la coupe. En dehors de la naissance virginale, la vie ne peut être créée que par la pénétration de l’homme dans la femme et la fécondation de l’ovule en elle. Il en est de même du vin dans la coupe. Ce n’est que par la symbolisation de l’acte sexuel que le vin peut être changé du simple vin en un fluide amélioré mystiquement, contenant une petite partie de la sagesse du chaudron sacré, que représente la coupe. Plonger la pointe du couteau dans la coupe de vin, qui est tenue par la femme, symbolise la jonction de l’homme et de la femme dans l’acte de création, chargeant ainsi la coupe de vie et de la sagesse des temps qui est contenue dans cette vie.
Sur un plan plus pratique, le couteau est utilisé pour délimiter ou tracer le cercle où l’on pratique, que ce soit pour un groupe ou pour une personne seule. Sous cette forme, lorsqu’on pratique en plein air, il devient l’équivalent de la charrue. Tout au long de l’ancienne antique, la fondation d’une nouvelle cité était marquée par le labour de la frontière délimitant les limites de cette cité. Cela a toujours été fait de façon extrêmement révérencieuse et religieuse, demandant aux dieux à reconnaître la frontière et d’aider, favoriser et protéger tous ceux qui habitaient à l’intérieur de la ligne frontière.
La même question est posée lorsqu’on marque ou trace le périmètre du cercle. Après avoir été défini, les dieux et les déesses sont invoqués pour être « comme dans une enceinte de pierres autour des limites de notre cercle et protéger tout ce qui est à l’intérieur ». Lorsqu’il est utilisé pour cela, le couteau devient de facto le soc ferré de la charrue sacrée qui crée une limite sacrée ou en détruit une, comme dans le cas de Carthage, la ville de l’antiquité - les Romains ont labouré rituellement le site de cette ville et l’ont officiellement maudit en semant du sel sur son emplacement.
Sur un autre plan, le couteau est utilisé de la manière dont un couteau doit être utilisé, c’est à dire pour couper des choses. Lorsque la personne trouve dans la forêt, le bois pour son stang, la tradition veut qu’il soit coupé avec un couteau rituel. Lorsqu’on coupe du feuillage pour la guirlande sur le bâton, là encore le couteau rituel est utilisé. Il est aussi utilisé pour couper la nourriture lors de la fête qui se tient après chaque rituel. Bref, c’est un article commun qui, dans le passé, n’incitait à aucun commentaire concernant son propriétaire. En fait, tout le monde devrait en avoir un. Traditionnellement, le couteau est l’athamé à manche noir qui est consacré par son propriétaire et qui n’appartient qu’à lui. Toujours selon la tradition, chaque homme du coven devrait forger son propre couteau et chaque femme devrait faire forger le sien par celui avec qui elle pratique ou par un membre expérimenté du coven. Malheureusement, aujourd’hui, les personnes qui ont les compétences nécessaires pour forger et tremper une lame sont rares, et acheter un couteau forgé à la main coûte très cher. Je le sais car l’un de mes couteaux a été forgé à la main. Il m’a été prêté pour cette vie. Si j’avais dû l’acheter, cela m’aurait coûté 400$ et sa lame ne fait que quatre pouces de long. Le premier couteau rituel que j’ai eu, était un vieux couteau de chasse. Il a été rituellement nettoyé puis dédié pour moi par le maître de notre coven. En cela, j’ai eu la chance qu’il soit prêt à le faire pour moi. Dans le cas de la plupart des gens, ils prennent un couteau qui leur plaît et le dédient eux-mêmes.
Cela étant, quel est le but et la théologie placée derrière la consécration du couteau ?
(1) Nettoyer la lame de son histoire passée. Supprimer toutes les influences passées qui ont contribué à sa création. Le présenter à sa dédication en étant propre et exempt de toute influence, prêt à être rechargé de puissance magique. Cette purification se fait rituellement au nom des quatre éléments - terre, air, feu et eau.
(2) Charger le couteau de façon magique avec une partie de la puissance générée dans le cercle. Instiller à ce couteau une partie de votre propre identité et personnalité, afin que le couteau devienne une partie de vous, et à travers vous, une partie de votre volonté qui se manifeste à travers le couteau. Le couteau est un outil magique qui sera une extension de votre bras, il sera le point comme focal pour l’énergie générée pour une fin particulière. En bref, le couteau devient une expression physique d’une partie de votre âme, car une partie de votre âme aura été transférée dans ce couteau. Un serment juré sur le couteau est synonyme d’un serment sur l’âme. Pour le membre du coven, ce ne sont qu’une seule et même chose.
Les civilisations passées attachaient une grande importance à la nature sacrée de la lame. D’où la reconnaissance de la personnalité de certaines lames et leur dénomination, leur attribuant une forme de vie propre (Excalibur, l’épée du roi Arthur par exemple). Si quelqu’un ressent le besoin de personnaliser son couteau en le nommant, il n’y a pas de meilleure qualification que le premier acte magique qu’il accomplit après sa dédication.
La seule chose dont il faut se souvenir est que le couteau est un outil sacré et qu’en tant que tel, il doit être traité avec révérence et respect. Le couteau a sa place dans la foi et au pied de l’autel, et il doit recevoir le respect qui lui est dû. Quand une sorcière meurt, le couteau est soit enterré avec elle, soit détruit. Une fois consacré au service de la Déesse, il ne doit jamais être utilisé pour une tâche profane. Couper la nourriture lors de la fête fait partie de tout rituel, donc son utilisation pour cela fait aussi partie de ce rituel.


 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!