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Critiques de livres :
Keris and other Malay Weapons

de G. B. Gardner 138p. Singapore, l936: Bernard Quaritch. 6 Shillings 6 dîmes.

par J. H. Hutton in Folklore, vol. 51, No. 3 (Septembre 1940), p. 232-233 version française Tof

 

Voila un compte rendu très complet sur le kriss malais et un certain nombre d’autres armes de la région malaise, la plupart d’entre elles sont d’un type analogue. Il y est même question d’armes à feu et d’une armure défensive ainsi que du bolas en métal, dont nous n’avons pas souvenir avoir entendu dire qu’il existait dans l’archipel malais.

Le kriss lui-même semble être dérivé du dard d’une raie utilisé comme poignard puis copié à l'origine sous la forme du keris majapahit, qui serait la forme la plus ancienne de cette arme, et qui est beaucoup plus simple que le kriss ondulé qui nous est plus familier. Il est intéressant d’apprendre que les plus anciens kriss étaient faits avec du fer météorique pour leur donner un effet damassé grâce à un apport de nickel et que les kriss encore plus anciens étaient faits « d’aiguilles », c’est-à-dire d’éclats étroits en fer, soudés entre eux. Une telle technique est aussi employée dans les zones non administrées entre l’Assam et la Birmanie. Là aussi, l’arme qui ressemble au kriss, la Dao est portée sur l’épaule comme un kriss malais. On y prête serment en buvant une eau dans laquelle un fer de lance a été plongé ce qui offre un parallèle avec le serment malais sur l’eau dans laquelle un kriss a été plongé.

Il y est beaucoup question du folklore lié aux armes. Il y a plusieurs façons de vérifier si un kriss est chanceux ou non et parfois l’une de ces armes devient si redoutable en raison du nombre de vies qu’elle a prises ou pour d’autres raisons (le pouvoir d’un kriss augmente avec chaque vie qu’il a prise) qu’il peut tuer simplement en étant pointé vers quelqu’un, comme le bâton pointeur australien. Il est aussi question du Dr Callenfels rappelant une affaire où un tel pouvoir avait été expérimenté très sérieusement contre un régiment néerlandais, mais en vain. Le livre parle aussi d’une lance devenue si puissante qu’elle devait être gardée sous surveillance, comme la lance de Lug, car la dernière fois qu’elle s’est détachée elle a tué quatre-vingt-neuf personnes. Il est aussi question dans ce livre de différentes méthodes pour parvenir à l’invulnérabilité.

Il y a une ou deux erreurs dans cet ouvrage. Les soi-disant cornes de « bouquetin » dont il est dit qu’elles sont un modele probable de la lame ondulée du kriss, ne sont pas celles d’un bouquetin mais d’une antilope (Antilope 232 Reviews 233 cervicapra, Blandford). Encore une fois l’affirmation p. 101 selon laquelle il est impossible de tirer une flèche d’un roseau creux est une erreur. Les Kukis d’Assam utilisent un dard avec une hampe avec leur sarbacane qui ressemble à un jouet, alors qu’un dard captif est aussi utilisé avec une sarbacane pour harponner et récupérer des poissons sur la côte de Malabar. L’auteur omet de préciser que la forme du sampir ou pièce croisée en haut de la gaine du keris est calquée sur celle d’un bateau (voir illustration 15, fig. I), une caractéristique importante dans la culture indonésienne où le motif du bateau est souvent trouvé dans les constructions, les coffres, etc. Dans la dernière ligne de page 65, "44" est une coquille, il faut lire 46.

Le volume est très bien illustré avec de grandes photographies et dessins et sera particulièrement utile aux musées et aux collectionneurs d’armes indonésiennes.



 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!