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Une Aventure très Secrète
par
Tof

Avez-vous vu « Les Trois Lanciers du Bengale » le film de Henry Hathaway avec Gary Cooper ? Un autre nom de cette compagnie de lanciers est « The Gardner’s Horse », sa devise est   « Honni soit qui mal y pense » comme l’Ordre de la Jarretière.

Le nom de ce régiment vient de William Linnaeus Gardner (1770-1835), un des ancêtres de Gerald Gardner. William Gardner avait passé presque toute sa vie en Inde. Habile soldat il fut engagé comme mercenaire par le Raja de Jaipur et a épousé une princesse Moghol qui descendait directement de Gengis Khan. Selon la coutume locale cela faisait automatiquement des membres de la famille de William Gardner des princes et des princesses. Tout cela a été révélé à Gerald Gardner suite aux recherches faites pour l’écriture de sa biographie « Gerald Gardner : Witch ».

Lorsque Gardner a appris cela, pour lui ça n’a pas fait un pli, il était lui aussi prince même si William Gardner n’était en réalité que le frère d’un de ses ancêtres directs. Quelqu’un, probablement Idries Shah, en a profité pour faire une petite blague à Gardner en jouant sur sa grande crédulité et en lui faisant croire qu’il allait pouvoir prendre le pouvoir au Rajasthan en sa qualité d’héritier princier.

Gerald Gardner a cru ce qu’on lui racontait et début novembre 1961 il a écrit à Doreen Valiente :

Il serait très dangereux que les gens racontent que je vais faire quelque chose. Les personnes intéressées à la chose pourraient découvrir facilement où je vais et en enquêtant des gens pourraient découvrir que je vais faire quelque chose… Bien sûr, j’ai préparé une bonne excuse pour aller là où je vais et dans un premier temps je n’irai pas au bon endroit mais si quelqu’un s’y intéresse, je serai facile à repérer, il ne faut en parler à personne, une remarque innocente peut tout faire capoter.

Cela sera merveilleux si ça marche. Ils peuvent être tout à fait honnêtes et accepter les faits. En tous cas, ce sera une aventure. Si on m’a trompé, ça a été bien conçu et ça reste une aventure. Je n’en parle pas, comme ça personne ne pourra se moquer de moi. Toi tu peux, ça ne me dérange pas. Bien sûr, seuls les fous s’intéressent aux histoires de trésor en Espagne. Mais on ne m’offre pas de trésor, ni même rien d’autre, juste une aventure. Bien sûr, si ça marche, ils me disent qu’ils me rembourseront avec intérêts.

Personnellement, je pense qu’ils disent la vérité mais j’ai déjà remarqué comme parfois les choses semblent s’enchaîner. Quoi qu’il en soit, vers le mois de février je t’écrirais et te dirais si c’était la vérité ou un canular. Ce peut être la vérité mais j’échouerais peut être ou encore serais-je contraint d’attendre.

Quoi qu’il en soit, je dois m’y atteler, j’ai donné ma parole et je ne peux pas les laisser tomber. Par la lettre que je t’ai montrée, le conseil peut décider de changer ses plans et de choisir quelqu’un d’autre. Alors je laisserai ma place. Mais j’ai été à ce conseil et ça me suffit. Ca ressemble à un roman d’horreur à deux sous, le genre de choses auxquelles j’ai toujours voulu participer. N’en parle surtout à personne, c’est dangereux.

Gardner avait déjà parlé en tête à tête de cette histoire à Doreen Valiente. Il lui avait raconté qu’il s’agissait d’une histoire politique et qu’il risquait d’être assassiné. Selon ce que Doreen avait appris, Gardner devait se rendre à Bombay puis à Delhi. Gardner n’a pas voulu lui dire si Idries Shah était ou non impliqué dans cette histoire mais il lui a montré, une lettre mais tous les noms de personnes et de lieux avaient été rayés à l’encre… et surtout elle était datée du 1er avril. Doreen lui a demandé de lui confier cette lettre, mais Gardner n’a rien voulu savoir, « Ca pouvait être dangereux ».

Dans un premier temps Gardner voulait se rendre sur place en avion mais ça n’a pas été possible, il s’est alors tourné vers un voyage en bateau, ce qui était un moyen de transport courant à l’époque, mais une fois encore ses plans furent contrecarrés puisqu’il fut hospitalisé au Nord-Ouest de Londres suite à de gros problèmes de santé. Mais maintenant c’était bon, il allait pouvoir partir. Enfin, il devait d’abord se reposer un peu. Comme les médecins ne voulaient pas le laisser sortir, Eleanor Bone s’est fait passer pour sa nièce et a joué sur le fait qu’elle tenait une maison de repos pour qu’ils acceptent de le lui confier. Après quelques temps elle a conduit Gerald à Walkford près de Highcliffe où Gerald a passé quelques jours chez Dafo.

Ensuite, il a embarqué sur un bateau en partance pour Bombay, Highcliffe n’est qu’à une quarantaine de kilomètres de Southampton une ville portuaire dont partent toujours aujourd’hui de nombreux bateaux, c’est de là par exemple qu’était parti le Titanic Sur le bateau Gerald était vraiment excité par cette aventure, mais grosse catastrophe, à peine arrivé au large de l’Italie, Gerald Gardner reçoit une missive lui disant qu’il ne devait pas aller plus loin qu’il y avait de graves troubles politique en Inde et qu’il était trop dangereux de se rendre sur place. Je ne pense pas que Gardner y  ait vraiment cru, il avait probablement compris que toute cette histoire n’était qu’une blague. Il a ainsi quitté le bateau à l’escale de Gène et, ses rêves brisés, il est rentré tout penaud en Angleterre, il ne sera jamais un prince Indien.

Malgré tout, grâce à ce canular, Gerald Gardner avait vécu pendant quelques temps une vie de mystères et d’aventures et en plus, probablement pour se faire pardonner, Idries Shah a fait de Gerald un Soufi honoraire lors d’une grande cérémonie.

Il a été relativement facile à Idries Shah de se jouer de Gerald, ce dernier avait un réel besoin de reconnaissance. Il n’avait pas reçu d’éducation scolaire et avait une orthographe déplorable, il était toujours en quête d’un diplôme ou d’un titre. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé, entre autre, Franc-maçon, Druide, Prêtre de l’Ancient British Church, Chevalier de l’Ordre du Clown de  Stuart, Prince de Jérusalem, Co-maçon et donc Soufi. Devenir un véritable prince aurait fait de lui quelqu’un de réellement important. Curieusement, en matière de Sorcellerie, même s’il adorait que la presse parle de lui, Gardner n’a jamais cherché les honneurs. Il ne s’est jamais présenté comme le « Roi des Sorcières » ni même comme le responsable d’un coven, il se contentait de dire qu’il était le porte parole d’un coven de sorcières, ce qu’il a essayé d’être jusqu’à la fin de sa vie. 



 


 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!