Il programme une
rencontre pour les sorcières du
monde entier
par Barrie Harding in Sunday Pictorial du 29 avril 1951version française
Tof
Cecil Williamson a quarante six ans et vient de Herne Bay dans le Kent, il vient
d’arriver sur l’Ile de Man pour mettre sur pied le rassemblement le plus
remarquable de l’année.
Son projet : un rassemblement international de sorcières, de sorcier, de mages
et d’enchanteurs.
Est-ce que cela perturbe les îliens ? Pas particulièrement. Après tout, de
nombreux manxois placent toujours chaque nuit des cruches d’eau à l’extérieur de
leur maison pour apaiser les fées.
M. Williamson affirme être en pourparler avec au moins une douzaine de sorcières
en Grande Bretagne. Cela fait vingt-cinq ans qu’il étudie leurs tours.
Il dit aujourd’hui qu’il a laissé tomber une bonne situation afin de créer une
Mecque permanente pour les sorcières.
Dans le grenier d’un vieux moulin à vent à Castletown il est en train de créer
un cercle magique complet avec d’étranges signes cabalistiques. Il aura aussi la
baguette magique qui convoque les esprits mauvais ou amicaux.
Lorsque le cercle sera achevé, il enverra un appel au clairon à un coven de
sorcières pratiquant au sud de l’Angleterre.
Qui sont ces sorcières ? L’une est une ancienne institutrice, un autre est
fonctionnaire.
« Je sais qu’il y a une demoiselle des plus séduisantes dans le coven. » dit M.
Williamson.
Ce coven là n’invoque que de bons esprits.
Mais certaines sorcières s’intéressent beaucoup trop au sexe selon M. Williamson.
Il dit: « A certains moments de l’année elles pratiquent des rituels de
fertilité gambadant et dansant nues. C’est plutôt pathétique d’un certain point
de vue car certaines sorcières sont plutôt âgées. »
Croit-il à tous ces salamalecs ? Il déclare : « Je connais un homme qui en a tué
un autre en plantant des aiguilles dans sa photographie – une forme
d’autosuggestion. »
M. Williamson a énormément de respect pour le pied momifié d’un prêtre égyptien
qui vivait il y a 3000 ans. Il était utilisé par des sorciers. Il l’a acquis
d’un collectionneur qui s’en est séparé avec joie après une longue période de
malchance.
Bientôt M. Williamson enverra des centaines de lettres d’invitations dans le
monde entier.
Les sorcières qui accepteront seront autorisées à pratiquer leurs rituels dans
le vieux moulin à vent sans qu’on les ennuie, donnant ainsi à son propriétaire
une opportunité d’étude de toute première main.
Retour
|