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Les Wica ne sont de grands amis des élémentaux. Si l’on réfléchit à la signification de certains détails de nos rituels, il est clair que tout est fait pour les éloigner lors de nos pratiques.
Voici un texte sur les élémentaux écrit dans les années 1930. Son auteur qui connaissait l’existence et les pratiques des sorcières de la New Forest semble partager cette réserve.
Pour la petite histoire, ce texte figurait dans la bibliothèque de Gerald Gardner sur l’Ile de Man.

Elémentaux
par R.Ahmed version française Tof

Les élémentaux sont les formes d’êtres spirituels les plus élusives que nous connaissions. Ils peuvent en gros être divisés en trois catégories. Tout d’abord il y a les créations de la pensée, étranges et presque intelligentes. En général elles sont méchantes et malveillantes. Elles demeurent dans les régions inférieures de l’astral. Ensuite il y a ce que l’on qualifie d’Esprit de la Nature et enfin les « coquilles » ou simulacres astraux de ceux dont les esprits réels se sont perdus dans le mal et qui ont perdu leur Ego.
Nous allons tout d’abord voir le premier groupe. Tout comme un homme matérialise ses pensées dans le monde objectif sous la forme de bâtiments, de sculptures, d’art, de vêtements, de décorations, de biens de toutes sortes, ainsi que dans les harmonies de sons en musique, il fait de même sur le plan mental avec ses pensées inexprimées. Des créations d’une beauté extrême résultent des vibrations harmonieuses de l’esprit, mais les pensées mauvaises et destructives produisent des formes affreuses et répugnantes, malveillantes et nuisibles comme peut l’être tout « démon ». La vie de ces créatures dépend donc de la poursuite de la pensée individuelle ou collective qui l’a engendrée, qui l’a nourrie et la renforce par le lucre et les passions malsaines qui émanent de l’humanité. Les hommes et les femmes construisent des êtres élémentaires et confortent leurs existences et à leur tour ces élémentaux influencent les faibles et obsèdent ceux qui ne contrôlent pas leurs pensées. La même chose s’applique aussi à ceux qui négligent de se protéger du mal sur le plan mental. Il y a des milliers de personnes qui s’abstiennent de faire le mal, pour différentes raisons, mais qui ont des pensées des plus odieuses. Puis, avec le temps, ces pensées élémentales prennent le contrôle et il en résulte, d’une façon ou d’une autre, un crime.
Un acte absolument non prémédité n’existe pas, le cours habituel des pensées va dans une direction particulière qui aboutira tôt ou tard à une action. Ainsi, l’homme qui nourrit des sentiments d’inimité ou de haine, lorsqu’il est soudain confronté à l’opportunité de tuer, en profitera probablement. Lorsque la passion sera retombée, le meurtrier pourra être effaré par son acte, mais ce n’est que l’aboutissement d’une longue période de pensées similaires même si elles ne sont pas dirigées contre la victime finale.
L’alcoolique, le débauché, l’assassin, le sadique, le voleur, l’hypocrite, l’avare, etc. sont entourés de leurs propres abominables élémentaux qui se nourrissent d’eux jusqu’à être très puissants et soient aptes à des activités plus graves dans un rayon limité et deviennent une menace pour les autres.
Il y a un gigantesque élémental de guerre, formé par les pensées d’individus et de nations. Il s’agit, bien sûr, d’une créature âgée de plusieurs siècles et toujours très puissantes même si les hommes commencent à réaliser qu’elle doit être détruite. Elle est pourtant toujours animée par les brutes et les frustes et est accompagnée par une foule d’autres créations de l’esprit tout aussi folles. Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse ne sont pas des créations figées de l’imagination mais une réalité élémentale. Les champs de bataille sont une terre nourricière pour des milliers d’élémentaux, qui se répandent sur terre, incitant les hommes à agir avec encore plus de cruauté, de lucre et de violence. Des pensées brillantes et créatrices sont naturellement aussi opérantes pour le bien et la protection.
Ces êtres dépendent totalement de formes de pensée pour exister et si les pensées qui les nourrissent disparaissent, elles commencent à mourir. Mais elles ne s’éteignent pas totalement avant que leur source d’existence ne soit complètement et absolument coupée. Durant leur période de « vie » ils sont possédés par une forme d’intelligence propre activée sur le plan mental et s’attachent aux personnes dont les auras et les émanations sont similaires. Les clairvoyants peuvent percevoir clairement les élémentaux, mais parfois, de tels esprits obtiennent suffisamment de pouvoir pour être en mesure de se matérialiser objectivement sur notre plan d’existence.
A l’époque où les hommes étaient profondément mauvais et s’adonnaient à toutes sortes de malveillances et de cruautés, comme à l’époque des Ages Sombres, les élémentaux ont reçu tant de pouvoirs que leurs apparitions devenaient relativement courantes. On les qualifiait de démons et il n’est pas certain que même les occultistes connaissaient la différence entre eux et de véritables esprits mauvais. Lors de rassemblements sataniques on voyait des matérialisations élémentales et cela arrive encore de nos jours. Il s’agissait de l’incarnation des pensées et des actions des personnes présentes. Des séances spirites qui ne sont pas pratiquées dans les règles et dont le ou les participants ne sont pas maîtres d’eux-mêmes et ne s’intéressent pas au développement spirituel abandonnent à ces créatures une grande force, leur permettant de se manifester fréquemment, même si ce n’est pas toujours sous leurs apparences véritables mais se présentent parfois déguisés en êtres humains.
Dans une certaine mesure des maisons ou des lieux sont hantés par des élémentaux qui tirent leurs forces d’actes violents ou, plus souvent, d’actions mauvaises répétées et continues en un lieu donné. Mon épouse fut, par exemple, alarmée par l’apparition d’une forme élémentale malveillante dans le bungalow où nous résidions. Les deux airedales qui étaient avec elle les ont aussi perçues et montraient une très grande frayeur. Lors d’une autre occasion nous avons tous les deux vu le même personnage se matérialiser dans le jardin. L’explication tenait dans le fait que toute la région, à des kilomètres à la ronde, et notre petit domaine en particulier, fut, environs 200 ans plus tôt, le théâtre des activités de contrebandiers français qui se distinguaient par leur cruauté révoltante à l’encontre des malheureux qui tombaient entre leurs mains.
Chaque théâtre d’horreurs ou de débauches, chaque lupanar, chaque asile psychiatrique, chaque prison, chaque abattoir créaient ces viles créatures. Pour certaines variétés d’entre elles le sang est un puissant aimant, ainsi elles se rassemblent autour des abattoirs et des lieux de violence et ceux où coule le sang. L’apparence de ces créatures varie énormément. Parfois elles sont à moitié humaines ou à moitié animales ou d’un aspect totalement grotesque ou alors ressemblent à de gigantesques limaces. Elles sont souvent informes et sans contour défini et leur présence peut être détectée par une odeur nauséabonde que l’on peut remarquer même dans un sens matériel. Etant dépendantes de l’homme pour exister, l’homme peut en faire des esclaves et c’est souvent par elles qu’agit le sorcier. D’un autre côté, elles peuvent devenir si puissantes qu’elles envahissent toute la personnalité de l’homme, dans le cas d’une personne qui fait énormément de mal, et son corps n’est plus que la demeure d’une armée de créatures élémentales comme le fut Marie Madeleine dont Jésus a extirpé sept diables.
On peut délibérément construire des Pensées-Formes de l’aspect que nous désirons puis les envoyer accomplir les ordres que nous leur donnons. Ce pouvoir peut être employé pour le bien mais le magicien noir l’emploie pour faire du mal, détruire et exprimer son amertume, sa haine, ses luttes et son immoralité. Il donne à ces créatures l’apparence qu’il désire pour influencer les gens selon sa propre volonté et dans les buts qu’il souhaite. Mais dans cette forme de magie noire, comme dans les autres, il y a un prix à payer et le moment arrivera où le sorcier devra traiter avec des créatures qu’il a créées et très souvent cela aboutit à sa propre destruction. Etant les propres créations et substances du sorcier, les élémentaux retournent en lui avec la trace des blessures infligées ou des désirs envoyés. Pendant quelque temps, le sorcier peut sembler ne pas être affecté par le poison qui est en lui, mais finalement l’accumulation de mauvais retours le meurtrira de façon vitale si une Forme-Idée ou un élémental plus puissant ne l’a pas détruit mentalement et physiquement plus tôt.
Le magicien doit contrôler les élémentaux, l’homme ou la femme qui est surtout un médium, même s’il est expérimenté ne le peut souvent pas. Sauf si un médium a une vie exceptionnelle, qu’il a un esprit pur et qu’il fait attention à ses pensées, il ou elle ne peut qu’attirer des esprits humains et des élémentaux primitifs ou mauvais. Etre assis, visiblement ouvert à toutes les influences pouvant être présentes, c’est fournir à ces êtres le pouvoir et le moyen de se manifester.
La pensée du médium et celle des autres personnes présentes se reflètent dans les éléments astraux, permettant aux élémentaux d’apparaître comme des intelligences individuelles qui tirent des personnes assises les forces nécessaires pour produire différents phénomènes. Ainsi ceux qui participent à ces séances peuvent être facilement dépossédés de leur énergie magnétique pour permettre la manifestation qui en résulte.
Dans les cas où l’on soupçonne des élémentaux d’être à l’origine du phénomène lors d’une séance de spiritisme, on peut tester leur présence en apportant du sang frais dans le cercle. Si les élémentaux sont en cause, la puissance et la variété des forces n’en sera qu’amplifiée. Comme il a déjà été dit, les élémentaux se nourrissent littéralement des émanations de sang. Ce fait est la base de toute la magie noire où l’on utilise du sang.
Les élémentaux qu’on appelle « Esprits de la Nature » peuvent être utilisés par la magie noire mais aussi à l’inverse dans des buts bénéfiques mais ils sont plus évasifs et plus difficiles à contacter. Tous les miracles qui ont pour conséquence la conquête des éléments sont pratiqués en maîtrisant de tels esprits élémentaires. De nombreuses personnes ne croient pas que cette forme d’esprit a une quelconque existence en dehors des mythes et des légendes. Tout ce qui est doté d’esprit à un degré plus ou moins grand d’individualisation et de développement ainsi que certaines personnes dotées de clairvoyance ont la capacité « d’objectiver » la vie élémentale. En d’autres termes, toute existence spirituelle a une forme sur son propre plan de manifestation et elle s’habille de forces de pensée de l’homme avec une forme reconnaissable.
Il y a de nombreuses légendes où un homme s’est uni avec un être élémentaire, lui conférant ainsi l’immortalité. Mais de telles histoires sont soit purement mystiques soit symboliques de vérités ésotériques. Il est vrai qu’il y a de nombreuses preuves d’hommes et de femmes s’étant unis avec des êtres spirituels, surtout en pratiquant la sorcellerie, mais de telles alliances ne peuvent exister avec des Esprits de la Nature mais uniquement avec des êtres de types Incubes ou Succubes. Tout esprit attiré par le sexe doit être considéré avec une grande suspicion car son influence ne peut être que d’origine funeste et a un effet obsédant ou épuisant. Des esprits qui sont littéralement des vampires, lorsqu’on parle des forces magnétiques du corps, ne sont pas aussi rares qu’on pourrait l’imaginer. Bien sûr ils se présentent sous une apparence aussi plaisante que possible pour que le non initié ne suspecte pas leur origine. Je ne prétends pas négliger le fait qu’une union spirituelle avancée entre des âmes des plans plus élevés et quelqu’un qui demeure toujours sur cette terre soit possible. De tels cas sont pourtant extrêmement rares et sont tout à fait autre chose.
Il y a encore deux autres variétés d’élémentaux : « l’âme de groupe » dont fait partie l’esprit des animaux et ce que certains occultistes qualifient « d’Embryons Psychiques », les humains en devenir. Ces derniers ne se manifestent jamais objectivement dans le sens habituel, mais parfois des femmes qui vont concevoir ou qui attendent la naissance d’un enfant peuvent les percevoir.
Il y a parmi nous des gens dont l’esprit est mort ou qui s’est détaché de lui-même de l’être perdu dans le matérialisme. Certaines âmes se vautrent tellement dans les plaisirs du monde matériel, ne vivant que pour les pouvoirs, le luxe, la richesse, la beauté du corps et l’éclat intellectuel qu’elles perdent tout lien avec l’Etincelle Divine qui est en eux. Affamée et ignorée, elle se détache peu à peu et retourne à la Source Divine laissant derrière elle une dépouille vivante et dotée d’intelligence. D’autres ont une vie physiquement moralement et spirituellement mauvaise jusqu’à perdre littéralement leur âme et se noient dans les ténèbres. A la mort, ces deux types de « dépouilles vivantes » renvoient une coquille ou simulacra d’une personne vivante, qui est animée pour un temps par une intelligence souvent très inférieure à celle possédée sur terre. Elles gravitent dans les basses régions astrales et deviennent les instruments d’esprits malfaisants. Elles sont retorses et malicieuses et sont responsables de nombreuses manifestations spirituelles antagoniques. Pour la philosophie Indienne, se sont les « Frères des Ombres ». Peu à peu les vibrations et les impulsions reçues au cours de la vie terrestres meurent et avec elles, l’enveloppe vide. La petite étincelle de l’ego qui est partie depuis longtemps revient pour retourner dans l’Absolu avant de se réincarner une fois encore.
Le magicien qui vient maîtriser les élémentaux doit être dépourvu de vice. Certains apprentis occultistes se trompent en pensant que pour travailler avec des êtres élémentaires il faut se placer à leur niveau de vibrations. En vérité le magicien doit, à tous les niveaux, être au-dessus d’eux et doit contrôler absolument les limites de sa personnalité c'est-à-dire son corps, son cerveau et son esprit. Ainsi, un homme au tempérament changeant ne pourra espérer aucun contrôle sur l’élément d’eau et celui qui contrôle le feu doit être calme et maître de lui-même alors que celui qui désire le bien du monde doit être passionné ou insatiable et doit être pur intérieurement et extérieurement.

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!