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Confessions d’un Jeune Américain
par Bill Ellis version française Tof
 

Après 1960, Gerald Gardner, de plus en plus fragile, a initié bien plus de membres que le petit mouvement en avait connus auparavant et ses idées qu’on retrouvait maintenant dans un second livre « The Meaning of Witchcraft » (1959) furent imitées en dehors de son groupe. En Grande Bretagne et même en Amérique du Nord, des jeunes gens curieux ont trouvé leur voie dans la « Wica » comme Gardner préférait appeler sa sorcellerie. Des protestants évangélistes ont rapidement réagi en affirmant que de se mêler ainsi d’occulte pouvait pousser des adolescents à se livrer à des pratiques sataniques. Mais un paquet de lettres, maintenant en possession des archives folkloriques de la Wayne State University illustrent la façon dont le mouvement gardnerien correspondait bien à l’intérêt des adolescents pour l’occulte.

Ecrites par un adolescent canadien à son correspondant américain durant la période 1962-1965 ; les lettres relatent les activités de « Puck », (le nom de Sorcière de l’auteur) un adolescent Nord Américain tout à fait typique à part cela d’une petite ville ou d’une région rurale (NDT : Puck fut l’un des tous premiers membres du Long Island coven, le coven fondé par Raymond et Rosemary Buckland). Il décrit sa ville du Nord de l’Ontario comme étant « le trou du cul du monde », dominé par un gigantesque moulin à papier, une ville où il y avait des chaînes de TV et de radio spécialement destinées aux adolescents, et où il « traîne » pour se divertir. Comme beaucoup d’adolescents, Puck connaît un certain frisson en faisant des expériences avec une planche de Ouija : dans l’une des lettres il décrit comment il a contacté l’esprit d’un de ses voisins qui s’est suicidé il y a peu. Mais comme c’est le cas pour la plupart des adolescents, Puck ne faisait pas beaucoup plus que de demander des signes ou des prédictions banales. Suspectant qu’un de ses amis manipulait de temps à autre l’indicateur pour essayer de faire peur au groupe, il résume sa réaction en un « pas morbide ou macabre mais… » incertain.

Dans ses premières lettres, Puck mettait l’accent sur le fait qu’il était un croyant secret de la Wica. » Lorsqu’on lui demandait plus de détails, il expliquait que la Wica c’est la sorcellerie et non pas « des ‘sornettes’ imaginaires… C’est un ordre très secret, même son nom n’est pas censé être connu.» Lors des trois mois qui ont suivi, Puck a peu à peu laissé filtrer des détails à son correspondant fasciné, tout en précisant qu’il n’en était pas un membre initié et que donc il ne livrerait pas (il ne pouvait pas le faire) certains détails que le mouvement gardait secrets. Mais les détails qu’il donne correspondent avec l’histoire du mouvement tel que l’ont reconstitué Aidan A. Kelly et d’autres.

Puck affirmait que les Wica pratiquent la vraie magie, un pouvoir qui comme l’électricité était surtout utilisé pour le bien mais qu’on pouvait la dévoyer. Régulièrement il insistait pour dire que ce n’était pas un « Club du Feu de l’Enfer » et que la Wica n’était pas associée aux arts noirs, et en fait il regrettait « la mauvaise réputation qu’avaient les Wica à cause du culte Sataniste. » Le seul sacrifice qui est nécessaire, explique-t-il, ce que les membres y consacrent leur vie, et si on utilise du sang dans les rites, il vient du corps du célébrant lui-même : jamais d’un animal qui vient d’être tué. Le sexe joue un rôle important dans le mouvement – « Une grande part je suppose »- mais il pense qu’il s’agit plus d’un « Pouvoir d’Amour » spirituel qu’un véritable acte sexuel.

Initialement Puck se refusait à donner les noms et les adresses de ses contacts et il refusait même de donner le nom de la grande prêtresse. Pour plus de détails il conseille la lecture des livres de Gerald Gardner et Margaret Murray, qui furent, ajoute-t-il, écrits « avec l’autorisation de _________, la grande prêtresse. » (Après quelques mois il remplace ce blanc mystérieux par « Lady Olwen, » le nom de Sorcière de Monique Wilson qui a pris la place de Gerald Gardner. Initialement, il estimait la taille du mouvement à environ 300 – 1000 membres, puis citant des journaux britanniques, il parlait de 6000 initiés. En octobre 1962 il dit tristement que selon ce qu’on lui avait dit il n’y avait aucun coven actif en Amérique du Nord. Cela a changé le mois de mai suivant lorsque Puck a écrit : « Voilà quelque chose que bien peu de personnes savent et peu vont l’apprendre. Je pense que Lady Olwen préfèrerait que toi et moi n’en parlions pas (toi et moi car en dehors de la Sorcellerie, peu sont au courant) mais il y a maintenant un coven aux Etats Unis. Il s’agit du premier coven de l’histoire sur le continent américain d’après ce que je sais. Lorsqu’elle en parle cela semble être top-secret, d’où ma remarque au sujet de la discrétion. » Malgré cette recherche de secret, il ajoute, « Comme la politique des Wica semble sujette à mutations constantes, il y a quelques années les Wica était totalement clandestins et maintenant ils parlent d’écrire un livre encore plus instructif que ‘The Meaning of Witchcraft’.»

Cette ambivalence reflète exactement la séparation qui a eu lieu dans le groupe de Gerald Gardner et les détails fournis par Puck correspondent avec l’histoire du mouvement telle qu’elle a été reconstituée à partir de documents fragmentaires et de la tradition orale. Lorsque Gardner est mort en 1964, différents membres ont essayé de reprendre sa position dominante et les luttes qui en ont résulté ont attiré encore plus l’attention des médias. « Lady Olwen » et son époux n’ont en fait pas occupé le premier rôle pour les covens mais se sont surtout veillés sur Gerald Gardner qui était en très mauvaise santé et l’ont aidé à diriger son musée d’objets liés à la sorcellerie. Un grand nombre de « Roi » ou de « Reine » des sorcières ont essayé de profiter de cette vacance du pouvoir. Dans le mouvement de Gardner à part les Wilson, les personnages principaux furent Eleanor « Ray » Bone et les New-yorkais Raymond et Rosemary Buckland, les fondateurs du premier coven gardnerien américain mentionné par Puck.


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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!