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Le Musée de la
Sorcellerie
par Rosemary Ellen Guiley version française
Tof

La plus grande collection au
monde d’accessoires et d’artefacts liés à la magie populaire, la sorcellerie, la
Wicca et la magie rituelle est située en Angleterre à Boscastle en Cornouailles.
Le musée a été fondé par le chercheur Cecil Williamson. Une première version de
ce musée fut à une époque la propriété de Gerald B. Gardner. L’intérêt personnel
de Williamson et ses recherches en matière de sorcellerie - il a aussi fondé le
Centre de Recherche sur la Sorcellerie – l’ont mené à acquérir des milliers
d’objets magiques et liés à l’occulte. Après la Seconde Guerre mondiale, il a
l’idée d’ouvrir un musée de la sorcellerie pour posséder sa propre entreprise et
poursuivre ses recherches. En 1947 le premier musée était situé à
Stratford-upon-Avon, la ville natale de Shakespeare, une destination touristique
populaire, mais l’opposition locale l’a bientôt forcé à quitter la ville.
Williamson a ensuite choisi Castletown sur l’Ile de Man - une attraction
touristique estivale - un endroit plus calme.
Le musée a rouvert il à l’occasion de la Pentecôte en 1949. A l’époque il était
appelé le Centre Folklorique de la Superstition et la Sorcellerie. Gerald
Gardner, décrit dans les médias comme « la sorcière résidente » de Castletown,
officiait à son ouverture et y vendait son roman, « High Magic’s Aid ». Au sein
du musée il y avait aussi un restaurant, « la Cuisine des Sorcières », pour
lequel Williamson avait fait faire tout spécialement des assiettes décorées de
sorcières sur des balais. Le restaurant avait été une idée de Gwen, l’épouse de
Williamson, elle pensait que c’était une façon de compléter les rentrées du
musée.
Gardner a acheté les bâtiments et le restaurant à Williamson en 1952, mais pas
les collections du musée. Il y a exposé ses propres objets magiques et occultes.
En 1952 Cecil Williamson a déménagé ses collections en Angleterre et a créé un
musée de la sorcellerie à Windsor non loin du Château. Ce musée eut beaucoup de
succès chez les touristes, mais les résidents de Windsor en avaient une piètre
opinion et Williamson a été contraint de déménager le musée ailleurs. Il a
installé son musée à Bourton-on-the-Water en 1954. La crainte locale de la
sorcellerie fut mise en avant par la presse ce qui a aidé son entreprise, mais
Williamson a été confronté à des harcèlements permanents, il y a eu entre autres
des sigils tracés sur sa porte, des chats morts placés devant sa porte et un
attentat a détruit une aile du musée. Comme sa collection grandissait,
Williamson avait besoin d’un espace plus grand. Il donc déménagé à nouveau, à
Loe en Cornouailles et finalement 1960 à Boscastle sur la côte nord de
Cornouailles où il a établi la Maison des Sorcières dans le quartier pittoresque
du port du village.
En 1996, Williamson a pris sa retraite et a vendu le musée avec plusieurs
milliers d’objets, mais pas la totalité de ses collections, à Graham King et Liz
Crow. King vit dans les dépendances du musée.
Graham King, un païen qui s’intéresse à la sorcellerie, avait sa propre
entreprise de fabrication de caméras spécialisées dans le Hampshire qu’il
souhaitait vendre. Il a vu un article dans un journal qui disait que le musée
était à vendre et que si aucun acheteur ne se présentait la collection pourrait
être dispersée et vendue par lots.
Il s’est proposé d’acheter toute la collection et la société. L’opération fut
conclue à minuit à Samhain 1996.
La collection.
Les recherches de Williamson lui ont permis d’acquérir un large éventail
d’objets, il les achetait parfois mais ils lui étaient aussi quelquefois donnés.
Parmi ces objets il y avait des outils pour jeter des sorts, des outils pour les
rituels de haute magie, des plantes et autres ingrédients, des poupées, des
potions, des outils de divination, des vêtements et bijoux magiques, des livres
et des manuscrits, des photographies, des dessins et des peintures, et plus
encore. Il y a des talismans fabriqués par Gardner, le calice rituel ayant
appartenu à Aleister Crowley, des épées et le plateau d’un autel utilisé par
Alex Sanders ainsi que des objets ayant appartenu à d’autres célébrités de la
Sorcellerie et la magie contemporaines.
Peut-être que les objets les plus célèbres de la collection de Williamson
étaient les squelettes d’Ursula Kempe, une femme venant de l’Essex exécutée
comme une sorcière en 1582 et celui de Joan Wytte, la « Fée Combattante de
Bodmin Town » qui est morte en prison en 1813. Williamson a conservé les restes
d’Ursula Kempe dans sa collection privée, mais il a vendu ceux de Wytte avec les
plus de 5000 autres objets du musée.
Williamson n’a jamais montré publiquement l’ensemble de sa collection, estimant
que certains aspects de la véritable sorcellerie devaient rester secrets.
Le Prêt à Gardner.
Selon Williamson, Gardner ne possédait pas assez d’objets pour remplir toutes
ses vitrines à Castletown et il a demandé à Williamson de lui prêter certains de
ses talismans et amulettes. Williamson a accepté mais il a pris la précaution de
faire des moulages en plâtre et des empreintes de chaque élément en métal. Les
objets étaient toujours entre les mains de Gardner quand il est mort en 1964. Le
musée et son contenu ont été hérités par Monique Wilson, qui, sous le nom de
Lady Olwen, avait été la grande prêtresse de Gardner.
Williamson a dit qu’il avait demandé qu’on lui rende ses talismans et amulettes,
mais Monique Wilson a refusé. Williamson a décidé de ne pas agir en justice mais
d’exercer un recours plus traditionnel : une malédiction rituelle. Il a appelé
le pouvoir des esprits familiers pour qu’ils « apportent et causent des
désagréments à l’ennemi. » On ne sait pas à quel point le sort a été efficace.
Mais Monique Wilson n’a pas conservé la collection très longtemps et l’a vendue
à Ripley's Believe It Or Not en Amérique. Une grande partie de la collection a
été dispersée lors de ventes, des objets ont même été proposés sur Internet.
Williamson a conservé les moules en plâtre et les empreintes.
La Réorganisation.
Graham King et Liz Crow ont réorganisé le musée et rafraîchi les tableaux, ils
ont enlevé certains objets des plus sensationnels, comme le mannequin d’une
femme partiellement dévêtue présenté comme un autel de Messe Noire. Conformément
à la vision originale de Williamson, la plupart des objets sont liés à la
sorcellerie populaire historique et à la sorcière isolée ou guérisseuse de
village et aux rebouteux. Le musée dispose également d’objets sur la sorcellerie
contemporaine et la magie rituelle, et montre les liens entre le christianisme,
le paganisme, la franc-maçonnerie, la Rose-Croix, l’alchimie et ainsi de suite.
Graham King a conservé une petite vitrine sur le satanisme, surtout pour
sensibiliser les visiteurs sur la distinction entre le satanisme et la
sorcellerie. Il a ajouté une pièce où a été recréé le cottage traditionnel d’une
sorcière, avec sa collection de plantes et d’outils de divination et le
mannequin d’une guérisseuse travaillant à sa table.
L’Exposition montre aussi l’histoire de la sorcellerie et des persécutions, le
rôle des cercles de pierres et des sites sacrés dans les rituels, le scrying et
la divination, la guérison, la sorcellerie maritime, le Dieu Cornu, le lièvre et
les métamorphoses et des outils de travail de la sorcière et du magicien.
La politique du musée est de montrer tous les aspects de la sorcellerie
populaire et religieuse y compris les éléments liés aux malédictions provoquées
autrefois par les sorcières de village. La malédiction n’est officiellement pas
tolérée par la Wicca ou le Paganisme contemporains.
Graham King a retiré le squelette de Wytte et lui a offert une inhumation
décente. Son cercueil vide est toujours exposé.
Le musée est aussi un centre de ressources pour les médias et le public ainsi
qu’un lieu de rencontre informel pour les Wiccans et les Païens. Un club
indépendant, « Les Amis du Musée », recueille des fonds pour l’achat de nouveaux
objets à exposer. Grâce aux dons, la collection du musée ne cesse de croître. De
nombreuses sorcières lèguent leurs outils de travail au musée par testament,
garantissant ainsi que leurs biens ne soient pas mal utilisés après leur mort.
Le 16 août 2004, Boscastle a été frappé par des pluies torrentielles et une crue
éclair. Le musée a subi des dommages et a dû fermer pour réparations jusqu’au 25
Mars, 2005. Les amis du musée ont donné de l’argent des livres et des objets.
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