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« Festival of Britain »
par Tof

En 1951 il y a eu en Angleterre une grande exposition dont le but était de montrer à tous que la guerre était maintenant oubliée et que l’Angleterre allait de l’avant. On pouvait ainsi y voir des exemples des avancées du pays en matière d’architecture, de science, d’industrie et dans bien d’autres domaines encore.

Il y a même eu un court instant le projet d’inclure lors de ce « Festival of Britain » une exposition sur la Sorcellerie. Il a été question de ce projet dans un petit article du Daily Herald du 5 février 1951 sous la plume de Maurice Fagence. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, Gerald Gardner n’était pas à l’origine de cette idée… enfin pas officiellement en tout cas. L’idée avait germé dans les cerveaux de Cecil Williamson et Gerald Gardner. Les deux hommes avaient envisagé de faire démonter la « Cabane des Sorcières » de Bricket Wood et de la faire remonter par exemple au bord de la Tamise, un des sites de l’exposition, puis de la faire rebâtir à Bricket Wood après la fermeture du Festival fin septembre 1951. Cecil Williamson envisageait de meubler la cabane avec une petite partie de sa collection d’objets liés à la Sorcellerie qu’il exposait déjà dans son Centre Folklorique de la Superstition et la Sorcellerie. Cette idée est restée à l’état de projet mais Cecil Williamson avait tout de même réussi à faire parler de lui. A cette époque Gerald Gardner était déjà bien connu du petit monde de l’occultisme londonien mais pas encore du grand public, n’oublions pas que c’est sous le pseudonyme de Scire (un mot latin signifiant « Savoir ») qu’il publia deux ans plus tôt son roman « High Magic’s Aid », cela explique peut être pourquoi c’est Cecil Williamson dont le nom était déjà publiquement associé à la Sorcellerie qui s’était fait le porte parole du projet.

On a du mal à imaginer que Gardner ai réussi à ne pas se montrer aux journalistes qui furent invités à Bricket Wood pour visiter la Cabane des Sorcières mais il est un fait que seul Williamson apparaît sur les deux photographies illustrant l’article de Maurice Fagence. Gardner aurait très bien pu servir de modèle pour l’une des photos sans courir le risque d’être reconnu par ses voisins puisque Williamson y figure déguisé en vieille sorcière de conte de fées avec un petit trident à la main, il porte même un masque avec un nez crochu et des verrues. L’autre photo est beaucoup plus intéressante, puisqu’on y voit l’intérieur de la Cabane des Sorcières et certains des Sigils planétaires et astrologiques qui en ornaient les murs. On y voit aussi Cecil Williamson de profil avec un crâne dans une main et un trident dans l’autre. Le trident est intéressant puisqu’il s’agit là d’un outil dont il est souvent question dans les livres parlant de sorcellerie datant des années cinquante, soixante et soixante-dix mais cet objet semble un peu oublié aujourd’hui. On disait que le trident ou la fourche à trois dents était un symbole de la Déesse alors que la fourche à deux dents symbolisait le Dieu Cornu. Le crâne sur la photo est peut être encore plus intéressant. Il ne s’agit pas forcement d’un crâne humain ni même d’un crâne véritable, mais il s’agit peut être d’une figuration du Dieu. Bien qu’il n’y ait pas de photographie qui le confirme, il se dit qu’au moins dans les années 40 et 50, dans certains groupes, un crâne représentait le Dieu sur l’Autel. Il était en effet assez facile de se procurer une statue pouvant représenter la Déesse, il existe de nombreuses statuettes de nues ou de déesses préhistoriques pouvant faire parfaitement l’affaire, mais celles pouvant figurer le Dieu sont bien plus difficiles à trouver, c’est d’ailleurs toujours vrai aujourd’hui, et un crâne peut tout à fait convenir. Mais l’utilisation d’un crâne sur un Autel ne devait surtout pas être montrée aux journalistes, il ne fallait vraiment pas que l’on associe la Sorcellerie telle que voulaient la mettre en avant Gerald Gardner et Cecil Williamson avec les pratiques des Magiciens noirs ou pire qu’on pense que les sorcières allaient dans les cimetières et profanaient des sépultures pour y voler des crânes. Cela explique pourquoi on ne voit pour ainsi dire jamais de crâne humain sur les photographies d’Autels des groupes liés à Gerald Gardner. On a donc sur cette photo un Cecil Williamson ayant en mains des objets symbolisant le Dieu et la Déesse, mais ça seuls les initiés pouvaient le comprendre, pour les autres il ne s’agissait que de deux objets liés aux sorcières de contes de fées, surtout si l’on se souvient que sur la seconde photo illustrant cet article Williamson est déguisé en vieille sorcière avec le nez crochu et des verrues et qu’il touille un brouet dans une grande marmite.

Ces deux photographies ont encore autre chose de spécial, elles sont à ma connaissance les plus anciennes photos de la Cabane des Sorcières, à l’exception de celles prises à l’époque où cette cabane n’avait pas encore été reconstruite à Bricket Wood et où elle appartenait encore à J S M Ward.         

                      

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!