La Wica
Textes de/sur Gerald Gardner
Textes de/sur les Prêtresses de Gardner
Les Anciennes Lois
Théologie, Dogmes et Croyances
Sur la Pratique
Sur l'Histoire
Lignée & Traditions
Le Livre des Ombres
Le Livre
des Plantes
Les Gens
L'Initiation
Le(s) Secret(s)
La Validité
Outils et Accessoires
Le NROOGD
Dion Fortune & The
Society of Inner Light
Alex Sanders & la
Tradition Alexandrienne
Chamanisme / Faery /
Huna
Magie Enochienne
Reclaiming / Feri /
3rd Road
Thelema
Tubal Cain
Autres
La Librairie
Le Cercle de la Pierre
Sorcière Liens
Dernières
mises à jour du site
|
L'Initiation dans l’Histoire
par R.Guiley
version française
Tof
Un des rites les plus anciens, l’initiation marque le passage psychologique d’un
seuil vers de nouveaux territoires, connaissances et aptitudes. Les thèmes
centraux de l’initiation sont la souffrance, la mort et la renaissance.
L’initié est soumis à une épreuve, il meurt et renait symboliquement en étant
une nouvelle personne qui a une nouvelle sagesse.
Dans la Sorcellerie et le Paganisme contemporains, l’initiation marque l’entrée
dans une société secrète traditionnelle et fermée. Elle ouvre la porte de
l’apprentissage des rituels secrets, de la magie et le développement et
l’utilisation de pouvoirs psychiques. L’initiation marque une transformation
spirituelle où l’initié commence un voyage dans son Moi et vers la Force Divine,
elle marque le début d’une nouvelle foi religieuse. Bien qu’il existe des rites
d’initiation traditionnels, les Sorcières et les Païens pensent que le seuil
spirituel peut être franchi par de nombreuses autres façons alternatives.
L’initiation peut être vécue en groupe ou seule. Elle peut être formelle ou
informelle. Elle peut être pratiquée avec un ancien rituel ou un plus récent, il
peut survenir comme un éveil spirituel spontané, dans la méditation ou dans les
rêves. Elle peut se dérouler lors d’un festival.
Croyances Historiques sur les Initiations des Sorcières
Historiquement, l’initiation d’une sorcière était censée être sombre et
diabolique, marquée par des rituels obscènes. Lors des chasses aux sorcières, de
nombreuses personnes croyaient aux histoires de rites d’initiation odieux.
Nombre d’entre eux provenaient des aveux des personnes accusées de sorcellerie
qui avaient été torturées par les inquisiteurs.
Les histoires varient, mais il y avait des points communs entre toutes ces
histoires. Certaines sorcières avaient été initiées à la naissance ou la
puberté, elles affirmaient que leurs mères les avaient emmenées aux sabbats,
présentées au Diable et consacrées à son service. Les candidats adultes étaient
repérés et recrutés par les responsables locaux de covens. Après avoir consenti
de leur plein gré à rejoindre le groupe, ils étaient officiellement présentés au
coven et initiés. Une grande partie du rite était une parodie des rites
chrétiens, qui était la croyance prépondérante à l’époque.
La cérémonie, à laquelle le diable lui-même assistait, avait lieu de nuit dans
un endroit éloigné. Les initiés apportaient parfois un exemplaire des Evangiles
qu’ils donnaient au Diable. Selon Pierre de Lancre un chasseur de sorcières
français du 17e siècle, ils renonçaient à la foi chrétienne et au baptême en
récitant, « je renonce et nie Dieu, le sainte Vierge, les saints, le baptême,
mon père, ma mère, ma famille, le ciel, la terre et tout ce qui fait le monde ».
Les initiés faisaient alors un vœu d’allégeance. On dit que les sorcières
écossaises plaçaient une main sur le sommet de leur crâne et l’autre sous la
plante d’un pied et consacraient tout ce qui était entre les deux mains au
service du diable. On dit que les sorcières scandinaves mettaient des copeaux de
métal et des pierres dans un petit sac et les jetaient dans l’eau, en disant: «
Comme ces copeaux de métal ne retourneront jamais au métal dont ils sont issus,
mon âme ne retournera jamais au ciel. »
Le Diable baptisait les initiés, leur donnait un nouveau nom, un nom secret, qui
ne devait être utilisé qu’au sein du coven et il les marquait de façon
permanente, soit en les égratignant avec son ongle soit en les mordant. Les
nouvelles sorcières devaient baiser l’anus du Diable, une parodie du baiser sur
le pied du pape. Parfois on leur faisait fouler la croix et cracher dessus. Le
Diable les coupait ou les piquait à un doigt et leur faisait signer un pacte
avec leur sang. Finalement il les déshabillait et leur attribuait un ou
plusieurs familiers. Le représentant du coven ou le Diable enregistrait leur nom
dans un « livre noir », un livre où étaient notées les adhésions et les
présences lors de chaque réunion du coven.
Parfois, une poule noire ou d’autres animaux étaient sacrifiés au Diable. Après
la cérémonie, toutes les sorcières participaient à une danse sauvage, copulaient
avec le diable ou ses démons et mangeaient des choses abjectes telles que la
chair rôtie de bébés non baptisés.
Les éléments fantastiques et horribles de ces récits peuvent être attribués à la
torture ou, dans certains cas, au délire. Certains récits peuvent avoir été le
résultat de prise de drogues hallucinogènes. On trouve dans les manuels de
chasse aux sorcières comme le « Malleus Maleficarum » (1486) de nombreuses
questions allusives pouvant être posées par les inquisiteurs.
Cependant, certaines traditions familiales de magie populaire et de paganisme
ont sans doute existé et comportaient peut-être des rites initiatiques, mais
rien qui ressemble aux idées sinistres des chasseurs de sorcières.
Initiations à la Sorcellerie et au Paganisme Contemporain
La Sorcellerie contemporaine est une religion à mystères fournissant un cadre à
l’initié pour le « Connais-toi toi-même ». Les rites initiatiques ne ressemblent
en rien aux descriptions faites par ces premiers chasseurs de sorcières et
démonologues. Les rites varient selon la tradition, mais gardent généralement le
thème universel de la souffrance, de la mort et de la renaissance à un nouveau
réveil spirituel.
Les éléments suivants ne font pas partie de l’initiation à la Sorcellerie
ou au Paganisme :
1. Il n’y a pas de renonciation à la foi chrétienne
ou à une autre foi.
2. Il n’y a pas d’hommage au Diable, on ne l’embrasse pas, on ne lui prête aucun
serment et on ne fait pas de pacte avec lui. Satan n’est pas reconnu par les
Sorcières ou les Païens.
3. Il n’ya pas de sacrifice sanglant.
Traditionnellement, une Sorcière n’est pas
considérée comme étant un membre véritable de la Sorcellerie sans initiation
formelle dans un coven, après une période d’apprentissage d’un an et un jour.
Les femmes doivent être initiées par un grand prêtre, les hommes par une grande
prêtresse.
Chez certaines Sorcières héréditaires, les mères peuvent initier leurs filles et
les pères leurs fils lors d’une « adoption dans le clan. »
Dans les traditions Gardnerienne et Alexandrienne, les traditions les plus
importantes de la Sorcellerie Contemporaine, l’initiation est une cérémonie
pratiquée dans un cercle magique. Les deux traditions ont un système à trois
degrés, le passage à chaque degré est marqué par une initiation.
Il y a quelques différences entre ces deux traditions, mais les aspects
principaux sont similaires. La progression dans les degrés est, comme dans la
maçonnerie, en avancement dans les Mystères de l’occultisme Occidental,
progressivement, plus d’enseignements secrets sont révélés.
Lors d’une initiation au premier degré, le candidat a les yeux bandés et attaché
avec des cordes et défié en dehors du cercle magique pour voir s’il a le courage
de continuer. L’initié répond qu’il est prêt à souffrir pour être purifié et
apprendre avec « parfait amour et parfaite confiance ». Une fois à l’intérieur
du cercle, le candidat peut-être rituellement flagellé (légèrement avec des
cordes), mesuré avec une corde dans laquelle on fait des nœuds pour marquer les
mesures et il fait un serment.
En présence de la (des) Déesse(es), du (des) Dieu(x), des Gardiens, des Frères
et Sœurs de l’Art, l’initié jure de garder et de protéger l’Art, les Secrets de
l’Art, et les frères et sœurs de l’Art, et, dans certaines traditions, de prêter
assistance aux dits frères et sœurs.
Le candidat est rituellement oint et embrassé, proclamé Sorcière et on lui
présente un ensemble d’outils magiques. L’initié adopte un nom de Sorcière.
Les noms secrets de la Déesse et du Dieu sont révélés.
Dans la tradition Alexandrienne, la mesure est rendue à la Sorcière. Dans la
tradition Gardnerienne, il est d’usage que l’initiateur conserve la mesure.
Selon Gerald B. Gardner, la Sorcière Britannique qui a laissé son nom à la
tradition Gardnerienne la mesure constitue une sorte de police d’assurance que
le serment sera tenu.
Lors de l’initiation au second degré, on bande les yeux de la Sorcière, on
l’attache, et elle renouvelle le serment selon lequel il est nécessaire de
souffrir pour apprendre et être purifié. Une flagellation rituelle peut suivre.
La sorcière prend un nouveau nom de Sorcière et son initiateur veut que son
propre pouvoir magique passe en elle. L’initiation au troisième degré, la
consommation des Mystères, implique le Grand Rite, un rituel sexuel qui peut
être pratiqué réellement ou symboliquement avec des outils magiques. Toutes les
initiations s’achèvent avec une célébration de nourriture et de boisson.
Toutes les sorcières ne suivent pas les mêmes procédures. De nombreuses
Sorcières pratiquent seules et ne se sentent pas obligées d’adhérer à un coven
pour être Sorcière. Elles s’initient toutes-seules lors de rituels qu’elles ont
créés elles-mêmes. Les rites peuvent inclure des bains rituels (une forme de
baptême), une onction et un engagement à servir la Déesse et à utiliser les
pouvoirs de la Sorcellerie pour le bien des autres. D’autres Sorcières, ainsi
que de nombreux Païens, se livrent à une veillée et un jeûne et passent toute la
nuit en plein air pour être en contact direct avec les dieux, découvrir leur
propre pouvoir et s’unir avec les esprits tutélaires, totémiques ou gardiens.
D’autres Sorcières et Païens entreprennent une initiation chamanique, un voyage
extatique vers d’autres domaines de conscience.
retour
|