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Pas de Rides, ni de Grenouilles ou de Salamandres
Les Sorcières ont un Nouveau Look

Par Robert Musel in Eugene Register Guard du 26 avril 1964
version française Tof

Londres - les sorcières de Grande-Bretagne veulent améliorer leur image.
La vieille ridée est démodée.
La sorcière jolie fille est à la mode.
L’œil de salamandre et le doigt de crapaud (Macbeth) sont démodés.
Les sandwichs au saumon fumé et le vin millésimé sont à la mode.
Le mauvais œil est démodé (enfin, presque). La sorcière de 1964 essaie d’être plus blanc que blanc (en opposition à la « sorcière noire » des contes de fées) et si elle doit planter une épingle dans une poupée de cire, l’épingle sera probablement stérilisée.
Qui plus est, les sorcières, hommes et femmes, parlent de fonder un syndicat qui ne contribuerait pas seulement à rendre la sorcellerie respectable mais peut-être également rentable.
Il y a seulement un mois, les sorcières hésitaient à révéler leurs identités car cela pouvait leur coûter leurs emplois. Une sorcière (un homme) a menacé de poursuivre en justice quiconque révèlerait ses liens avec un coven (un cercle de sorcière) dans la banlieue de Watford.

Respectable Maintenant
Mais maintenant, la sorcellerie est soudainement respectable et les sorcières de Grande-Bretagne sont soucieuses de suivre l’exemple des pionniers qui ont déjà dévoilé ce qu’ils sont et ce qu’ils font aujourd’hui pour le plus grand bien des chiffres d’audience de la télévision nationale.
Ce qui a finalement amené les sorcières à se dévoiler - après des siècles de secrets liés aux tortures et exécutions de centaines d’entre elles aux XVIème et XVIIème siècles – fut le récent décès du Dr Gerald Gardner à l’âge de 80 ans, une sorcière qui avait pris part à la « grande malédiction » contre Adolf Hitler.
Comme l’a dit le Dr Gardner lorsqu’il était encore là, lui et toutes les autres sorcières de Grande-Bretagne avaient joint leur « force de vie » pour créer un « cône de pouvoir » qui a empêché l’Allemagne nazie d’envahir la Grande-Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale. Il a dit que des associations similaires de sorcières avaient détruit l’Armada espagnole en 1588 et contrecarré les plans de Napoléon qui souhaitait envahir Londres. Gardner fut conservateur du « Le Moulin des Sorcières » le musée de l’Ile de Man, au large des côtes Britanniques - le seul musée des sorcières au monde - et quand son testament a été dévoilé il a fait bouillonner le chaudron en désignant deux sorcières pour hériter de ses biens.

Prêtresses
Mme Monique Wilson la grande prêtresse des covens d’Ecosse est l’une d’entre elles et la seconde n’est autre que Mme Patricia Crowther, la grande prêtresse des sorcières des villes de Sheffield et Manchester. Dans un premier temps aucune de ces deux dames n’appréciait la publicité, mais révéler publiquement leurs identités faisait partie des plans du Dr Gardner pour éloigner la sorcellerie de ses habitudes de secrets datant de l’époque des persécutions.
Mme Wilson a dit un peu tristement que le fait qu’elle allait être nommée guide officiel du Musée des Sorcières avait évidemment été deviné par quelques autres sorcières qui furent assez jalouses pour recourir à des maléfices et des incantations.
« Elles ne peuvent pas me nuire » a-t-elle dit avec un air de défi. « J’ai eu mon avertissement et je suis protégée. L’été dernier, elles ont presque réussi. J’ai eu une crise cardiaque qu’aucun médecin n’a pu expliquer.
« On me voulait du mal et je sais ce qui, ou devrais-je dire qui l’a causé. Mais utiliser le pouvoir de cette façon impliquait qu’il retourne au triple à son expéditeur. Ainsi les sorcières qui m’ont voulu du mal sont malades elles aussi. »
Depuis cet avertissement, la santé de Mme Wilson a été excellente.
 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!