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La Reine des Sorcières de l’Isle de Man
par Robert Charroux

La reine des sorcières est française.
Monique-Mauricette-Marie, est une Bretonne à double nationalité – française et
anglaise – mariée à un Écossais, Campbell Crozier Wilson, qui est son High
Priest (grand prêtre).
Elle est brune, mesure 1,58 m et s’habille toujours d’un collant, d’un pourpoint
et d’un manteau noir, le manteau étant doublé de velours rouge comme celui dont
on affuble le diable.
Élevée en Indochine, elle vient à Londres en 1954, rencontra le docteur Gérald
Brousseau Gardner, fervent adepte de la sorcellerie, et acquit le grade de
grande prêtresse.
Elle se maria à cette époque, fonda un groupe important et organisa les covens
de Londres et de Manchester, ce qui lui valut d’être élue reine des sorcières
d’Écosse.
En 1964, le docteur Gardner mourut, lui léguant au sud de l’Isle de Man, à
Castletown, son moulin et une propriété où est installé un musée de la
sorcellerie qui est le plus beau du monde.
Castletown est désormais le fief où elle vit, partageant son temps entre le
musée qui attire chaque jour de nombreux visiteurs et ses fonctions de sorcière.
Elle fut élue Witch Queen au cours d’une assemblée réunissant les treize covens
qu’elle a sous sa direction, ce qui lui donna droit à la couronne et au port de
la jarretière à 13 émeraudes.
Quand elle officie, elle est nue, et porte seulement un diadème à croissant, son
collier et sa jarretière de reine.
Elle a environ 600 adeptes, organise des sabbats et la population de Man, plus
foncièrement acquise au celtisme qu’aux religions orientales, lui voue un
certain respect et une grande sympathie.
La religion de la sorcière
Le coven du moulin de la Sorcière adore un dieu dont le nom ne peut être connu
en entier que par les initiés du troisième grade.
Ce dieu est vraisemblablement le plus ancien dieu de la Terre : Cernunnos, le
mystérieux Dis Pater des Gaulois., dont le front est orné d’une ramure de cerf,
symbole de sa virilité.
Le serpent à tête de bélier et le taureau sont souvent représentés avec
Cernunnos, ainsi que son épouse, la Grande Déesse, qui est la Déméter et la
Cybèle des Grecs.
Le culte est phallique, c'est-à-dire qu’il honore les forces créatrices de la
vie, sans lesquelles rien ne saurait exister. Il est fondé sur deux principes,
l’un mâle, l’autre femelle, qui doivent s’unir dans une communion à la fois
physique et spirituelle.
Le Diable, Satan et Lucifer paraissent être ignorés du coven et la Witch Queen
ne craint pas de déclarer qu’elle ne croit pas en ces entités!
« Notre culte est une vraie religion, dit-elle, antérieure à toute autre; les
druides la connaissaient, mais elle était beaucoup plus ancienne qu’eux.
« Notre loi est de faire le bien en invoquant les dieux de la nature de nos
ancêtres celtes. »
« Parfois, je me rends au chevet des malades, je marie religieusement les
couples légitimes, je donne mon enseignement à « mon peuple ». Si un adepte se
conduit mal, s’il commet une faute, alors j’ai le devoir de le punir. Il reçoit
le fouet et là encore, on retrouve un symbole de notre religion, puisque le
fouet ou fléau est un attribut de la fertilité. »
« Nous devons toujours utiliser notre main droite; lors des cérémonies, l’autel
doit toujours être à notre droite et dans le cercle magique, nous devons marcher
dans le sens des aiguilles d’une montre, jamais en sens contraire. »
« Notre religion s’appelle la Wicca ou Witchcraft, Wica en saxon signifie
sagesse. »
« L’amour et l’érotisme ont une part dans nos rites, mais sur un plan élevé qui
ne saurait être expliqué au grand public. »

Le sabbat d’Olwen
Quand elle officie, la Reine des Sorcières porte le nom d’Olwen. Une fois par
semaine, ses fidèles se réunissent pour des « esbats » (en français) analogues
aux offices des autres religions.
Les grands sabbats ont lieu la veille des dates consacrées :
1ier février – Candlemas ou fête des torches
1ier mai – Mai-Ève, culte de la Grande Déesse
1ier août – Beltane ou fêtes des récoltes et des feux de Beltane (Vénus)
1ier novembre – Halloween, dernière fête avant le printemps
Les petits sabbats se déroulent aux équinoxes et aux solstices.
Le 21 juin 1966, nous avons pu assister à un sabbat dans une salle aménagée en
temple, tapissée d’armes anciennes : poignards, épées, flèches, massues, etc.,
comportant un double cercle magique peint sur le sol.
Au centre des cercles se dressait l’autel, avec son calice, une statuette de la
Grande Déesse, des fleurs – toujours des roses – des abraxas, des pentacles, des
flambeaux et plusieurs fouets.
Olwen officiait, nue, portant diadème et collier, une jarretière à la cuisse
gauche et un bracelet magique au bras droit.
Sur un lutrin, auprès de l’autel, le grand livre sacré de la sorcellerie. The
Book of Shadows était fermé, des étrangers à la Wicca se trouvant dans la salle.
C’est pourtant dans ce livre que d’habitude la grande prêtresse lit les rites du
culte et commente les symboles.
Dans The Book of Shadows est écrit de la main d’Olwen tout ce qui a trait aux
trois degrés de l’initiation et qui est transmis traditionnellement depuis des
temps immémoriaux.
Une douzaine d’adeptes étaient dans le cercle, pieds nus, la plupart à peine
vêtus, car en principe, c’est dénudés qu’ils doivent participer à un sabbat,
afin que les mauvaises influences extérieures ne puissent avoir de prise sur
eux.
La cérémonie fut une longue ronde, coupée de pauses, à l’intérieur du cercle
magique, une femme s’intercalant entre deux hommes.
Olwen, portant tantôt une baguette magique, tantôt une épée, selon le rite,
prononça en anglais des invocations dont le leitmotiv était repris en cœur.
Elle remplit un calice d’un philtre alcoolisé, but, et des adeptes à tour de
rôle vinrent boire tout en dansant sans jamais franchir le bord intérieur du
cercle magique.
Il faisait très chaud, car nous filmions la cérémonie; la Witch Queen nue, la
ronde interminable de ces êtres envoûtés passant sans transition de l’obscurité
à la lumière crue des spots, le parfum d’encens… tout créait une atmosphère
pesante, propre à susciter des transes et des hallucinations.
Une jeune femme respirait avec effort en tournant autour de l’autel; nous nous
attendions à la voir tomber à terre, hurler… Olwen rompit le charme en coupant
la ronde avec son épée.
Nous perdions peut-être le spectacle d’un véritable sabbat!
La cérémonie continua avec des chants, l’intronisation d’un nouvel adepte de la
Wicca, le rite du poignard dont le sens ésotérique nous échappa totalement, puis
fut célébré le culte à la Grande Déesse.
Le grand prêtre, Scotty Campbell, vint boire au calice, se prosterna devant
Olwen qui s’identifiait à la déité et avec respect, lui donna 7 baisers : sur la
bouche, sur les seins, au nombril, sur le mont de Vénus et sur les pieds.
Le sabbat était terminé.
Cette nuit-là, Olwen avait-elle caché le jeu habituel? C’est probable, car le
voile d’Isis ne se lève jamais au premier jour du Mystère!
Les pouvoirs de la Sorcière
Il serait illusoire de juger la sorcellerie sur ce que nous avons vu au sabbat
de Castletown.
La sorcière a ses secrets qu’elle révèle pas : elle connaît les herbes qui
guérissent, les invocations qui chassent les « mauvais esprits », les philtres
tout-puissants pour faire naître l’amour.
Une des prêtresses de la Wicca, la belle Frances, nous a assuré que sa reine
avait le pouvoir de dissoudre un nuage et de guérir par des attouchements.
« Nous avons, a dit Frances, une méthode de concentration extraordinaire, qui
permet notamment à Olwen de recharger psychiquement un malade.
Cette concentration est si grande, qu’il devient parfois nécessaire d’aller dans
la campagne déserte, afin de pousser certains cris très aigus qui nous
soulagent.
Ces cris, en certains cas, peuvent constituer des appels à des entités
puissantes, inféodées au Pouvoir Central. »
Durant la guerre, les sorciers qui sont au nombre de 8000 en Angleterre, ont
conjugué leurs forces pour empêcher les Allemands de débarquer. Des réunions
très importantes se tinrent dans les cromlechs de la lande.
« Ils ont utilisé le Cône de Pouvoir à leurs fins, nous a déclaré la reine des
Sorcières. Il y a eu des chocs en retour, terribles, et huit membres de la Wicca
en sont morts »
Olwen ne veut pas que l’on confonde sa secte avec celle de la Golden Dawn
(devenue Loge d’Isis) qui était surtout vouée à un culte érotique des plus
dangereux.
« Certains adeptes de la Golden Dawn, dit-elle, étaient astreints à pratiquer
quatre à cinq jours de coït… on fouettait les défaillants pour qu’ils puissent
continuer. C’était de la magie noire…
La religion de la Wicca est pure et saine. Nos rites sont ceux de nos aïeux, et
remontent aux temps lointains où les « anges » d’Azazel vinrent du ciel pour
féconder les belles terriennes. C’est possible!
Peut-être subsiste-t-il chez nous une rémanence de cet érotisme ancien qui était
nécessaire pour améliorer notre race. Je ne peux pas tout dire. Les sorciers,
voyez-vous, sont encore obsédés par les « temps brûlants » où on les faisait
monter sur le bûcher. Une de mes aïeules a été brûlée vive au moyen âge… et le
moyen âge est moins loin dans l’esprit que dans le temps! »
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