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La Genèse de High Magic's Aid
par Patricia Crowther ver
sion française Tof

Lorsque Gerald Gardner a parlé d’écrire un livre sur la sorcellerie, pour expliquer ce qu’elle était réellement, cela ne plut pas à sa Grande Prêtresse, Dorothy Clutterbuck, et elle le lui dit en des termes non équivoques. C’était hors de question, cela ne pouvait que causer des problèmes et le retour de certaines formes de persécutions. Personne n’avait osé dire que la Religion Sorcière existait toujours et que les gens pensent qu’elle n’existait plus, était une bonne chose.

Gerald Gardner n’en était pas certain et se saisissait de chaque occasion pour faire changer Dorothy d’avis. La Sorcellerie avait besoin de sang neuf, les Anciens Dieux avaient besoin d’être plus connus pour être forts à nouveau, il était temps que la Déesse revienne, etc. La réponse était toujours « Non » et de nombreuses années ont passé avant qu’elle se laisse fléchir, et même là, elle a posé une condition. Dans sa biographie, « Gerald Gardner – Witch ! », Jack Bracelin le confirme : Il a fallu un nouveau cycle de sept ans avant que les autres sorcières ne le laissent révéler une de leurs idées voire même leur existence au monde entier ». Il faisait référence à la période allant de 1939, lorsque Gerald Gardner fut initié, à 1946, lorsqu’il reçut enfin l’autorisation nécessaire. L’autorisation fut donnée à la condition que toute information sur la Sorcellerie et ses pratiques prenne la forme d’une fiction. C’est ainsi que le roman « High Magic’s Aid » fut finalement écrit et publié en 1949. La conduite de Gerald Gardner en dit long sur son intégrité, car à part le refus prolongé de Dorothy, rien ne pouvait l’empêcher d’écrire un livre sur la sorcellerie.

A l’époque où j’étais en train d’écrire la préface pour une réédition de « High Magic’s Aid », une lettre manuscrite de Gerald Gardner est réapparue en Amérique. Il y racontait à son correspondant les difficultés qu’ils a eues avant que son roman ne soit écrit:

« En réalité je voulais écrire au sujet d’une sorcière et de ce qu’elle m’avait dit, mais elle ne voulait pas me laisser écrire quoi que ce soit au sujet de la sorcellerie. J’ai demandé pourquoi ne pas me laisser écrire du point de vue des sorcières ? Les sorcières sont toujours persécutées et calomniées. Elle a donné son accord à condition que je ne parle pas de magie sorcière et que ce soit sous la forme d’une fiction. Comme je devais mettre de la magie dans mon roman, j’ai recopié des extraits de Magie Rituelle Juive, surtout « Les Clavicules du Roi Salomon ». On pensait que le Roi Salomon pouvait commander aux esprits et les faire agir pour lui. Si vous connaissiez les paroles et les sigils vous pouviez faire de même. Ce texte est généralement en Latin ou en Hébreux, mais il y a une traduction Anglaise par MacGregor Mathers. Mais personnellement je ne crois pas que cela fonctionne. C’est très difficile et complexe… »

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!