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Magie Noire
par Charles Pace in Nouvelles of the World du 22 mars 1970

L'homme que des millions de personnes ont vu être maudit à la télévision s'exprime


La sorcellerie et la magie noire sont aujourd'hui en plein essor en Grande-Bretagne, comme jamais auparavant. La société permissive, la pilule et l'afflux massif d'immigrants de couleur ont tous contribué à la nouvelle popularité d’un culte séculaire.

La sorcellerie est certainement liée au mode de vie actuel, au « tout est permis », mais elle a un grand avantage sur les autres formes de permissivité sexuelle.
L'échangisme, par exemple, ne plaira jamais aux masses parce que c'est trop flagrant... trop extrême... trop personnel.
La sorcellerie est plus subtile et donc plus dangereuse. Car, bien qu'elle soit largement utilisée par les gens comme excuse au sexe illicite, elle a un vernis de respectabilité mystique qui plaît aux plus vulnérables.
J'estime qu'il y a en Grande-Bretagne environ 30 000 sorcières pratiquantes et plus d'un demi-million de personnes qui s’intéressent à la magie noire.
Contrairement aux églises, dont beaucoup se vident de plus en plus chaque année, la sorcellerie gagne régulièrement des adeptes.
Les dirigeants de l’Eglise qui blâment la télévision pour leurs églises vides sont bien trop complaisants. Bien que la télé, avec des merveilles comme le Simon Dee show (une émission populaire où Charles Pace venait de se faire maudire), plaira à ceux dont l'imagination est limitée mais d'autres demandent quelque chose de plus positif, quelque chose dans lequel ils peuvent jouer un rôle actif.
La sorcellerie est maintenant le nouveau truc à la mode. 
J’ai étudié et pratiqué la sorcellerie et la magie blanche et noire depuis 30 ans. J’ai étudié ces pratiques, non seulement dans ce pays, mais dans toute l’Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et à Haïti.
En tant qu'occultiste (un explorateur de l’inconnu), j’ai essayé toutes les facettes du culte.

Forces
Cela m’a pris trois décades pour découvrir la vérité – la sorcellerie contemporaine et ce qu’on y associe et qu’on qualifie de magie noire ne sont que foutaises. Les sorcières qui croient pouvoir invoquer des pouvoirs surnaturels s'illusionnent. Mais elles peuvent, et elles le font, utiliser des forces inconnues - les esprits des plus impressionnables sur lesquels leur étrange cérémoniel peut avoir un effet dévastateur.
Soixante pour cent des sorcières britanniques sont des « sorcières blanches », ce qui signifie qu’elles ne pratiquent pas les arts sombres. Ce sont des hommes et des femmes inoffensifs qui ne font que jouer à un jeu et semblent trouver cela plus épanouissant que la religion orthodoxe.
Ce sont les autres, les adeptes de la magie noire qui m'inquiètent. C’est vrai, ils sont minoritaires, mais leur nombre croissant est déjà suffisant pour constituer une véritable menace pour notre société.
L’aspect peut-être le plus sinistre des sorcières de Grande-Bretagne est qu'un grand nombre de hippies et de jeunes « excentriques » les rejoignent pour s’amuser. Même les étudiants et les lycéens s’y intéressent.
Les deux grands attraits de la sorcellerie contemporaines sont la nudité et le sexe.

Vêtues
La nudité n'a jamais été pratiquée dans les covens avant 1960. Lors de toutes les réunions auxquelles j'ai pu assister dans les années 1950, les sorcières étaient  vêtues. Parfois, elles enlevaient leurs vêtements pour le rituel et avaient parfois des rapports sexuels, mais elles se rhabillaient tout de suite après.
Gerald Brosseau Gardner, un fonctionnaire, que j'ai rencontré pour la première fois à Singapour où il étudiait la magie malaise, a popularisé la sorcellerie contemporaine en Grande-Bretagne en 1957.
Il a fondé des covens qui se faisaient rares à cette époque et élaboré ses propres rituels, comme la flagellation avec des fouets doux et inoffensifs. Il est mort en 1964 à l'âge de 80 ans.
C’est en s’inspirant des idées de Gardner que sont nées les cérémonies d'aujourd'hui dans lesquelles le sexe joue un rôle fondamental.
Les relations sexuelles ont toujours lieu entre hommes et femmes - les homosexuels et les lesbiennes ne sont jamais admis dans les covens.
Un coven se compose de 13 personnes - 12 sorcières et un grand prêtre ou une grande prêtresse et il y en a au moins un dans presque chaque ville, quelle que soit sa taille.
Une nouvelle sorcière est initiée en trois étapes ou « degrés ». Les deux premiers sont assez inoffensifs.
Lors de la première cérémonie, on parle au novice du cercle magique et des « accessoires » — l'épée, les couteaux à manches noir et blanc, l’encensoir, l’escourge et les cordes rouges, blanches et bleues.
Le second degré n’est qu’un prolongement du premier, avec un enseignement plus approfondi.
C’est la troisième étape qui a rendu la sorcellerie populaire. La sorcière se place à l’intérieur d’un cercle tracé à la craie ou peint où il y a autel, un symbole magique de forme particulière et quatre bougies allumées sont placées au nord, au sud, à l'est et à l'ouest.
Après une bonne dose de non-sens, tous les autres quittent la pièce et l’initiateur et la nouvelle sorcière ont un rapport sexuel en présence du grand prêtre ou de la grande prêtresse.
C’est ce qu'on appelle le Grand Rite.
Mais des occultistes comme moi qualifient ça de viol systématique car cela se pratique en secret et sans but adéquat.
Généralement, un vieil homme initie une jeune fille et une femme mûre initie un jeune homme, de sorte que les chances qu’ils engendrent un enfant lors du rituel sont faibles.
Les rapports sexuels sont parfois symboliques, mais c'est rare. Cela se produit généralement lorsque l’initiateur masculin ne trouve pas la fille à son goût.
Le Grand Rite est supposé n’avoir lieu qu’une seule fois, mais il est parfois répété. J’ai moi-même été initié à plusieurs reprises. Quand cela arrive, l’excuse que l’on donne généralement est : « Oh, il y a eu un problème lors de ta dernière initiation ».
Il faut dire en toute honnêteté que je n’ai jamais vu qu’on utilise la sorcellerie pour extorquer de l’argent aux crédules. Dans ce sens ce n’est pas une escroquerie. Dans des cas très rares, les responsables du coven peuvent facturer dans les 100 £ (ndt : environ 2000€ d’aujourd’hui) pour une initiation complète en sorcellerie. Mais généralement, ils ne facturent qu'à peu près une demi-couronne £ (ndt : environ 2,5€ d’aujourd’hui) pour l’acquisition de l’encens et d’autres articles pour la cérémonie.
Néanmoins, une forme insidieuse de chantage est pratiquée. Lors de la cérémonie du premier degré, les initiés sont mesurés avec un fil et une goutte de sang et un cheveu de leur tête sont prélevés. Tout cela est placé dans une enveloppe étiquetée au nom de la personne et classée. Cela place les nouvelles recrues sous la domination d’un grand prêtre peu scrupuleux.
C’est une preuve qu’ils ont été membres d’un coven, ils doivent donc faire ce qu’on leur dit.
Ils ne peuvent, par exemple, pas quitter le coven surtout s'ils sont mariés. Leur conjoint sans méfiance pourrait être informé.
Une forte intimidation mentale peut également être exercée sur des personnes peu sûres d'elles et crédules en les menaçant de faire une poupée sorcière où seront incorporés le fil, le sang et les cheveux. On leur dira que la poupée peut être utilisée lors d’un rituel contre eux s'ils ne font pas ce qu’on leur dit de faire. Pour moi cette sorte de lavage de cerveau maléfique est une « programmation par la peur ».
Ces techniques et d'autres sont utilisées par certains responsables de coven pour mettre des femmes sous leur domination. On dit aux victimes que la voie vers la connaissance ultime passe par les rapports sexuels, car un homme et une femme se rapprochent le plus de la vérité lors de l'acte physique de la relation sexuelle.
La magie noire pratiquée de la sorte rabaisse l’être humain au rang d'animal. Mon introduction à la sorcellerie et à l'occultisme à un âge précoce fut accidentelle. Je suis né à Glasgow en 1919 et j’ai quitté l'école à 13 ans pour partir en mer.
Un été lors d’une croisière en Méditerranée alors que je travaillais dans les cuisines du paquebot Athenia, un passager, le Dr Louis Corbett, un expert en égyptologie, s’est réellement intéressé à moi. Il a payé mon billet pour que je puisse devenir passager et m’a tout appris sur la magie égyptienne.
Je suis retourné à Glasgow en 1934 et je fus invité à une rencontre de sorcellerie dans un lieu appelé Inner Light (Lumière Intérieure).
J’ai été présenté à un homme gros, laid, chauve dans la cinquantaine. Instinctivement, je l’ai détesté dès le début.
Il avait épousé une Mary McAllister, une Ecossaise et se faisait appeler Aleister McAllister, Seigneur de Bolskin - où ils vivaient - mais son vrai nom était Aleister Crowley.
Crowley avait une forte personnalité. En parlant de lui il disait « La Bête » et « 666 » qui, selon la Bible est la marque de la bête redoutable dont parle la prophétie.
Plus tard, j’ai pris l’habitude d’appeler Crowley « 665 1/2 »,  ce qui ne manquait jamais de le mettre en colère.

Haschisch
Crowley se vautrait dans la débauche et la drogue et aimait être appelé « L’homme le plus malsain du monde ». Il utilisait les femmes à ses propres fins et les traitait avec une grande brutalité, les enchaînant parfois dans des placards pendant des heures.
C'était un expert en magie noire, mais quand il a commencé à prendre de l'opium et du haschisch, il ne pouvait plus faire la différence entre l'illusion et la réalité.
Je me souviens de ma première rencontre avec Crowley. J’étais chez des amis de ma mère quand il m'a appelé et on m'a envoyé faire une course. Quand je suis revenu, Crowley était seul avec ma mère et, alors que je suis entré dans la chambre, je l’ai entendu dire : « Si je ne peux avoir ton argent. J’aurai ton corps. » Il s’est ensuite levé et s’est tenu debout en la regardant. Je me suis dit qu’il allait l'attaquer, et même si j’étais très jeune, j’ai pris une bouteille et je l’ai frappé avec.
Il n'a pas été gravement blessé mais il est sorti en fureur et en jurant de se venger. A la porte, il s’est retourné, m’a fixé d’un regard funeste et a murmuré : « Un jour je te tuerai. »


 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!