La Wica
    Textes de/sur Gerald Gardner

   Textes de/sur les Prêtresses de Gardner
        Textes de / sur Doreen Valiente
        Texte de / sur Dayonis
        Texte de / sur Lois Bourne
        Textes de / sur Eleanor Bone

        Textes de / sur Patricia Crowther
        Textes de / sur Monique Wilson

 
    Les Anciennes Lois
    Théologie, Dogmes et Croyances
    Sur la Pratique
    Sur l'Histoire
    Lignée & Traditions
    Le Livre des Ombres
    Le Livre des Plantes
    Les Gens
    L'Initiation
    Le(s) Secret(s)
    La Validité
    Outils et Accessoires

  Le NROOGD

  Dion Fortune & The Society of Inner Light

  Alex Sanders & la Tradition Alexandrienne

  Chamanisme / Faery / Huna

  Magie Enochienne

  Reclaiming / Feri / 3rd Road

  Thelema

  Tubal Cain

  Autres

 

La Librairie

Le Cercle de la Pierre Sorcière

Liens

Dernières mises à jour du site


 

 
"Nous les Sorcières, sommes des Personnes toutes Simples"
par Eleanor Bone in Life 1964 

 Mme Ray Bone, une femme au foyer et manager d’un foyer pour personnes âgées est aussi une grande prêtresse. Elle donne ici le point de vue d’une sorcière sur sa pratique.

Pour trouver l’origine de la sorcellerie, il faut remonter loin dans le temps, des milliers d’années avant le christianisme, jusqu’à l’ancienne religion, une religion païenne. Vous vous demandez si nous sommes païens et la réponse est : « Oui, nous sommes païens » Je ne doute pas que les gens vont dire « Païen ! Cela signifie sûrement idolâtres ». C’est le sens que donne le dictionnaire à ce mot, mais le mot vient du latin pagus – une circonscription à la campagne. Païen signifie donc simplement « de la campagne. »
En anglais le mot « sorcière » est dérivé du mot anglo-saxon « wicca » qui signifie « le sage » ou « le sorcier ». Les wiccan étaient les prêtres de l’ancienne religion qui adoraient le dieu soleil et la déesse lune. Lié de façon indissociable à la déesse lune il y avait le chat, symbole de l’aspect féminin du divin.
Partout où existait le culte des sorcières, ses adeptes se réunissaient quatre fois par an pour célébrer les mystères de leur foi. C’étaient les quatre grands Sabbats - la Chandeleur, la Veille de Mai, Lammas et Halloween (ou Samhain comme on l’appelait alors, ce qui signifie « fin de l’été »). Cette division de l’année met l’accent sur les saisons de reproduction de certains animaux sauvages et domestiques.
Autrefois, le « coven » des sorcières se réunissait aussi chaque semaine pour des Esbats. Ces réunions étaient en partie liées aux affaires courantes du coven et en partie religieuse. Les sorcières étaient ceux qui conseillaient les gens ordinaires. C’étaient des guérisseurs, habiles dans l’utilisation des plantes et la distillation des potions. Aux grands sabbats, quand tout le monde se rassemblait, une fête était organisée pour célébrer les dons des dieux.
Il y avait une croyance populaire voulant que les sorcières se rendaient à ces rencontres en volant sur balais, mais je pense qu’elles ne volaient que dans leur imagination. On retrouve de nombreuses recettes pour des « onguents de vol » ayant traversé les siècles, et bien évidemment certaines des plantes entrant dans leur composition, comme l’aconit et la belladone, quand on les frotte sur la peau, peuvent induire des états de transe, des hallucinations et une sensation de voler. Des balais étaient certainement utilisés dans certains rites de fertilité. Les sorcières dansaient en cercle à cheval sur leurs balais, sautant en l’air de temps à autre, en pensant que plus elles sautaient haut, plus cela favorisera la croissance des cultures dans les champs.
Il faut se souvenir que le christianisme a été introduit en Angleterre par des étrangers : Augustin, premier archevêque de Canterbury est venu de Rome et au septième siècle, l’église a été organisée en Angleterre par Théodore de Tarse avec l’aide d’Hadrien l’Africain. Guillaume le Conquérant était chrétien mais ses Normands étaient principalement des adeptes de l’ancienne religion. Même les prêtres de cette époque servaient souvent à la fois les dieux païens et le Dieu chrétien. En 1282 le prêtre d’Inverkeithing a conduit la danse de fertilité autour du cimetière.
Au 13ème siècle la « sorcellerie » a été déclarée hérétique, mais ce n’est qu’au 14ème siècle que les relations entre les deux religions se sont vraiment envenimées. La bataille a fait rage aux 16ème et 17ème siècles, les païens se sont défendus, mais ont perdu. Les dernières lois contre la sorcellerie n’ont été abrogées qu’en 1951.
Parlons maintenant des sorcières du 20ème siècle. Quel genre de personnes sont-elles ?
Eh bien, nous sommes juste des personnes ordinaires, occupant divers emplois. Nous sommes raisonnablement intelligents. Nous avons des médecins, des enseignants, des hommes d’affaires, des agriculteurs, des infirmières, des gens de théâtre, des employés de bureau et des femmes au foyer parmi nous. La plupart d’entre nous ont étudié la religion comparée. Nous n’essayons pas de convertir les autres, mais nous encourageons les personnes qui ont une attirance pour la sorcellerie. Nous n’acceptons pas tous ceux qui veulent se joindre à nous.
Il est difficile d’estimer le nombre de sorcières car tous les coven ne se connaissent pas les uns des autres, mais l’intérêt semble grandir. Je pense qu’une des explications est que les gens ne parviennent plus à trouver la satisfaction spirituelle qu’ils recherchent dans les religions organisées.
Pourquoi sommes-nous sorcières? La raison, je suppose, est que nous savons que c’est la voie qui est la bonne pour nous. La sorcellerie est un culte de la fertilité : nous adorons la source de vie. Notre dieu, toujours l’ancien dieu cornu, représente pour nous à la fois la vie et la mort. Nous ne le craignons pas parce que nous croyons en la réincarnation.
Nous nous réunissons normalement une fois par mois lunaire et nous célébrons toujours les quatre grands Sabbats.
La Chandeleur était à l’origine la fête des lumières, qui était célébrée le 1er février avec un feu cérémoniel et était liée au retour de la déesse du monde de sous terre et à la renaissance de la nature au printemps.
La Veille de Mai, ou Beltane, était un festival du feu et était célébré pour stimuler le soleil comme agent générant la vie au début de l’été.
A Halloween les bergers répétaient les rites de Beltane pour célébrer l’arrivée de l’hiver.
Yule est devenu synonyme du solstice d’hiver, le tournant de l’année, la renaissance du soleil et le renouvellement de la fertilité.
Je pense que l’on sait que nous sommes nus lors de nos rites. On nous a désapprouvés pour cela, même si selon moi il est évident qu’une personne peut être tout aussi immorale avec ou sans vêtements. Les sorcières (femmes) portent toujours un collier, un symbole de la renaissance et la grande prêtresse porte un large bracelet d’argent avec son nom de sorcière gravé dessus.
Dans notre cercle, l’autel est placé d’est en ouest. Nous pratiquons nos rites, nous dansons, nous chantons. Ensuite nous nous asseyons et discutons.
Nous essayons d’aider ceux-ci qui ont des contrariétés ou des problèmes qu’ils n’arrivent pas résoudre seuls. De nombreuses personnes nous écrivent pour demander notre aide. Nous répondons à toutes les lettres qui demandent notre aide. Souvent on nous demande juste des conseils en matière de mariage. En cette époque de science, de médecins, de psychiatres, de vétérinaires, d’aide juridique, de médicaments chimiques et d’ordinateurs - on pourrait se dire qu’il n’y a plus de place pour la sorcière. Mais le soleil continue à se lever le matin et se coucher le soir: la nuit la lune veille sur nous. Les saisons succèdent aux saisons et il y a une nouvelle vie dans les champs, chez les animaux et les hommes. Et si le soleil ne se levait plus et ne se couchait plus, s’il n’y plus de soleil, à quoi nous servirait la science ? La source de vie ne serait plus là.
Nous les sorcières du 20ème siècle sommes heureuses de notre savoir, nous ne sommes que des personnes toutes simples avec des croyances toutes simples. Nous savons que quoi qu’il arrive, « un autre soleil se lèvera demain. »
 

retour
 

 

Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!