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Courtes Biographies: 

Sybil Leek (1923-1983)
par Rosemary Ellen Guiley version française Tof  & Iridesce

Sorcière et astrologue anglaise ayant émigré en Amérique dans les années 1960 où elle est devenue célèbre en parlant de la renaissance de la sorcellerie dans le monde occidental. On la reconnaissait à sa cape, à ses robes amples et au choucas nommé M. Jackson qui était perché sur son épaule. Elle portait toujours un collier en cristal qui, disait-elle, lui avait été transmis par sa grand-mère, une voyante russe.
Sybil Leek affirmait être une sorcière héréditaire et avoir été formée par Aleister Crowley. Il est probable qu’une grande partie de sa biographie sorcière ait été enjolivée dans le but de se faire de la publicité.
Sybil Leek est née dans les Midlands en Angleterre. Sa famille, a-t-elle dit, est issue d’une longue lignée de sorcières héréditaires qui peut retracer ses racines sorcières jusqu'en 1134 en Irlande du Sud du côté de sa mère, et jusqu'à des occultistes proche des Tsars Russes du côté de son père.
La mère de Sybil Leek avait les cheveux rouge or, une couleur qui est, dit-on, courante chez les sorcières. Tous les membres de sa famille avaient des capacités psychiques. Son ancêtre la plus célèbre, dit-elle, était une sorcière anglaise nommée Molly Leigh, qui est morte en 1663.
Selon Sybil Leek, Molly fut enterrée juste à côté du cimetière de l’église locale. Un peu plus tard, le curé et d’autres personnes se rendirent chez Molly Leigh et furent choqués de voir Molly, ou son fantôme, assise sur une chaise avec son choucas perché sur son épaule. Le curé et ses compagnons auraient ouvert la tombe et planté un pieu dans le cœur de Molly puis jeté le choucas vivant dans le cercueil et refermé la tombe.
Sybil Leek, qui affirmait avoir un QI de 164, a raconté que c’était sa grand-mère qui lui faisait cours à la maison jusqu’à ce que les autorités locales l’obligent à aller à l'école à l’age de 12 ans. Elle y resta quatre ans et arrêta sa scolarité lorsqu’elle eut 16 ans.
Sybil Leek avait neuf ans quand elle rencontra Aleister Crowley, qui était sensé venir souvent chez les parents de Sybil. Elle a raconté que Crowley l’emmenait escalader les rochers. Il lui récitait ses poèmes et l’encourageait à écrire ses propres poésies. Il aurait aussi enseigné à Sybil Leek l’importance des mots de pouvoir et la puissance du son. Selon Sybil Leek, Crowley annonça à sa grand-mère que la petite Sybil reprendrait sa place dans le monde de l’occultisme. La dernière fois qu’elle l’a vu c’était en 1947, peu de temps avant sa mort.
Mais il n’y a nulle trace dans les papiers de Crowley d’un lien quelconque entre lui et Sybil Leek ou sa famille.
Lorsque Sybil Leek eut 15 ans, elle rencontra un célèbre pianiste, chef d’orchestre qui avait 24 ans de plus qu’elle et ils tombèrent amoureux. Ils se marièrent peu de temps après son 16ème anniversaire et voyagèrent en Angleterre et en Europe. Il mourut quand elle avait 18 ans.
Sybil Leek retourna vivre chez ses parents.
Sybil Leek a raconté qu’elle avait été initiée en Sorcellerie au sud de la France, aux Gorges du Loup dans les hauteurs de Nice, une région qui, au Moyen Age, était peuplée par les Cathares.
Selon Sybil, son initiation avait pour but de la faire remplacer une vieille tante russe, qui avait été grande prêtresse d’un coven et qui était décédée. De retour en Angleterre, Sybil Leek alla vivre à Burley, un village au cœur de la New Forest. Elle vécut avec des gitans et rejoignit le Horsa coven qui affirmait exister depuis 700 ans. Elle devint sa grande prêtresse. Elle dirigea avec succès trois boutiques d’antiquités. Elle épousa un homme prénommé Brian avec qui elle eut deux fils, Stephen et Julian, qui ont hérité des dons psychiques familiaux.
Un jour de printemps, dans les années 1950, alors qu’elle marchait seule dans la New Forest, elle eut une vision mystique. Elle fut enveloppée d’une lumière bleue qui fit venir en elle un grand sentiment de paix et elle réalisa que le but dans sa vie était de prêcher pour l’Ancienne Religion.
Ce n’est pas avant 1962 qu’elle a commença à se faire connaître comme sorcière héréditaire et leader d’un coven. En 1963, la presse a commencé à s’intéresser à elle. La mort de Gerald B. Gardner en Février 1964 a créé un vide parmi les personnalités du monde de la sorcellerie - Gardner aimait beaucoup qu’on parle de lui dans la presse et Sybil Leek a essayé de le remplacer. Elle a annoncé la fondation de la Witchcraft Research Association (WRA) dont elle était la présidente.
Elle a aussi attiré l’attention de nombreux médias en 1964 lorsqu’elle a contesté les travaux de Rossell Hope Robbins, qui avait écrit une encyclopédie sur la sorcellerie. Rossell Robbins donnait des conférences contre Margaret Murray qui affirmait que la sorcellerie était une ancienne religion transmise de génération en génération. Sybil Leek a assisté au moins à l’une des conférences de Robbins et ils se sont apostrophés l’un l’autre, le choucas de Sybil a lui aussi donné de la voix. Les médias en on parlé et ont qualifié Sybil Leek de « Sorcière Numéro Un en Grande-Bretagne ».
Cette publicité a attiré des touristes et plus de médias dans son village. La clientèle de son magasin d’antiquités s’est transformée, c’était surtout des chasseurs d’autographes qui venaient la voir et son propriétaire a refusé de renouveler le bail du commerce à moins que Sybil Leek ne dénonce publiquement la sorcellerie. Comme elle a refusé, la boutique a fermé et Sybil a quitté la New Forest.
La carrière de Sybil Leek comme sorcière en Grande-Bretagne prit fin en 1964. En 1963-64, des églises britanniques furent victimes de vandalisme rituel. Parmi ces églises il y en a eu une dans le Sussex non loin de chez Sybil. Elle a affirmé que les symboles qui défiguraient l’église étaient dirigés contre elle et que l’attaque avait été menée par un magicien noir dont elle avait guéri la maladie. Malgré sa condamnation du vandalisme, le lien qu’elle avait fait entre elle comme sorcière et la magie noire lui fit perdre des partisans. En Juillet 1964, elle fut forcée de démissionner de la WRA. Elle émigra aux Etats-Unis.
Sybil Leek a d’abord vécu à New York, mais elle trouvait que c’était une ville déprimante et particulièrement sombre en hiver. Elle déménagea à Los Angeles, où elle fit la connaissance d’Israël Regardie qui fut à une époque le secrétaire d’Aleister Crowley. A la fin de sa vie, elle partageait son temps, entre Houston et la Floride.
Elle a travaillé comme astrologue et est devenue rédactrice et éditrice de son propre journal astrologique. En 1968 fut publié son premier livre : « Journal d’une sorcière ». Le livre décrivait ce que c’était que d’être une femme « moderne » pratiquant la sorcellerie, ce livre a reçu un très bon accueil de la part des lecteurs. Sybil Leek a fait de fréquentes apparitions dans le circuit des médias mais elle rencontrait un succès mitigé, car certains de ses intervieweurs souhaitaient mettre en avant le stéréotype de la vieille sorcière hideuse.
Uns de ses plus grandes épreuves, a-t-elle raconté, fut l’apprentissage de la patience et de la tolérance dans des situations de ce genre.
Sybil Leek a écrit plus de 60 livres. Elle aimait dire qu’elle n’avait jamais « prêché » la sorcellerie, mais qu’elle s’était contentée de chercher à expliquer la philosophie holistique de la religion et en quoi elle différait du satanisme. Elle n’approuvait pas de la nudité lors des rituels ni l’usage de drogues. Elle croyait aux malédictions ce qui la distingue de nombreuses sorcières.
Sybil Leek a beaucoup écrit et disserté au sujet de la réincarnation, guidée, a-t-elle dit par l’esprit de Madame Helena P. Blavatsky, co-fondatrice de la Société Théosophique. Une nuit, alors qu’elle s’apprêtait à donner une conférence sur les phénomènes psychiques devant des membres de la Société Théosophique à Saint-Louis, Sybil Leek fut entourée d’une lumière brillante où elle vit le visage d’une vieille femme. La lumière semblait rentrer en elle. Sybil Leek commença son discours, mais ce ne fut pas celui qu’elle avait prévu, elle y parla de réincarnation. Elle a dit plus tard, elle n’avait pas conscience de ce qu’elle disait.
Par la suite, Sybil Leek a vu une photo de Blavatsky et elle a reconnu la femme de sa vision.
Sybil Leek a dit que pendant le reste de sa vie elle a pensé que Blavatsky était devenu une partie d’elle-même et que Blavatsky l’avait utilisée pour parachever son propre travail et éduquer les autres au sujet de la réincarnation.
Sybil Leek avait une tendresse particulière pour les serpents et les oiseaux.
Le choucas (un oiseau de la famille du corbeau) l’accompagnait à toutes les réunions du coven jusqu’à sa mort en 1969. Sybil Leek avait aussi un boa constrictor de compagnie nommée Miss Sashima.
Sybil Leek était malade les dernières années de sa vie, elle est décédée à Melbourne en Floride, en 1983.
 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!