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La Wicca est-elle une Religion à Mystères ?
par Par B. Gruagach version française Tof

La Wicca est souvent décrite comme une Religion à Mystères moderne. Lorsqu’on leur demande ce que cela signifie, bien peu de Wiccans peuvent expliquer ce que cela veut dire.
Une Religion à Mystères, si nous nous servons de la définition utilisée par ceux qui étudient les religions Grecque, Romaine et Egyptienne de l’Antiquité, a peu de caractéristiques spécifiques : il s’agit d’une religion où il faut être initié de manière formelle par le groupe pour être considéré comme en faisant partie. Il y a des secrets qui ne sont révélés qu’à ceux qui sont dans le groupe et la pratique tend à se concentrer sur la communion extatique avec le Divin. Ces caractéristiques sont toutes évocatrices des Cultes à Mystères d’Eleusis de la Grèce Antique, du culte de Mithra et de certains cultes de l’Egypte Antique. Mais ces caractéristiques décrivent-elle la Wicca ?
La tradition Wiccane popularisée par Gerald Gardner dans les années 4O, 50 et 60 incluait ces trois caractéristiques principales d’une religion à Mystères.
Tout d’abord, les nouveaux Wiccans subissent une initiation formelle qui leur est donnée par un Wiccan du second ou du troisième degré.
Deuxièmement, les rituels de la tradition, sa mythologie et son enseignement sont conservés secrets, notés dans un Livre des Ombres et partagés uniquement avec d’autres initiés.
Troisièmement, la communion avec le Divin est recherchée par des méthodes extatiques. Les Gardneriens font usage de la flagellation rituelle, de chants et de danses comme méthode clef pour parvenir à des états extatiques. La Wicca est indubitablement une religion à Mystères.
La Wicca Gardnerienne n’est qu’une école parmi d’autres dans la communauté Wiccane. D’autres formes de Wicca, dont la pratique solitaire, peuvent être considérées comme des religions à Mystères si nous recherchons les caractéristiques principales de ce qui est le plus important. La vraie vie, dont la vie spirituelle, n’est pas toujours facile à étiqueter clairement.
L’Initiation est la seule façon de devenir Wiccan, c’est aussi un moyen de contrôler l’accès au statut officiel. Malheureusement il y a des problèmes à ce sujet dans l’histoire de la Wicca, la première difficulté étant l’affirmation de Gerald Gardner selon laquelle il transmettait une tradition intacte plutôt que d’avoir commencé quelque chose de neuf. En affirmant n’être qu’un initié parmi d’autres d’une tradition existante, la porte est ouverte à d’autres personnes dans cette même tradition, ou peut être d’une tradition qui en est issue, d’avoir autant (sinon plus) de droit sur cette une lignée et donc une autorité sur elle. Dans la préface à l’édition par Mercury Publishing du livre de Gerald Gardner « The Meaning of Witchcraft » le Dr. Leo Louis Martello affirme que : « Gerald Gardner n’a peut être jamais reçu plus d’une initiation Wiccane.
L’enseignement gardnerien est tout à fait clair seul un Wiccan du second ou du troisième degré a le droit d’initier quelqu’un. Nous ne saurons probablement jamais avec certitude si Gerald Gardner a réellement été initié dans une tradition préexistante et quel degré il a atteint car aucune preuve indépendante allant dans le sens de l’affirmation de Gerald Gardner n’a été découverte. En plus de cela, si la lignée est valide et si le Dr. Martello a raison lorsqu’il affirme que Gerald Gardner n’a atteint que le premier degré, comment ceux qui descendent de sa lignée initiatique peuvent-ils se considérer comme héritiers des Mystères Wiccans ? Gerald Gardner était très clair, seul un Wiccan du second ou du troisième degré peut initier. D’un autre côté, si Gerald Gardner a initié une nouvelle religion basée sur du matériel préexistant ou sur quelque chose d’inédit il est totalement inutile de savoir si Gerald Gardner a ou non été initié. Le créateur d’un système a le privilège de fixer comme bon lui semble les règles de son système.
Gerald Gardner ne fut pas le seul à établir une lignée Wiccane dans des conditions discutables. Alex Sanders, celui qui est à la base de la dénomination Alexandrienne, a lui aussi connu des débuts obscurs dans sa carrière Wiccane. Comme Gerald Gardner, Alex Sanders a lui aussi affirmé être détenteur d’une tradition Wiccane à Mystères et fut responsable d’une solide lignée initiatique qui lui a survécu et dont la tradition est toujours vigoureuse aujourd’hui. Et comme les traditions Gardnerienne et Alexandrienne sont les deux plus anciens cultes Wiccans, on admet qu’ils sont les modeles sur lesquels se sont basées les autres écoles Wiccanes.
Alex Sanders a raconté ce qui est peut être la plus connue des « histoires de grand-mère » Wiccane. Il a affirmé qu’il a eu une grand-mère qui était wiccane et qui l’a initié lors d’un rituel pratiqué nu dans la cuisine lorsqu’il n’avait que sept ans. Alex Sanders a donc affirmé qu’il était une sorcière héréditaire et qu’un parent lui avait enseigné la Sorcellerie, des années avant que Gerald Gardner ne soit initié dans le New Forest coven.
Des recherches ultérieures ont démontré que les détails concernant les débuts d’Alex Sanders dans la Wicca n’étaient pas tout à fait aussi romantiques. Alex Sanders n’est apparu sur la scène Wiccane qu’au début des années 60, bien après la publication des livres de Gerald Gardner sur la sorcellerie contemporaine et bien après que divers coven Gardneriens aient commencé à se propager dans le Royaume Uni et en dehors de ses frontières. Il semble qu’Alex ait désespérément voulu rejoindre un coven Gardnerien. Après avoir été éconduit par Patricia Crowther, une Grande Prêtresse, il s’est arrangé pour se procurer un Livre des Ombres Gardnerien et peu après il a commencé à initier avec enthousiasme d’autres sorcières dans sa propre version de la Wicca.
Alors que les traditions Gardnerienne et Alexandrienne ont toutes deux prouvé leur valeur, alors qu’elles ont résisté aux décès de leurs fondateurs et qu’elles se sont propagées sur la terre entière, les détails de la manière dont elles ont débuté laissent de sérieux doutes quant à la nécessité d’une initiation formelle pour qu’une religion à Mystères moderne ait une signification pour ceux qui la pratiquent. Les traditions ont dû commencer quelque part et une tradition peut être aussi chargée de sens pour ses adeptes de la première génération que pour ceux des générations suivantes.
L’histoire de la sorcellerie britannique est aussi pleine d’exemples de sorcières et de sorciers pratiquant seuls, de praticiens des arts magiques qui sont totalement autodidactes et pourtant tout aussi compétents que le membre le plus habile d’un coven. Si les Wiccas Gardnerienne et Alexandrienne étaient réellement des continuations intactes d’un système antérieur, il est fort probable que les sorcières solitaires puissent être considérées comme d’authentiques Wiccans même si elles n’ont jamais été formellement initiées. Il semblerait que les traditions aient débuté lorsque des praticiens solitaires ont décidé de partager leurs méthodes avec d’autres et de pratiquer en groupes. La pratique en coven peut donc fort bien descendre de sorcières solitaires plutôt que d’un système religieux différent comme certains pourraient le suggérer.
Si Gerald Gardner ou Alex Sanders avait affirmé qu’ils avaient créé un tout nouveau système religieux ils auraient alors pu créer des règles refusant le titre de Wiccan (dont l’usage actuel vient de la sorcellerie contemporaine) aux sorcières isolées non initiés. Mais comme ils ont affirmé qu’ils se contentaient de transmettre une tradition intacte, une tradition sorcière existante qui incluait des praticiens isolés non initiés, il devient bien plus difficile de ne pas considérer les isolés comme Wiccans.
Une autre manière de voir la question de l’initiation comme une obligation pour qu’une religion soit une religion à Mystères est de considérer que l’initiation signifie un certain nombre de choses. Lorsque les érudits disent que l’initiation était indispensable dans les anciennes religions à Mystères, ils parlent d’une acceptation exprès d’un nouveau membre par le groupe au travers d’un rituel de bienvenue. Autrefois, de nombreuses religions étaient ouvertes à tous et on les considérait comme faisant part de la vie et de la culture de la communauté. Les participants n’avaient nullement besoin d’être croyants. A l’époque où des groupes religieux comme les cultes d’Eleusis ont surgi il était plutôt inhabituel de ne faire partie que d’un seul culte.
Ainsi, l’initiation comme acceptation explicite par un groupe n’est pas une caractéristique clef d’identification d’une religion à Mystères. Cela a pu l’être autrefois mais ce n’est plus ce qui fait la différence entre une religion à Mystères et d’autres religions.
L’initiation a d’autres significations qui correspondent bien au concept d’une religion à Mystères. Si l’initiation est considérée comme une expérience spirituelle, un contact ou un rapport réel et personnel avec le Divin, dans ce cas, l’initiation correspond bien à la notion de religion à Mystères. Dans les anciennes religions à Mystères, le rituel d’acceptation par le groupe était bien plus qu’une simple acceptation mais une tentative de déclencher une expérience d’éveil spirituel ou d’initiation spirituelle. C’est l’initiation spirituelle, le contact direct avec le Divin qui fait d’une religion une religion à Mystères.
Dans la Wicca les cérémonies d’initiation cherchent à remplir ces deux fonctions, leurs trames sont calquées sur la trame de celles des anciennes religions à Mystères.

 

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