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Evocation – Invocation
par Edain Mc Coy version française Tof

L’évocation est définie comme le « procédé par lequel vous appelez en votre présence un autre être ». En termes Païens cela signifie faire venir un esprit ou l’énergie d’une déité, une figure mythique ou un autre désincarné qui peut être utile. Contrairement à l’invocation, l’évocation ne nécessite pas que vous fassiez en sorte que l’essence de cet être prenne possession de votre corps physique mais plutôt que cet être se manifeste dans la sécurité de votre cercle.

Il y a six raisons basiques pour lesquelles vous pouvez souhaiter évoquer la présence d’une déité.

- Une simple visite lors de la pratique d’un rituel

- Pour honorer cette déité et / ou la prier

- Pour la remercier pour une tâche précise qu’elle a accomplie pour vous

- Pour être certain d’être protégé par elle psychiquement et physiquement

- Pour permettre à cette entité de contribuer à votre magie

- Pour demander à une déité spécifique d’accorder un souhait

L’invocation est le procédé par lequel on appelle l’énergie d’une déité dans son corps physique, unissant ainsi temporairement l’essence spirituelle et corporelle de la force de vie universelle pour ne faire plus ensemble qu’une existence complète, intégrale et puissante.
Il y a plus d’une raison pour invoquer l’esprit d’une déité ou une figure mythique en vous, et cela peut s’exprimer par de nombreux moyens particuliers : Invoquer pour permettre à l’énergie d’une entité de se combiner à la vôtre pour que vous puissiez, temporairement, bénéficier de la (des) caractéristique(s) qu’il/elle possède et la/les combiner avec vos meilleurs qualités pour faire de la magie, lors d’un rituel ou pour le culte.
De telles pratiques sont bien connues chez les Païens, les deux exemples les plus connus sont la Descente de la Lune et la Descente du Soleil où un coven invoque l’esprit de la Déesse lune ou du Dieu soleil dans le corps d’une Grand Prêtresse ou d’un Grand Prêtre pour que leur présence puisse être ressentie et qu’on puisse interagir avec la Divinité lors de la cérémonie.
L’invocation est légèrement plus difficile et un peu plus risquée que l’évocation même si le risque demeure négligeable. Il est aussi plus difficile de conserver le lien une fois qu’il a été établi, c’est pourquoi de nombreux coven réservent cette tâche à leur leader, ceux qui sont sensés avoir le plus d’expérience dans les pratiques occultes.
Le mot technique pour l’invocation est « theurgy » (un mot Grec souvent utilisé en Magie Cérémonielle) qui signifie « expérience magique de l’union humaine avec la force divine ».
Jusqu’à il n’y a pas très longtemps je croyais, comme de nombreux Païens, que les hommes étaient plus aptes à invoquer une divinité masculine et les femmes à invoquer une divinité féminine. Puis j’ai lu l’article perturbant d’Ivo Dominguez Jr. « Sabbat et Sexualité : Sens et Sensibilité » paru dans le numéro de Printemps 1993 du périodique païen « Green Egg », j’ai alors commencé à réviser cette idée. Dominguez nous parle des expériences de son propre coven où des rôles rituels non traditionnels sont assignés. Il nous rappelle intelligemment qu’en nous cohabitent des polarités qui nous permettent, à certains niveaux, d’accroître notre potentiel spirituel.
Peu après avoir lu cet article j’ai commencé à faire mes propres expériences d’invocation mixte et même si j’admets d’avoir été un peu gênée à leur sujet bien qu’elles ont été pratiquées en privé, elles sont devenues plus heureuses avec le temps. Et alors que je ne me suis jamais sentie totalement investie par une figure mythique masculine que j’ai appelée en moi, j’ai découvert qu’elles n’en étaient pas moins une part de moi.

Accepter l’idée qu’un homme grand et robuste soit une Déesse Vierge ou qu’une jeune femme délicate soit un Dieu Père peut demander d’avoir de l’expérience surtout pour la personne chargée de ces rôles, mais ce que nous pouvons apprendre de ces expériences va bien plus loin que ce que notre société nous a appris à ressentir lorsque nous adoptons des rôles qui ne nous sont pas assignés par la société. Mais gardons à l’esprit que, selon une approche celtique, toutes les déités font partie d’une unique puissance, la puissance qui nous a tous créés. En nous il y a tous les aspects du masculin et du féminin et il est possible qu’il faille régulièrement nourrir cette part opprimée de notre psychisme pour être et rester accompli et équilibré. Pour valider la véracité de cette affirmation nous n’avons besoin que de regarder les informations du soir pour voir le résultat d’une puissance déséquilibrée courant frénétiquement, la balance penchant en général du côté masculin à cause de l’influence dévorante de la religion dominante.

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!