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Sybil Leek affirmait avoir été
Initiée dans un coven de la New Forest dont les pratiques étaient très proches de
celles décrites par Gerald Gardner, voilà pourquoi ce texte se trouve ici.
Les
Dieux
par Sybil Leek version française
Tof
& Iridesce
Les noms de nos dieux ne sont
pas importants, car depuis des temps immémoriaux, l’homme a vu ses dieux sous de
nombreuses apparences, il leur a donné de nombreux noms, mais comme il était
essentiel pour nos ancêtres de penser avec émoi aux dieux et de s’associer à
eux, certains d’entre eux avaient des noms sous lesquels nous les connaissons
encore aujourd'hui. L’homme a nommé les dieux dans de nombreuses langues. Nous,
dans la sorcellerie, nous considérons une croyance, pas un nom. En nous penchant
sur l’histoire des religions, nous trouvons toujours une Mère Eternelle, nous
l’appelons Diane, et nous la voyons symbolisée par la lune. Comme femme, elle
croît et décroît tous les 28 jours, Mais comme elle n’est pas une femme, mais
proche des dieux, elle n’est pas soumise aux forces maléfiques de la déchéance
qui affligent les mortels. Elle réapparaît donc toujours, fructueuse, jeune,
belle et la personnification de tout ce qui est l’essence de la femme, dans ses
rôles de représentante de la fertilité et de protectrice des jeunes créatures.
Elle est la personnification terrestre de la beauté. Diane est la Déesse de la
Lune, la Terre Mère, nous la saluons dans nos ébats et rituels et à cause
d’elle, nous demandons à une femme mortelle de garder et diriger le coven et
tous les rituels et en ces moments la grande prêtresse devient une partie
intégrante de la déesse elle-même.
Ainsi, avec Diane, la Mère, nous devons aussi avoir le Père. Il a de nombreux de
noms mais une seule identité. Dans la New Forest nous l’appelons Faunus, mais on
lui donne aussi souvent les noms de Sylvestre, Crom, Pan, Virnius et d’autres
noms encore. Le symbolisme de Faunus est plus complexe que celui de la Grande
Mère. Dans son aspect du masculin opposé au féminin, c’est lui qui réchauffe le
corps de la terre et contribue ainsi à enfanter la récolte, nous le voyons comme
le soleil, la force vitale sans laquelle il ne peut y avoir de vie. Dans son
aspect solaire, il a été adoré par de nombreuses personnes, mais le culte du
dieu-soleil a toujours impliqué le culte de l’aspect masculin, de la combinaison
Mère-Père de l’Etre divin.
Faunus n’est pas que le soleil, car comme un homme peut être un père, un mari,
amant et un travailleur, nous savons que le rôle solaire n’est qu’un des
nombreux aspects du Dieu Père. Toutes ses parties impliquent sa totalité qui est
la création de l’Etre Divin. Et tous les aspects de Faunus ne sont que des
parties de lui, comme on le voit, par l’expérience, dans les différents aspects
de la vie de l’homme. Un homme peut appeler un autre homme par son prénom, parce
qu’il est son frère ou son cousin et un autre l’appellera fils ou oncle etc… La
multiplicité des noms n’est pas vraiment unique dans la vie humaine, alors
pourquoi devrait-il être étrange que la dualité existe dans la création de
dieu ?
Faunus est
aussi l’essence de tous les autres aspects mineurs de l’Etre Divin, l’esprit
dans les forêts, dans les arbres et les eaux. Nous vénérons Faunus parce qu’il
est le conjoint de la Déesse Mère et nous respectons le principe qu’il
représente. Dans ses aspects comme dieu solaire, nous voyons Faunus comme la
naissance et la mort dans le cycle de vie. Au début de l’année, il est jeune et
sa vie débute, mais alors que l’année avance, il prendra de l’âge. Heureusement
pour l’humanité, en raison de la grande force et de la bonté de la Mère, chaque
année, il renaît pour apporter sa lumière et sa chaleur et ses qualités fertiles
à la terre, à ce qui est en elle et aux personnes.
Cela n’est cependant pas la fin du symbolisme du dieu masculin. S’il y a un
aspect féminin, nous savons qu’il doit y avoir un aspect masculin. La loi du
passif et de l’actif est, à nouveau, une loi universelle. C’est vrai non
seulement pour les hommes et les femmes, mais aussi pour les autres créatures et
choses et même pour le corps de l’homme lui-même. Le corps humain est lui-même
en partie masculin, en partie féminin, quel que soit le sexe ou le genre que
nous lui donnons ou la partie qui est la plus flagrante et évidente.
Nous trouvons donc
chez le dieu masculin non seulement la divinité solaire, le soleil qui réchauffe
la terre, mais aussi, entre autres choses, la force procréatrice masculine qui
fertilise le féminin pour qu’elle puisse donner naissance à leur enfant.
Diane et Faunus sont les archétypes de la loi cosmique et cette loi s’applique à
toutes les choses dans l’univers. Diane est la Mère universelle, de son ventre
vient la fécondité totale de tout ce qui est sur la terre, et sans son accord et
sa bienveillance il ne peut y avoir ni fertilité ni vie. Ainsi nous considérons
Diane et nous la voyons comme la mère de toutes choses, lorsque nous l’invoquons
ou l’adorons nous pensons au principe de fertilité. La raison de cela est que la
vie comme nous la connaissons ne pourrait se perpétuer sans l’action de la
fertilité. Ainsi, lorsque nous adressons nos rituels à Diane, nous exprimons
notre gratitude pour notre existence à de nombreux dieux sans nom et par eux à
l’Etre Suprême. Nous sommes reconnaissants de ce que nous sommes, de ce que nous
avons reçu et ce que nous pouvons devenir.
Nous avons aussi une
gratitude
spirituelle dans la mesure où
l’esprit ne peut être ressenti à
ce niveau
que par les expériences
physiques du corps humain.
Le
corps est le véhicule
nécessaire
par lequel l’esprit peut,
avec le temps, se purifier, mais le corps
est aussi conscient
de son utilisation
dans la fertilité.
Faunus est le père universel et sans le principe actif masculin, l’utérus
restera infécond et sans vie. Donc, le père universel est également autant
nécessaire dans le schéma de l’univers que la mère universelle.
Notre
adoration pour lui
fait également partie de
la reconnaissance
de la fertilité.
Si
j’insiste sur
les
principes de fertilité,
c’est parce qu'ils
représentent le
commencement,
et tout doit avoir un
commencement. Je réalise,
bien sûr, que
chez trop
de gens l’accent mis sur l’adoration de la fertilité
peut provoquer des
idées
que je cherche toujours à
écarter.
Il n’est pas question d’activité licencieuse,
d’avoir des rapports sexuels
à tout moment
de la journée,
mais comme nous comprenons la beauté de la
relation homme-femme, nous avons un
regard bien plus
sain sur le sexe
que beaucoup d’autres. Comme il
participe de l’essence de la
Déesse Mère et du Dieu Père
il devrait être porté au niveau d’un
sacrement et ne devrait jamais être
altéré ou dégradé
par des activités futiles et indécentes.
Si cependant notre pratique de rites
de fertilité était la seule fonction
de notre religion, nous ne
serions pas très évolués
et notre foi ne serait pas très
inspirante. Nous serions à un
stade à peine supérieur à celui des animaux si
nous n’utilisions pas notre pouvoir
de raisonnement pour découvrir
l’éthique du sexe lorsqu’il est lié à
des rites religieux de fertilité.
Dans notre vie nous nous laissons beaucoup guider par la méditation,
autant que par la logique
et la raison. Je dis toujours
à mes étudiants que cela peut être
l’aide la plus grande et la plus stimulante ou
la plus néfaste. Car se
laisser guider par la méditation
ne peut être sincère que si
le sujet a fait son auto-analyse
et n’est pas susceptible de se
laisser tromper par ses
propres besoins physiques et
ses désirs. La méditation et
le pouvoir d’atteindre une certaine forme de
dialogue avec des êtres supérieurs
(qui ne sont pas tout à fait l’Etre
Suprême) sont très susceptibles d’être liés à ce dont
nous avons besoin dans la vie et de s’opposer à ce dont
nous pouvons penser que nous
voulons et désirons. Au moment
où la guidance par la méditation
est significative et
utile, l’étudiant
est dans un état d'acceptation
de sorte que les principes de
la Mère et du Père font en sorte de
l’aider. Cela implique aussi une acceptation du fait
que de nombreux jugements que nous
faisons sont influencés par l’ego
et un désir de vouloir
modifier sur notre destin potentiel.
La guidance par la méditation, dans la vie d’un
étudiant, implique qu’il accepte que
l’Etre Suprême s’intéresse au
bénéfice ultime non pas de
l’homme seul, mais de l’univers,
bien qu’il est bien conscient de
la place qui revient à l’homme
dans l’univers.
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