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Le Neuvième Sabbat
 

par Tof

Certains groupes de Sorcières se recommandant de la filiation transmise par Gerald Gardner célèbrent 8 Sabbats, d’autres 4 et d’autres encore 9.

La grande majorité célèbre les 4 grands Sabbats et les 4 petits Sabbats.

D’autres se rappellent que tout au début, dans « Ye Book of Ye Art Magical » (le texte qui est à la base du premier BoS de Gerald Gardner) il n’était question que de quatre Sabbats, ceux que l’on nomme maintenant les « Grands Sabbats ».

L’idée des petits Sabbats (aux solstices et équinoxes) a probablement été importée d’autres religions.

Je sais par exemple que les néo-druides célèbrent eux aussi huit Sabbats dans l’année alors que ce n’est pas attesté (à ma connaissance) pour les druides de l’antiquité. (mais c’est bien pratique pour aller célébrer les solstices à Stonehenge ou à proximité d’autres mégalithes).

Dans le culte mithraïste une grande place était aussi donnée au solstice d’hiver puisque c’est à ce moment que l’on place la naissance de Mithra (dans une grotte et lui aussi fils d’une vierge)

Par chez moi (en Alsace) le solstice d’été est toujours célébré dans les villages où l’on allume de grands feux pour la saint Jean d’été. En Allemagne au 19ème siècle et sans doute encore aujourd’hui dans le milieu rural la Saint Jean et la Saint Martin (en septembre) étaient extrêmement importantes pour les fêtes liées au travail de la terre et tout ce qui en découle.

Pour les équinoxes, la fête turco-iranienne de Nevrouz célèbre le retour du printemps.

Les chrétiens ne sont pas en reste puisque la Pâque chrétienne est fixée au premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps.

Les Japonais quant à eux visitent les tombes de leurs ancêtres aux alentours de l’équinoxe de printemps, c’est le Shunbun no hi

Chez les Lakotas, c’est aussi à l’occasion du premier jour du Printemps que l’on procède à la cérémonie de la Pipe Sacrée.

Pour les Berbères l’équinoxe de printemps c’est l’Anebdu on y célèbre le commencement des moissons.

Une amie kabyle m’a dit que c’est aussi aux équinoxes de printemps et d’automne que l’on célèbre le « Taferqua G’Indjiben » (je ne suis pas certain de l’orthographe).
Au moment de l’équinoxe d’automne, les japonais rendent à nouveau hommage à leurs morts.

Et enfin, ce n’est pas réellement une fête religieuse, mais dans le calendrier républicain français institué le 5 octobre 1793 le nouvel an était fixé à l’équinoxe d’automne et donnait lieu à de nombreuses réjouissances.

Il y a peu Frederic Lamond a rappelé que dans le Bricket Wood coven Gerald Gardner et les siens ne célébraient que les Grands Sabbats qu’ils appelaient Halloween, Candlemas,
Beltane et Lammas.

On a demandé un jour à Gerald Gardner pourquoi il ne célébrait pas les solstices et les équinoxe, il a alors répondu : « Vous pouvez les célébrer si vous le souhaitez, mais ils ne sont pas adaptés à notre climat ».

Ce n’est que lorsque Gerald Gardner est retourné sur l’Ile de Man que ceux de Bricket Wood ont rajouté une célébration des solstices et des équinoxes.
Mais cette manière de faire ne s’est pas révélée totalement satisfaisante, le fait de se voir 8 fois pour les Sabbats et 5 fois pour les pleines lunes ne plaisait pas à tous. Ils en sont revenus à ce qu’ils faisaient avant c’est à dire se voir 4 fois pour les Sabbats et 13 fois pour les pleines lunes.

Et le neuvième Sabbat dans tout ça ? Il s’agit là d’une innovation apportée par Lady Olwen, un Sabbat qui n’était plus lié à un calendrier solaire, mais dédié à Kwan Yin une divinité extrême orientale dont la chanteuse Lisa Thiel a dit:

"Ton Esprit reste en nos royaumes, il nous enseigne et nous inspire. Déesse de grâce, Déesse de puissance, gardienne des forces créatrices, Déesse d'amour il me tarde d’être avec toi, apprends-moi à être aussi une déesse…"

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!