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Sybil Leek affirmait avoir été
Initiée dans un coven de la New Forest dont les pratiques étaient très proches de
celles décrites par Gerald Gardner, voilà pourquoi ce texte se trouve ici.
Outillage
par Sybil Leek version française
Tof
& Iridesce
En sorcellerie, lors d’une cérémonie, quelques objets tout simples forment «
l’outillage » des sorcières. Généralement, ils sont si simples qu’ils
n’attirent pas l’attention sur eux, si on les voit dans la maison, mais il
est bien plus prudent de garder tous les objets rituels dans un endroit sûr,
loin des regards indiscrets. Ce n’est pas qu’il faut avoir honte de cet
équipement, il n’est jamais bon que ce qui est lié à l’occultisme soit trop
manipulé par différentes personnes aux vibrations nombreuses et diverses. De
nombreux lecteurs de tarot détestent que leurs cartes soient touchées par
quelqu’un d’autre qu’eux, il est encore plus important que l’outillage d’une
sorcière soit rangé dans un lieu sûr.
Lors d'une initiation, chaque objet est solennellement présenté à l’initié.
Dans mon coin de la New Forest, tous les outils ont été fabriqués par un
membre de l’art et dédiés à la personne pour laquelle ils ont été
spécialement conçus. (Je suppose qu’un entrepreneur pourrait se faire une
petite fortune en produisant en grande quantité des outils de sorcellerie :
après tout, à peu près tout a été reproduit et ceux qui ont investi dans le
symbolisme zodiacal ont gagné beaucoup d’argent - un jour il en sera de même
pour les outils de sorcellerie.)
Il y a tout d’abord l’épée. Elle est faite en métal trempé de bonne qualité
et utilisée pour tracer tous les cercles magiques. Avec elle, une personne
qui est dans un cercle, peut se sentir en sécurité lorsqu’elle pratique des
rituels chez elle, car elle peut dompter les esprits malfaisants.
Deuxièmement, il y a l’athalme, un petit couteau court, une vraie version
miniature de l’épée, en tout cas en ce qui concerne sa qualité et sa
fabrication. Il peut aussi être utilisé pour se protéger du mal. Mon athalme
personnel ressemble à un couteau de cuisine, c’est un outil très discret. Il
vient d’Allemagne, où il a été ramené par une Russe qui passait par la Forêt
Noire. Il a peut être été fait spécialement pour elle par un collègue de la
région. Après cela, il a appartenu à ma grand-mère, puis directement à moi.
J’ai aussi un autre athalme fabriqué par un artisan Américain, mais ce n’est
pas un outil dédicacé et sanctifié. Il est magnifiquement gravé, c’est pièce
exquise d’artisanat, un jour, il sera sanctifié.
Le couteau à manche blanc est utilisé pour travailler dans le cercle. Si un
morceau de paille doit être coupé du balai, alors ce serait ce couteau qu’il
faudrait utiliser, pas l’athalme sacré.
La baguette est utilisée pour les petits rituels, souvent lorsqu’on est tout
seul, c’est une extension du bras lorsqu’on invoque les gardiens de l'Est,
du Sud, de l’Ouest et du Nord.
Le pentacle, une étoile à cinq ou six branches, est utilisé très souvent
comme une amulette ou charme, il doit être porté tout le temps sur soi.
Parfois il est fait en cire. Autrefois c’était toujours le cas, car il
pouvait facilement être rendu méconnaissable si on fouillait chez vous. La
présence du pentacle était une preuve contre leur possesseur, elle suffisait
à faire condamner une personne pour toute sorte de crimes allant de
l’hérésie au vol. Mais la cire pouvait être fondue puis réutilisée pour
fabriquer un autre pentacle, donc il n’était pas une menace et rien n’était
perdu. Il y quelques centaines d’années la plupart des sorcières avaient des
abeilles, elles n'avaient ainsi pas de mal à se procurer de la cire
d’abeille.
L’encensoir, ou brûloir d’encens, est utilisé dans tous les rituels, tout
comme les quatre chandeliers pour l’Est, le Sud, l’Ouest et le Nord.
L’escourge, une corde de sisal (une fibre blanche très solide) tressée, est
un symbole de pouvoir et souffrance et un rappel que les deux, comme étant
des parties de la vie, doivent être respectés. Le pouvoir et la souffrance
peuvent être mortifiants. Certains magazines insistent beaucoup sur cette
escourge et insinuent qu’elle est utilisée pour une forme de flagellation
sexuelle. Je n’ai jamais vu qu’elle était utilisée autrement que
symboliquement, l’initié est flagellé légèrement au moment où on lui
présente chaque outil de travail. Penser que l’escourge est un outil utilisé
pour des actes sexuels pervers est pour moi un sacrilège aussi grand que de
de penser que la Reine Elizabeth d’Angleterre utilise de façon indécente
l’épée avec laquelle elle tape un homme sur les épaules tout en prononçant
les mots qui feront de lui un chevalier.
Enfin, les cordes sont présentées, symboliques de la qualité liante des
sigils (signes de pouvoir). Lors d’une initiation, un nouveau membre du
coven est attaché lorsqu’il prête le serment d’allégeance à l’Ancienne
Religion. C’est à ce moment que celui qui a été membre d’une autre religion
doit bien réfléchir. Car à ce moment la sorcellerie devient la religion de
l’initié. Cela ne signifie pas que les membres ne peuvent plus ensuite
entrer dans une église, mais peu de sorcières initiées ont envie d’aller à
l’église pour assister à des cérémonies - sauf peut-être par courtoisie pour
des amis chez qui on séjournerait. A une époque, à la campagne, on
s’attendait à ce que les invités aillent à l’église avec la famille, mais il
y a une plus grande liberté aujourd’hui. Je n’aurai aucun scrupule à entrer
dans une église avec des amis, mais je ne m’attends pas à sentir que je
participe aux rituels. Si j’allais à une cérémonie à l’église ce serait plus
en tant qu’observatrice qu’autre chose.
L’une des choses étranges qu’on voit aujourd'hui, c’est qu’un certain nombre
de personnes qui prétendent être des sorcières initiées se marient à
l’église. C’est quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. Un mariage
civil remplit les conditions légales et bien que la sorcellerie n’ai pas de
cérémonie de mariage, rien n’empêche un membre de se marier, de communier
avec la nature et de trouver un sacrement simple et tranquille, une période
de méditation calme. Une sorcière véritable ne fait en aucun cas de
compromis avec une autre religion. Si elle a trouvé ce qu’elle cherchait, il
n’y aura pas de conflit en elle et elle ne rompra pas son serment
d’allégeance.
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