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Initiation
par Gerald Gardner
version française
Tof
Etre initié dans le Culte des Sorcières ne donne
pas à une sorcière des pouvoirs surnaturels mais on leur indique des méthodes,
en termes plutôt voilés, pour développer la clairvoyance et d’autres pouvoirs,
que l’on possède naturellement à un degré moindre.
Si elles n’ont aucun pouvoir, elles n’en n’obtiendront aucun. Certains de ces
pouvoirs sont liés au magnétisme, au mesmérisme ou à la suggestion, et dépendent
de la capacité à former une sorte de « batterie humaine », ainsi plusieurs
personnes travaillant ensemble pourront influencer des personnes ou des
événements à distance.
Elles apprennent à faire cela par la pratique. Pour certains, cela pourrait
prendre un bon moment, si les sorcières n’étaient pas guidées. Si ces pratiques
étaient plus répandues de nos jours, nous appellerions cela du spiritualisme, du
mesmérisme, de la suggestion, des perceptions extrasensorielles, du yoga ou
peut-être de la Science chrétienne, pour une sorcière tout cela c’est de la
MAGIE, et la magie est l’art de parvenir à des résultats. Pour obtenir un
résultat certains processus sont nécessaires et les rites sont tels qu’ils
intègrent ces processus. En d’autres termes, vous y êtes conditionné. C'est le
secret du Culte.
George Laurence Gomme, dans « Folklore as a Historical Science » (p. 201 et
suivantes), souligne l’importance de l’initiation dans le Culte des Sorcières.
Il souligne l’existence d’une caste à part dans la population. Cette caste
existe depuis longtemps, et développe son pouvoir. L’initiation s’y pratique de
génération en génération. Il est clair que ceux qui étaient de temps à autre
initiés dans cette caste sorcière ont continué les pratiques et ont assumé les
fonctions de cette caste alors qu’ils n’y étaient que débutants et étrangers.
Nous arrivons ainsi à ce qui pourrait être un moyen artificiel de créer des
superstitions dans un groupe.
Ceci fut influencé au moyen âge par la croyance de la survivance dans certaines
familles et groupes de personnes, de pratiques traditionnelles acquises, de
l’initiation et l’enseignement familial. C'est exactement ce qui s'est passé.
C'est un groupe familial, si vous voulez, mais toute la famille n’en faisait pas
partie, seulement ceux qui étaient initiés et d’autres personnes issues de
familles non sorcières rejoignaient parfois la caste et étaient initiées.
Aujourd’hui, les membres du Culte ne se considèrent généralement plus comme
faisant partie d’une caste, ils estiment plutôt faire partie d’un genre de «
famille » à part. Lors d’une réunion de sorcières, à laquelle j’ai assisté,
quelqu’un a proposé une visite à un club naturiste et une femme dit : « je ne le
souhaite pas ». J’ai dit : « pourquoi pas ? » Et la réponse fut : « ici, cela ne
me dérange pas, naturellement, mais je ne pourrais le faire devant d'autres
personnes. » C’est exactement le sentiment de « caste ».
Le Culte, que se soit en Angleterre ou ailleurs, a l’avantage d’avoir de très
jeunes recrues qui sont formées lentement de sorte qu’elles parviennent à avoir
le sens du mystère et du merveilleux, elles savent qu’il y a une tradition
historique derrière elles. Elles ont probablement vu des choses se produire et
savent qu’elles peuvent se produire à nouveau, au lieu de la seule curiosité et
de le croyance pieuse que « quelque chose peut arriver », inhibé par une
croyance sans fondement mais ferme que cela ne m’arrivera jamais.
Les sorcières me disent : « la loi a toujours été que le Pouvoir doit être passé
de l’homme à la femme ou de la femme à l’homme, à l’exception de l’initiation
d’une fille par sa mère ou d’un fils par son père, parce qu’ils sont une partie
d’eux-mêmes. » (cela vient du fait que des personnes qui participent à des rites
ensemble peuvent tomber amoureuses.)
Il est dit: « les templiers ont violé cette ancienne règle et se sont passé le
pouvoir d’homme à homme ce qui a mené au péché et a provoqué leur chute. » Si
cette histoire n’avait pas été pas simplement inventée pour expliquer la chute
de l’ordre, il semblerait que les templiers aient connu et utilisé une partie de
l’ancienne magie. Il est possible que les têtes ou les crânes que, dit-on, ils
adoraient puissent simplement être des représentations de la mort et de ce qui
en retourne.
La raison principale derrière cette hypothèse est que les sorcières pensent
reconnaître des indices montrant que les templiers se conditionnaient comme
elles le font elles-mêmes pour agir magiquement, comment le font elles ? Il
m’est interdit de le dire.
Avant une initiation une charge est lue, cela commence par:
Ecoutez les paroles
de la Grande Mère jadis appelée Artémis, Astarté, Athéna, Diane, Mélusine,
Aphrodite, Cerridwen, Cybèle, Arinthod, Isis, Dana, Bride et par d’autres noms
encore.
Lorsqu’en vient le besoin ou le désir, une fois par mois, surtout quand la lune
est pleine, en quelque place secrète il vous faut vous réunir pour m’adorer en
esprit, moi, la Grande Reine, Moi, que les sorcières honorent ...
Je suis la gracieuse Déesse. Je donne la joie aux hommes, sur la Terre,
j’enseigne l’éternité de l’esprit et par delà la mort j’offre la paix infinie.
Je ne demande aucun sacrifice...
On m’interdit d’en
dire plus, mais si vous acceptiez sa règle, on vous promettait divers avantages
et vous étiez admis dans le Cercle, présenté aux Grands Anciens et aux membres
du Culte. Il y avait également une petite « frayeur », une « épreuve » et un «
serment » , il vous était montré certaines choses et vous receviez un
enseignement.
Voilà ce qui arrivait ensuite: certaines personnes sont nées avec un don de
clairvoyance. Elles découvraient que certains rites faisaient augmenter ces
pouvoirs et cela pouvait être utile au groupe. Elles pratiquaient ces rites et
en obtenaient des avantages, la chance et la réussite. Elles faisaient envie par
certains ou étaient regardées avec répugnance par d’autres et ainsi elles ont
commencé à pratiquer leurs rites en secret. Le pouvoir qui est utilisé pour
faire le bien peut aussi l’être pour faire le mal et elles ont pu peut-être être
tentées d’employer ce pouvoir contre leurs adversaires et sont devenues ainsi
encore plus impopulaires. Il en résulta pour elles d’immenses problèmes et
certaines furent torturées pour leur faire admettre leur appartenance au Culte.
Voilà brièvement la vérité au sujet de la sorcellerie.
Rapidement, seules des personnes qui étaient du sang ont été admises,
c’est-à-dire, issues d’une famille sorcière. Les divers rituels du Culte, les
secrets de la connaissance des plantes médicinales et le Grand Secret de ce
qu’elles nomment la Magie, ont été cachés et sont devenus plus ou moins des
secrets de familles.
A première vue il peut sembler curieux que l’église n’ait pas attaqué la magie
cérémonielle, alors qu’elle persécutait les sorcières. Cela vient, je pense, du
fait que l’église elle même a pratiqué ce genre de magie, et elle savait que la
sorcellerie était une forme différente de magie car il s’agissait d’une autre
religion qui suivait des pratiques traditionnelles et où certaines familles et
groupes de personnes pouvaient en obtenir connaissance par l’initiation secrète
ou l’enseignement familial et que l’église abhorrait et redoutait ces traditions
qui représentaient une croyance rivale.
Il n’y a pas de mots français qui traduisent exactement notre « witch », qui
dans l’anglo-saxon original possédait deux formes, « wicca », (masculins), et «
wicce », (féminins). Le Français emploie le mot « sorcier », la forme féminine
étant « sorcière ». « Sorcellerie » peut être la traduction de « Witchcraft ».
Les dames qui venaient à cheval comme cité plus haut, venaient vraisemblablement
de loin, étaient forcées d’écrire leur nom, cela signifiait je pense: « si vous
voulez revenir, vous devez être l’une d’entre nous, c’est à dire initiée et vous
serez ensuite une fée ». En France et en Ecosse, beaucoup parlent de fées quand
ils pensent sorcières. C’était un mot plus raffiné, et en Ecosse n’importe quel
contact avec des « fées » était considéré comme la reconnaissance d’un contact
avec des sorcières, c’est à dire avec les païens adeptes de l’ancienne religion
et qui pratiquaient des rites magiques.
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