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Les Dieux
par Gerald Gardner version française Tof
 


« Diana » a écrit un article particulièrement remarquable dans lequel elle protestait car elle était cataloguée comme membre d’un Culte démoniaque. « Les sorcières adorent les anciens Dieux de la terre de Grande-Bretagne, dont la tradition est profondément enracinée dans le sol britannique. Les anciens Dieux ne sont pas morts, je le sais par expérience. »

C’est ce qui a influencé et influencera l’âme de ce pays. J’ai déjà parlé de la loyauté des Wica envers les anciens Dieux de ces îles. Il ne s’agit pas de superstition ou d’une manière de parler. Les initiés me comprendront lorsque je dis que les Dieux sont réels, non comme personnes, mais comme véhicules de pouvoirs. Ceux qui cherchent à comprendre trouveront sur ce point matière à réflexion dans des ouvrages tels la « Cabale Mystique », de Dion Fortune, et « The Art of Creation », d’Edward Carpenter.

Brièvement, cela peut expliquer que la personnification, par les croyants et les pratiquants, d’un type particulier de puissance cosmique sous la forme d’un Dieu ou d’une Déesse, au cours des siècles, font que ces « Dieux » ou images magiques ont une réalité agissante sur les plans intérieurs et sont un procédé par lequel ce type de puissance cosmique peut être utilisé. La croyance des pratiquants n’est pas vaine, s’ils ont eux-mêmes construit cette image magique, la puissance qu’ils personnifient est réelle et objective, si la construction a été faite de manière adéquate.

Naturellement, la Wica n’est pas le seul groupe qui cherche à contacter les Dieux. Il y a d’autres groupes occultes qui emploient une technique comparable et leurs objectifs sont les mêmes, à savoir apporter grâce à la puissance divine de l’aide, l’illumination et l’élévation de l’humanité à ce moment crucial et passionnant de son histoire.

Mais, autant que je sache, ces groupes travaillent généralement avec les Dieux et les Déesses égyptiens et grecs et je ne pense pas que ces contacts soient aussi puissants ici qu’ils le seraient sur leur sol natal, considérant que les divinités Wica sont les anciennes divinités britanniques, et sont partie intégrante de la terre elle-même (un pays n’existe pas uniquement sur le plan physique, et l’homme ne vit pas que de pain.)

La vénération des Wica pour les anciens sites sacrés tels que Stonehenge et Glastonbury n’est pas que sentimentale. Ceux qui sont sensibles aux vibrations sauront que ces endroits possèdent une vie propre, et, d’après ce qui nous a été dit, eux non plus n’existent pas uniquement sur le plan matériel. Ils concentrent des points influents et le pouvoir des plans immatériels, ce sont des endroits où la séparation entre les différents plans est plus fine qu’ailleurs, et la « superstition » qui dit qu’il est dangereux de déplacer ou d’abîmer les vieilles pierres est fondée sur ce fait.

Je réalise tout à fait que ce que j’ai écrit, au sujet « des images magiques », « des plans intérieurs », « de l’âme d’une nation », etc., etc., ressemblera pour beaucoup à des élucubrations d’un fanatique. Cela ne me dérange pas du tout, car dans ce chapitre je n’ai pas écrit pour la masse, mais pour les rares qui comprendront. Souvenez-vous, beaucoup croient, pratiquent et aiment la Wica.

Je ne dois pas, toutefois donner l’impression que le peuple de l’ancienne Grande-Bretagne n’adorait qu’un seul Dieu et une seule Déesse, qui étaient exactement les mêmes dans tout le pays. Il y a très longtemps le pays était partagé en un grand nombre de tribus, qui, naturellement, ont vécu dans les lieux différents les unes des autres. Par exemple, ceux qui vivaient au bord de la mer concevaient leur Dieu comme le Dieu de la mer, ceux qui vivaient de l’agriculture honoraient cet aspect de la divinité qui se manifestait par le cycle annuel de la verdure et de la croissance des plantes ou la fertilité du bétail, et les chasseurs avaient le Dieu de la chasse. En outre, ces tribus avaient différents dialectes et même des langues différentes et ainsi les noms des Dieux changeraient d’une région à l’autre. Le concept même des Grands Anciens n’est conservé que dans de vieux ouvrages et dans la mémoire de vieux chercheurs. Les gens se souviennent, la terre elle-même se souvient.

Il faut comprendre clairement que la sorcellerie est une religion. Son Dieu est le Dieu cornu de la chasse, de la mort et de la magie. Comme Osiris en Egypte, il règne sur le royaume des ombres, son propre paradis, situé dans une colline creuse, ou dans un endroit qui n’est accessible qu’en passant par une caverne. Là il accueille les morts et leur assigne leurs places. Ils y seront préparés, selon leurs mérites et leur sagesse, pour une nouvelle naissance sur cette terre, dans un nouveau corps, pour laquelle ils seront préparés par l’amour et le pouvoir de la Déesse, la Grande Mère, qui est également la Vierge Eternelle et l’Enchanteresse Primordiale, qui donne la re-naissance, la transmutation et l’amour sur cette terre. Dans son respect et au moyen de rituels, le Pouvoir nécessaire sera amplifié pour permettre cet accomplissement.

Mes sorcières parlent de lui (le Dieu tribal) comme d’un Dieu de la « mort et de l’au-delà », elles parlent ainsi non seulement de la vie dans le prochain monde mais aussi de résurrection (ou de réincarnation). Il règne sur une sorte de terrain de chasse enchanté, où les gens ordinaires vont et retrouvent leurs semblables. Cela peut être plaisant ou désagréable selon votre tempérament.

Selon vos mérites vous serez réincarné, dans un lieu ou un autre, dans une forme ou une autre, mais le Dieu a un paradis spécial pour ses adeptes, qui ont déjà conditionné leur corps et leur esprit sur terre et sont préparés plus rapidement à la réincarnation. Le pouvoir de la Déesse vous assurera un retour parmi vos proches. C’est ce qu’affirment aujourd’hui les cercles de sorcières. Cela semble impliquer une série de réincarnations éternelle, mais je dis qu’à un moment vous pouvez devenir l’une des Puissances, que l’on nomme également les Grands Anciens. Je n’ai rien pu apprendre à leur sujet, mais ils semblent être comme des demi-Dieux - on pourrait également les qualifier de Saints.

Les sorcières pensent que le Dieu et la Déesse les assistent dans leur magie, comme elles-mêmes assistent le Dieu et la Déesse en exsudant du Pouvoir par la danse ou d’autres méthodes. En fait, elles semblent considérer les Dieux plus comme des amis puissants que des déités à adorer. Elles ne peuvent honorer un Dieu tout-puissant, qui pourrait dire tout simplement : « Que la paix soit. Qu’il n’y ait plus ni maladie ni misère », et toutes les guerres, maladies et misères cesseraient, mais qui, pour des raisons qui lui sont propres, ne le fait pas et maintient des hommes dans la crainte et la misère.

Les sorcières admettent qu'il doit y avoir un certain grand « moteur », une Déité suprême, mais elles pensent que si elle ne leur donne aucun moyen de la connaître c’est qu’elle ne veut pas être connue et que, probablement, à notre stade actuel d’évolution nous sommes incapables de la comprendre. Ainsi elle a créé ce qui peut être considéré comme divers Sous-Dieux, qui se manifestent comme les Dieux tribaux des différents peuples, comme l’Elohim des Juifs, l'Isis, l'Osiris et le Horus des Egyptiens et le Dieu Cornu et la Déesse des sorcières. Les sorcières ne peuvent expliquer pourquoi on ne devrait adorer que nos Dieux nationaux, ou pourquoi on devrait les en empêcher.

En réponse à d'autres questions, on m’a dit ceci, et je pense que cette croyance doit remonter à quatre ou cinq cents ans au moins :

Dans la croyance chrétienne vous avez un bon Dieu, ou qui est bon pour vous, et dont la parole est toute puissante et qui souhaite être honoré. Vous ne devez pas lui demander directement ce que vous désirez, mais prier un Saint particulier, qui est un homme mort, d’après ce que nous comprenons, un de ceux que nous appellerions les Grands anciens et vous devez donner de l’argent avant d’espérer recevoir la faveur.

Mais pourquoi un Dieu tout-puissant, devrait-il avoir éternellement besoin d'argent ? Nos Dieux ne sont pas tout-puissants, ils ont besoin de notre aide. Ils souhaitent se montrer bons à notre égard, apporter la fertilité aux hommes aux animaux et dans les champs, mais ils ont besoin de notre aide pour cela, et par nos danses et d'autres moyens nous les y aidons.

Lorsque nous mourrons nous rejoindrons les Dieux. Après nous être reposés dans leur pays magnifique si nous sommes disposés à revenir sur cette terre et si nous réalisons les rites comme il se doit, par la grâce de la Grande Mère nous renaîtrons parmi ceux que nous avons aimés et nous nous rappellerons, nous saurons et les aimerons encore. Ceux qui font le mal par contre devront apprendre et s’instruire avant de pouvoir renaître et ils se retrouveront ensuite avec des étrangers.

En renaissant nous progressons, mais pour progresser nous devons apprendre, et apprendre signifie parfois souffrir. Ce que nous supportons ici dans cette vie nous rend meilleurs pour la prochaine vie et nous sommes ainsi encouragés à supporter les épreuves et les tracas que nous rencontrons, car nous savons qu’ils contribuent à nous rendre meilleurs. Ainsi les Dieux nous apprennent à attendre le moment où nous ne serons plus des hommes, où nous serons devenus l'une des Puissances.

Notre culte est une religion d’amour, de plaisir et d’enthousiasme. La nature humaine est vulnérable, elle a besoin d’un peu de chaleur et de confort, pour être soulagée de la dureté, de la misère de la vie et de l’austérité froide que prêche l'église – le confort non pas sur terre, mais dans un paradis lointain, après la vie.

Nous adorons l’Esprit Divin de Création, qui est le Ressort du monde et sans lequel le monde périrait. Pour nous, c’est le mystère le plus sacré et le plus révéré, il est la preuve que Dieu est en nous et nous dirige : « allez et multipliez ». De tels rites sont accomplis dans la béatitude et la déférence.

L’on note la dualité de l’Ancien Dieu. Il distribue la fertilité à la terre et aux hommes et aux animaux, mais il est également Seigneur des Portes de la Mort. Cette dualité a fait que des étudiants en religions comparées l’ont rapproché de Janus, qui était dans l’antiquité l’époux de Diane, et était représenté avec deux visages. Les sorciers expliquent cette dualité par un rituel dans lequel ils appellent l’Ancien Dieu : « Toi qui ouvres les portes des entrailles, car toutes les choses qui sont nées doivent également mourir, qu’elles peuvent être renouvelées, tu es donc le seigneur des portes de la mort. »

 

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!