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Dans le Musée de Gerald Gardner 
par Tof

En septembre 2010 j’ai fait la connaissance de Derry R. une femme ayant un je ne sais quoi de Maxine Sanders. Derry vit actuellement dans le sud de l’Angleterre, mais cela n’a pas toujours été le cas. Il se trouve que sa grand-mère a toujours vécu sur l’Ile de Man et qu’elle y a toujours de la famille.

Lorsqu’elle était enfant, au milieu des années 1950, elle allait souvent chez sa grand-mère et un des ses oncles l’a emmenée à plusieurs reprises visiter le musée de Gerald Gardner. Derry m’a dit qu’elle était la seule sorcière de sa famille, mais qu’à l’époque le sujet ne la passionnait pas outre mesure. Le musée de la Sorcellerie était une véritable curiosité à  Casteltown, ainsi, les résidants n’hésitaient pas à en faire leur sortie du week-end, ne serait-ce que pour boire un verre dans le petit restaurant attenant au musée.   

Derry m’a aussi raconté que Gerald Gardner n’hésitait pas à s’occuper lui-même des visiteurs du musée, il semblait même aimer beaucoup ça. Un soir alors que Gerald faisait visiter le musée vêtu d’une cape décorée de lunes et de symboles cabalistiques, il donnait une multitude de renseignements aux visiteurs, peut être même un peu plus qu’ils ne le souhaitaient réellement, Derry se souvient que comme elle était une petite fille, Gerald lui semblait très grand (il était effectivement grand, surtout pour un homme de sa génération) et qu’elle avait le nez à hauteur de ses pouces. Ses pouces étaient vraiment étranges parce que Gerald Gardner en avait laissé pousser les ongles de façon démesurée. Ils étaient tellement longs qu’ils se recourbaient et ainsi Derry trouvait qu’ils ressemblaient à des serres d’aigle.

Elle se souvient aussi qu’à cette époque il lui est arrivé à plusieurs reprises de se faire gentiment sermonner par Gerald Gardner parce qu’au lieu de rester bien attentive aux explications du vieux monsieur comme les autres visiteurs du musée, elle trouvait bien plus amusant d’aller jouer dans le Temple Sacré de Haute Magie, celui qui est photographié en pages 26 et 27 de la brochure du musée. Elle tournait autour de Jakin et Boaz les deux colonnes du Temple et a même failli en faire tomber une, mais même là Gardner s’est contenté de la morigéner gentiment.

Il y avait autre chose chez Gerald Gardner qui impressionnait la petite Derry, c’était ce qu’elle voyait comme ses peintures de Guerre. Il ne s’agissait pas de ses tatouages comme je l’ai pensé dans un premier temps mais, m’a-t-elle expliqué de tâches sur son visage, Derry a appris bien des années plus tard que Gardner souffrait d’une forme de mélanome.  

Derry ma dit plusieurs fois que son grand regret est de ne n’avoir été qu’une petite fille à l’époque et de ne pas avoir pu avoir de réelle discussion avec le vieil homme, mais ça personne ne pourra jamais le changer.

 

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Dans la joie nous nous sommes réunis, dans la joie nous nous séparons et dans la joie nous nous retrouverons!