Nus lors de Vos Rites

Première raison de pratiquer nu

par S & J Farrar version française Tof

 

Il y a différentes raisons pour les sorcières de pratiquer nues.

La première est qu’il s’agit d’un antidote évident au péché capital de la période patriarcale : la séparation entre le corps et l’esprit.  « Dans le monde divisé, l’esprit combat la chair, la culture combat la nature, le sacré combat le profane, la lumière combat les ténèbres » (Starhawk, Dreaming the Dark, p. 20). Il s’agit de l’avilissement du principe créatif de la polarité et un dualisme faussé du bien contre le mal. Les sorcières refusent cette attitude. Comme les Kabbalistes, les sorcières soutiennent que « tous les Séphiroths sont pareillement sacrés », le bien est en fait microcosmique et macrocosmique et fonctionne avec la polarité alors que le mal est son déséquilibre ou sa négation. L’Eglise Chrétienne en particulier (contrairement à Jésus qui parlait du « temple » de son corps ») fut responsable de l’identification du corps avec le mal et de l’esprit avec le bien, le corps et l’esprit étant selon l’Eglise en guerre l’un contre l’autre au lieu de voir le corps comme la manifestation dans la chair des échelons intérieurs, corps par lequel ces échelons enrichissent et étendent leur expérience.

La honte d’être nu est l’une des expressions de ce faux dualisme. Jean Dupont et Marie Durand ne seraient « en réalité » que des êtres spirituels et intellectuels (dont tous leurs potentiels  ou côté positifs sont centrés sur ces échelons) emprisonnés dans des corps physiques grossiers (qui sont essentiellement mauvais, même le dogme chrétien maintient paradoxalement qu’ils seront finalement ressuscités sous une forme purifiée – habillés comment ? On se le demande). Cacher le corps est en conséquence vu comme un acte spirituellement vertueux.

Pour une sorcière, d’un autre côté, Jean Dupont et Marie Durand, dans leur incarnation actuelle, sont des êtres à multiples échelons, esprit, pensée, corps astral et chair. Chacun de ces échelons doit être considéré avec la même confiance et le même respect (sans oublier le respect mutuel entre les échelons et entre les personnes) si l’intégration et l’accomplissement sont sur le point d’aboutir. Lorsque Jean Dupont et Marie Durand, comme les sorcières, quittent leurs vêtements pour pratiquer leur magie et honorer la Déesse et le Dieu, ils affirment ouvertement ce principe et s’efforcent d’en faire une partie de leur conscience de tous les jours. 

 

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